Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants.

Contacter l'auteur de la pétition

Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants..

PLV

#101 TMeyre

2014-03-25 16:03

Nous sommes dans un contexte où l'on nous en demande toujours plus à salaire égal; de moins en moins d'étudiants envisagent de suivre nos pas compte tenu des difficultés visibles dans lesquelles nous sommes. La solution n'est sûrement pas d'assommer encore davantage des professeurs épuisés mais plutôt de se soucier de la revalorisation de leur image en recentrant leur mission sur ce qu'ils savent le mieux faire: enseigner. Pour le reste, les compétences sont diverses, les envies aussi et nous faisons déjà bien des choses pour aider nos élèves dans la mesure de nos aptitudes et en fonction de nos disponibilités.
Ne nous laissons pas infantiliser davantage par un gouvernement qui, comme les précédents, s'engouffre dans une logique de rentabilité destructrice.

Visiteur

#102

2014-03-25 16:48

Prof certifié lettres classiques, à la retraite depuis 2003, j'ai connu une époque où les enseignants étaient respectés....j'ai vécu les multiples attaques dont nous avons été l'objet, de la part de la droite et, hélas, de la gauche..Longtemps, les résistances ont été efficaces et nous avons pu protéger et sauvegarder l'essentiel de notre statut. Le combat paraît s'essouffler, avec la complicité de certains syndicats, et même avec le soutien du SGEN a Peillon ! Pas surprenant, mais SCANDALEUX! RÉAGISSONS!!!

Visiteur

#103

2014-03-25 17:07

marche ET crève ...
gilet jaune 24

#104 Peillon démission

2014-03-25 17:22

Personne

#105 Re:

2014-03-25 17:25

#103: -

Jamais! Nous pouvons y arriver, nous devons y arriver et nous y arriverons ENSEMBLE!


Visiteur

#106

2014-03-25 17:50

moi, je respecte mes profs même si je les fatigue souvent ! Pourquoi ils ne sont pas respectés par leur employeur. ça manque d'éducation tout ça...

Visiteur

#107

2014-03-25 17:55

Résistance ! Il est encore temps de se défendre !

Visiteur

#108

2014-03-25 18:02

Il aurait été très difficile à un gouvernement de droite de détruire le système d'instruction publique : les profs se seraient immédiatement, et comme un seul homme, retrouvés dans la rue pour crier au fascisme. Les socialistes ont pu, dès le milieu des années 80, réaliser cette belle et grande entreprise qui consistait à saper les fondements mêmes du système républicain. Munis de l'anesthésiant étiqueté "de gauche" et avec l'appui des syndicats à leur botte, ils ont pu opérer et charcuter sans jamais rencontrer de vraies difficultés. On en est au moment où le malade se trouve si mal en point qu'il ne reste plus qu'à l'euthanasier. Encore une pratique, il est vrai, qui ne paraît pas effrayer nos socialistes toujours en quête d'innovation.
Et les profs, dans tout ça ? Dans tout métier il y a des obligations professionnelles. La première, pour un professeur, ça devrait être de faire preuve d'intelligence en toutes circonstances, et particulièrement dans les moments difficiles, mais depuis trente ans...
HB

#109

2014-03-25 18:50

La Cour des comptes, dans son rapport faisait 4 recommandations. La 1ère était celle-ci:
"Quatre voies de progrès possibles sont identifiées.
– Accorder les obligations de service aux missions définies par la loi –
Selon la loi (article L. 912-1 du code de l’éducation), les
enseignants sont responsables de l’ensemble des activités scolaires des
élèves, au-delà des seules heures d’enseignement. À cette fin, il leur
revient de travailler en équipe pour coordonner leurs efforts.
Ces activités se déroulent sans qu’un volume horaire hebdomadaire
ou annuel adaptable en fonction des besoins réels des élèves soit précisé,
au-delà des dispositifs d’accompagnement personnalisé fixés
indistinctement à tous les établissements ; de ce fait, elles ne peuvent se
développer, pour l’essentiel, que sur la base du volontariat, surtout dans le
second degré.
Il apparaît donc naturel d’inclure dans les obligations de service
des enseignants les heures nécessaires à ces activités, qui entrent
explicitement dans leurs missions, alors que leurs obligations de service
ne concernent actuellement qu’une partie d’entre elles : les heures disciplinaires de cours qu'ils ont à assumer par semaine devant la classe
dans le second degré ; les heures de cours et une partie des activités hors
heures de cours dans le premier degré. Une modulation au sein de ces
obligations de service doit être rendue possible dans les établissements,
en fonction des types de postes et des besoins des élèves." etc (cf le rapport page 137)

Voilà ce que veut réaliser Peillon.

