Pour l’enseignement de la psychanalyse à l’université

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#401

2013-11-29 15:18

Penser la portée politique de cette pétition à l''heure ou la question de l'humain et celle du sujet est noyée dans les sciences sociales, elles même captives des sciences biologiques et de ses théorèmes ; cela revient à dire que cette suppression relève d' une attaque à la laïcité et qu'il il conviendrait de séparer la scientificité de l' Etat comme on l'a fait en 1905 pour les églises. Il existe une lutte larvée du dogme contre le théorème. Que penser de la filiation biologique appliquée à l'humain au préjudice de la filiation psychologique? L' enjeu de ces suppressions est clair: maintenir le raisonnement psychologique en dépendance alors qu'il il apparaît d' évidence que les règles relatives à la matière inerte, la physique, et que celles relatives à la matière vivante, la biologie, ne rendent absolument pas compte des règles relatives au sujet parlant, c' est à dire à l'humain.

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#402

2013-11-29 16:28

L'enseignement de la psychanalyse pour les médicaux, para-médicaux, travailleurs sociaux permettrait aussi d'éviter l'éradication de la pensée.
Yves de l'Espinay

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#403 Re:

2013-11-29 16:29

#106: -

et alors cela fait quoi qu'il y ait "un basculement vers les neurosciences, le cognitif et le comportementale"??? Ces disciplines n'ont pas lieu d'être à l'université?  C'est dans la diversité des approches que l'on améliore son "éclairage" comme vous dîtes qui me semble bien étriqué. Laissez moi deviner...à part la psychanalyse jeune diplômée vous ne connaissez rien d'autre apparemment...moi je suis psychologue, je ne pratique pas la psychanalyse mais des TCC, très fière d'en faire et je respecte les différentes approches de mes collègues, il m'arrive aussi d'orienter certains patients vers un thérapeute d'orientation psychanalytique (et oui et des fois l'un n'empêche pas l'autre) et je peux vous dire que je respecte "la singularité de tout humain".


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#404 Re:

2013-11-29 16:45

#194: -

c'est une blague !!!!!?????? : "La France ne doit pas avoir peur de la psychanalyse, au contraire elle est une des meilleures thérapeutiques à l'heure actuelle"  sortez de votre bulle, vous êtes chez les bisounours au quoi???? et surtout commencez par vous interesser davantage aux actualités en matières de recherche scientifique!!!! Si la psychanalyse est aujourd'hui décriée c'est justement qu'elle n'a aucune validité scientifique. Quand on voit le dégat qu'elle cause encore dans la prise en charge de l'autisme....c'est une honte !!


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#405 Re: Enfin la disparition de la psychanalyse

2013-11-29 17:07

#67: Enfin ! - Enfin la disparition de la psychanalyse 

 pour information les saignées sont le seul traitement de certaine maladie du sang et les lavements ,la 1ère indication en cas de constipation avant la chirurgie


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#406

2013-11-29 17:15

Ce n'est pas parce que la psychanalyse doit se remettre en cause qu'elle doit disparaître du corpus de formation des psychologues pour laisser une place encore plus grande aux T.C.C. qui, elles aussi, ont leurs limites.

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#407

2013-11-29 17:48

Psychothérapeute
Fernando de Amorim, psychanalyste, Paris 75009

#408 Psychanalyse à l’Université

2013-11-29 18:28

Fernando de Amorim
Paris, le 28. XI. 2013

Henri Roudier, de la SIHPP hier, et Laurent Le Vaguerèse, de l’Œdipe aujourd’hui, m’ont adressé une demande de signature « Pour l’enseignement de la psychanalyse à l’Université ».

Faut-il signer cette pétition ? Bien évidemment.

Mais signer, uniquement, n’est pas suffisant. Il faut réanimer la puissance symbolique de ce que signifie signer un papier. Je pense à la joie de cette jeune clinicienne, membre du RPH, qui a commencé à pratiquer dans les locaux de notre École et qui, cet été, a signé le contrat de location de son cabinet. Depuis, elle est partie de la CPP avec sa clientèle. La joie, cet été, d’avoir son cabinet, et aujourd’hui, la joie de s’inscrire sur les listes électorales et de se préparer, selon ses dires, à payer ses impôts. Elle a 29 ans, est membre du RPH depuis 4 ans. Elle vit de sa clinique, reçoit des patients payants et d’autres qui payent moins – dans le cadre de notre engagement social –, et donc, elle apporte de l’argent aux caisses de l’État.

Comment vouloir fermer un dispositif qui fonctionne socialement et économiquement ? Cela ne viendrait à l’idée d’aucun bureaucrate.

Moi, fils de la psychanalyse à l’Université, effectivement, je m’inquiète pour l’avenir de l’enseignement théorique de la psychanalyse à l’Université, mais pas pour l’avenir de la psychanalyse. La psychanalyse va très bien et son avenir est radieux, comme « la vie sans mystification », selon les mots du poète.

Cependant, ne soyons pas dupes, tout du moins, pas trop : si nous ne nous mettons pas ensemble, enseignement théorique et formation clinique dans les Écoles de psychanalyse, la psychanalyse à l’Université sera engloutie. C’est dans la logique des choses mortes.

Ainsi, signer n’est-il pas suffisant, il faut des actes concrets.

Le moment est venu pour que les Écoles de psychologie, puisque c’est d’elles que sortent la grande majorité des futurs psychanalystes (alors que j’écris ces lignes, j’apprends par l’« alerte info » du Point que « le chômage a reculé de 0,6% en octobre ». Cela nous concerne ? C’est au cœur même de notre affaire.)

Je reprends : le moment est venu pour que les étudiants de psychiatrie et des écoles de psychologie, puisque c’est d’elles que sortent la grande majorité des futurs psychanalystes, s’unissent pour former les nouvelles générations de psychanalystes.

Voulez-vous savoir la critique qui est faite à la formation des psychologues cliniciens ? « Comment former des professionnels qui ne trouveront pas de travail après leur formation universitaire ? » Dans une perspective administrative, une formation qui ne forme pas des cliniciens doit donner la priorité à celle qui forme des praticiens plus rapidement – je pense ici au marketing des técécistes.

Il est vital que les universitaires et les membres des Ecoles de psychanalyse se réunissent pour informer les étudiants de psychologie, de l’importance de a) commencer une psychothérapie ou une psychanalyse dès le début de leur cursus universitaire. Cela s’ils veulent devenir des cliniciens, s’ils veulent gagner leur vie en tant que clinicien ; b) commencer à recevoir des patients, sous la responsabilité d