Faire une "grève dure"? Oui, mais il faut la préparer (sans attendre juin, car la grève du bac n'est pas très propice pour unifier les collègues).
Il faut un mot d'ordre clair: "retrait des projets de décrets"
Et l'imposer aux directions syndicales, convoquer des AG, exiger qu'elles reprennent le mot d'ordre ci-dessus et que cessent les "concertations" sur lesquelles Peillon s'appuie depuis des mois pour avancer
à voir sur le site
http://69.emancipation.fr/



Visiteur

#110

2014-03-25 19:03

Il va être plus que temps de chasser les "marchands du temple".
Ernesto

#111

2014-03-25 19:05

Il va être plus que temps de chasser "les marchands du temple".
veilleur

#112 Re:

2014-03-25 19:13

#1: -

FO crie dans le désert syndical depuis longtemps, et ne change pas d'avis au gré des élections


Visiteur

#113

2014-03-25 19:16

Le parti socialiste affiche là encore son adhésion à une école à plusieurs vitesses. Mais c'est vrai que les enfants de nos dirigeants socialistes fréquentent les mêmes écoles privées que leurs adversaires de droite...
Viclou

#114 Re: Vraie grève

2014-03-25 19:28

#87: - Vraie grève

PARFAITEMENT D'ACCORD. ET IL FAUT SE DEBARRASSER DES SYNDICATS COLLABOS : UNSA SGEN et SNES


Visiteur

#115

2014-03-25 20:02

Comment une organisation syndicale digne de ce nom pourra-t-elle faire avaler cette régression historique à ses adhérents! Il est urgent de se battre et de demander des comptes aux éventuels signataires! c'est carrément du racket organisé!

Visiteur

#116

2014-03-25 21:07

Ce métier est essentiellement féminin. On fragilise encore plus certaines collègues qui constituent une famille monoparentale.
Serait-il en plus misogyne ?

Visiteur

#117

2014-03-25 21:36

Je refuse que mon statut d enseignant soit bradé et demande aux décideurs de réfléchir au temps passé, hors classe, à préparer, chercher, se documenter, se réunir, corriger,.... le tout dans le but de faire progresser ceux qui formeront l avenir de la France...
Diffusez systématiquement et massivement cette pétition !!!

#118 Diffusez systématiquement et massivement cette pétition !!!

2014-03-25 21:44

8000 professeurs de prépas avaient recueilli plus de 50 000 signatures en 5 jours (décembre 2013).
Quand on pense que 390 000 professeurs du secondaire en recueillent seulement 2000 dans le même temps, il y a de quoi se poser des questions !

Allez, du nerf ! L'heure est GRAVE ! Décarcassez-vous pour faire exploser le compteur ! Cette pétition est l'unique initiative nationale pour le moment existante pour fédérer les énergies et exiger des syndicats qu'ils refusent de voter le projet de décret Peillon le 27 mars !

Visiteur

#119 Re:

2014-03-25 22:11

#1: -

Notons bien que le vote du CTMEN n'aura aucun effet sur la décision du ministre, le Comité n'est qu'un organe consultatif : même si tous les syndicats votaient contre (ce qui ne sera bien sûr pas le cas), le ministre pourrait tout de même faire ce qu'il voudrait. C'est ce qu'on appelle le paritarisme (que l'on retrouve aussi dans l'administration "paritaire" des diverses branches de la Sécurité sociale)...


Visiteur

#120 Re: Services dans plusieurs établissements

2014-03-25 22:13

#6: Perplexe - Services dans plusieurs établissements

Notons bien que le vote du CTMEN n'aura aucun effet sur la décision du ministre, le Comité n'est qu'un organe consultatif : même si tous les syndicats votaient contre (ce qui ne sera bien sûr pas le cas), le ministre pourrait tout de même faire ce qu'il voudrait. C'est ce qu'on appelle le paritarisme (que l'on retrouve aussi dans l'administration "paritaire" des diverses branches de la Sécurité sociale)...

Seul un vrai rapport de forces, instauré par une lutte unitaire de tous les personnels enseignants...


Visiteur

#121

2014-03-25 22:17

Ne laissons pas détruire l'EN et niveler par le bas

Visiteur

#122 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Elève

2014-03-25 22:29

#24: Bd. P. - Re: Re: Re: Re: Re: Elève

Les syndicats SUD Education locaux (le mien, ainsi que ceux dont j'ai pu avoir des nouvelles) sont aussi contre !!!...

Mais la fédération ("organe" "central" de SUD Education) ne peut avoir de position avant que les syndicats locaux donnent tous leurs réponses...

Alors oui, c'est vrai que le vote du CTMen est jeudi 27, mais : qui n'a pas le nez dans le guidon dans les syndicats - vu le manque D'ESPRIT DE LUTTE, depuis un certain temps, de la grande majorité des personnels de l'éducNat ("combien le taux de grévistes ?") ?

Mais bon, ca, c'est le problème d'un syndicalisme vraiment décentralisé... vraiment autonome... par rapport à une "centrale"...


Visiteur

#123 Re: Diffusez systématiquement et massivement cette pétition !!!

2014-03-25 23:17

#118: Diffusez systématiquement et massivement cette pétition !!! - Diffusez systématiquement et massivement cette pétition !!!

OUI....
Mais autant l'information sur l'attaque contre les profs de classes prépa avait été relayée dans les medias, autant là c'est le silence dans les medias...  et les syndicats sont restés très discrets sur la signature de  ces nouveaux décrets, abrogeant ceux de 1950, et redéfinissant "nos missions". Les gens tombent de haut, quand ils apprennent ce projet d'abrogation des décrets de 1950...  Ca commence à changer un peu. Ca bouge. Oui il faut faire circuler la pétition...au-delà de la date de la signature, car, il ne faut pas rêver, le nouveau décrit redéfinissant nos statuts va être signé. Donc il faudra lutter en nombre et avec détermination pour ne faire pas appliquer le nouveau décret, et même pour le faire abroger.

Bd. P.

LC

#124 R comme refondation, refondation comme gestion

2014-03-25 23:45

R comme refondation, refondation comme gestion

L’abrogation des décrets de 50 est-elle une réforme pédagogique de l’enseignement comme le présentent les syndicats représentatifs des enseignants ? S’agit-il d’améliorer le système éducatif, d’assurer l’égalité de la réussite des élèves, d’améliorer les conditions de travail des enseignants ? A quelle réalité est-il enfin urgent de s’adapter : l’évolution du métier d’enseignant ou la nécessité d’une gestion efficace des enseignants ?
Pour s’en faire une idée, on lira avec profit la recommandation de la Cour des comptes dans son rapport de mai 2013, intitulé : « Gérer les enseignants autrement».

Le rapport rappelle que « la loi assigne comme objectif à l’école d’assurer la réussite de tous les élèves » et que les enseignants en sont le « levier d’action essentiel ». Leur « gestion » est d’autant plus « déterminante » qu’ils représentent 44% des agents de la fonction publique et le poids de leurs rémunérations : 49 Md€ en 2011, soit 17% du budget général de l’Etat.
Le rapport part de deux faits. D’une part « l’Education nationale ne parvient pas à répondre aux besoins des élèves. » Et le rapport de citer la piètre performance de la France au sein de l’OCDE (18ème place). D’autre part elle ne parvient « pas davantage à répondre aux attentes des enseignants » si l’on en juge par « l’inquiétante crise d’attractivité du métier ». Or la France consacre des moyens équivalents ou supérieurs à ceux des pays qui « assurent mieux la réussite des élèves ». Par conséquent « ces résultats insatisfaisants ne proviennent ni d’un excès ni d’un manque de moyens budgétaires ou d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants ».
Le rapport pointe « un décalage croissant entre les règles de gestion et la réalité du métier des enseignants ». C’est ici qu’interviennent les évolutions importantes du métier d’enseignant qui constituent la prémisse de tout raisonnement favorable à la réforme : « Depuis 1989, la loi en a pris acte en reconnaissant le caractère global des missions des enseignants, qui va bien au-delà des heures de cours ». Mais le ministère est précisément critiqué de ne pas en avoir « tiré les conséquences sur la définition de leur temps de service. »
Et voici le texte principal pour lequel toute ressemblance avec un texte connu serait évidemment fortuite.
« Ainsi, la seule obligation à laquelle sont tenus les enseignants du second degré, en vertu de décrets dont la plupart datent de 1950, est d’assurer, selon leur statut, entre 15 et 18 heures de cours hebdomadaires pendant les trente-six semaines de l’année scolaire. Toute autre mission que celle de « faire cours » est exclue du temps de service, en particulier le travail en équipe et l’accompagnement personnalisé des élèves.
Par ailleurs, la définition du service ignore le rythme variable des besoins durant l’année scolaire. Les heures de cours entrent dans un cadre hebdomadaire fixe, sans que cela corresponde nécessairement aux besoins des élèves, et alors que cela rend les remplacements plus coûteux et plus complexes à assurer.
En outre, les objectifs que constituent l’acquisition par les élèves d’un socle commun de connaissances et de compétences à l’issue de leur scolarité obligatoire, d’une part, et l’accès de 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat, d’autre part, ne sont pas pris en compte dans la gestion des enseignants. Celle-ci demeure fragmentée entre corps de fonctionnaires, ainsi qu’entre premier degré – où les enseignants sont polyvalents – et second degré – où ils sont spécialisés dans une seule discipline.
Enfin, la dimension collective du métier d’enseignant n’est pas suffisamment reconnue et encouragée. »
Ainsi :
a) la définition du service limité à un horaire hebdomaire fixe est un système rigide et coûteux
b) la distinction des corps est un obstacle à une saine gestion des personnels
b) comme la spécialisation dans une seule discipline.

La refondation de l’Ecole est-elle une réforme pédagogique ? Que faut-il entendre par « refondation » ? C’est une réforme d’ensemble. Qu’est-ce qu’une réforme d’ensemble pour la Cour des comptes : « une réforme d’ensemble des modalités de gestion des personnels enseignants » ? Quels devraient être les principes d’une telle réforme ? Pour la Cour, 4 axes indissociables doivent être privilégiés :
« 1. Redéfinir le métier enseignant en adaptant en particulier les obligations réglementaires de service ;

2. Mieux valoriser les ressources humaines, au niveau individuel et des équipes ;

3. Affecter les enseignants en fonction de la réalité des postes et des projets 
d’établissement ;

4. Assurer une gestion de proximité. »

La Réforme du ministre est-elle donc une refondation de l’école ou l’adaptation du ministère, avec la caution syndicale, au rapport de la Cour des comptes ? L’abrogation des Décrets de 1950 répond au premier axe. La mission 2 accomplit le 2ème, la mission 3 se charge du 3ème et du 4ème.
Prétendre réformer l’enseignement en s’adaptant à l’évolution du métier d’enseignant au nom de la pédagogie consiste seulement à se soumettre à une gestion économique plus efficace des enseignants. Toute autre analyse est soit une contre-vérité soit une manière de dissimuler son impuissance. La gouvernance impose, le gouvernement dispose, certains syndicats font le reste.

Laurent Cournarie
Professeur de philosophie







R comme refondation, refondation comme gestion

L’abrogation des décrets de 50 est-elle une réforme pédagogique de l’enseignement comme le présentent les syndicats représentatifs des enseignants ? S’agit-il d’améliorer le système éducatif, d’assurer l’égalité de la réussite des élèves, d’améliorer les conditions de travail des enseignants ? A quelle réalité est-il enfin urgent de s’adapter : l’évolution du métier d’enseignant ou la nécessité d’une gestion efficace des enseignants ?
Pour s’en faire une idée, on lira avec profit la recommandation de la Cour des comptes dans son rapport de mai 2013, intitulé : « Gérer les enseignants autrement».

Le rapport rappelle que « la loi assigne comme objectif à l’école d’assurer la réussite de tous les élèves » et que les enseignants en sont le « levier d’action essentiel ». Leur « gestion » est d’autant plus « déterminante » qu’ils représentent 44% des agents de la fonction publique et le poids de leurs rémunérations : 49 Md€ en 2011, soit 17% du budget général de l’Etat.
Le rapport part de deux faits. D’une part « l’Education nationale ne parvient pas à répondre aux besoins des élèves. » Et le rapport de citer la piètre performance de la France au sein de l’OCDE (18ème place). D’autre part elle ne parvient « pas davantage à répondre aux attentes des enseignants » si l’on en juge par « l’inquiétante crise d’attractivité du métier ». Or la France consacre des moyens équivalents ou supérieurs à ceux des pays qui « assurent mieux la réussite des élèves ». Par conséquent « ces résultats insatisfaisants ne proviennent ni d’un excès ni d’un manque de moyens budgétaires ou d’enseignants, mais d’une utilisation défaillante des moyens existants ».
Le rapport pointe « un décalage croissant entre les règles de gestion et la réalité du métier des enseignants ». C’est ici qu’interviennent les évolutions importantes du métier d’enseignant qui constituent la prémisse de tout raisonnement favorable à la réforme : « Depuis 1989, la loi en a pris acte en reconnaissant le caractère global des missions des enseignants, qui va bien au-delà des heures de cours ». Mais le ministère est précisément critiqué de ne pas en avoir « tiré les conséquences sur la définition de leur temps de service. »
Et voici le texte principal pour lequel toute ressemblance avec un texte connu serait évidemment fortuite.
« Ainsi, la seule obligation à laquelle sont tenus les enseignants du second degré, en vertu de décrets dont la plupart datent de 1950, est d’assurer, selon leur statut, entre 15 et 18 heures de cours hebdomadaires pendant les trente-six semaines de l’année scolaire. Toute autre mission que celle de « faire cours » est exclue du temps de service, en particulier le travail en équipe et l’accompagnement personnalisé des élèves.
Par ailleurs, la définition du service ignore le rythme variable des besoins durant l’année scolaire. Les heures de cours entrent dans un cadre hebdomadaire fixe, sans que cela corresponde nécessairement aux besoins des élèves, et alors que cela rend les remplacements plus coûteux et plus complexes à assurer.
En outre, les objectifs que constituent l’acquisition par les élèves d’un socle commun de connaissances et de compétences à l’issue de leur scolarité obligatoire, d’une part, et l’accès de 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat, d’autre part, ne sont pas pris en compte dans la gestion des enseignants. Celle-ci demeure fragmentée entre corps de fonctionnaires, ainsi qu’entre premier degré – où les enseignants sont polyvalents – et second degré – où ils sont spécialisés dans une seule discipline.
Enfin, la dimension collective du métier d’enseignant n’est pas suffisamment reconnue et encouragée. »
Ainsi :
a) la définition du service limité à un horaire hebdomaire fixe est un système rigide et coûteux
b) la distinction des corps est un obstacle à une saine gestion des personnels
b) comme la spécialisation dans une seule discipline.

La refondation de l’Ecole est-elle une réforme pédagogique ? Que faut-il entendre par « refondation » ? C’est une réforme d’ensemble. Qu’est-ce qu’une réforme d’ensemble pour la Cour des comptes : « une réforme d’ensemble des modalités de gestion des personnels enseignants » ? Quels devraient être les principes d’une telle réforme ? Pour la Cour, 4 axes indissociables doivent être privilégiés :
« 1. Redéfinir le métier enseignant en adaptant en particulier les obligations réglementaires de service ;

2. Mieux valoriser les ressources humaines, au niveau individuel et des équipes ;

3. Affecter les enseignants en fonction de la réalité des postes et des projets 
d’établissement ;

4. Assurer une gestion de proximité. »

La Réforme du ministre est-elle donc une refondation de l’école ou l’adaptation du ministère, avec la caution syndicale, au rapport de la Cour des comptes ? L’abrogation des Décrets de 1950 répond au premier axe. La mission 2 accomplit le 2ème, la mission 3 se charge du 3ème et du 4ème.
Prétendre réformer l’enseignement en s’adaptant à l’évolution du métier d’enseignant au nom de la pédagogie consiste seulement à se soumettre à une gestion économique plus efficace des enseignants. Toute autre analyse est soit une contre-vérité soit une manière de dissimuler son impuissance. La gouvernance impose, le gouvernement dispose, certains syndicats font le reste.

LC









Visiteur

#125

2014-03-26 06:13

Ok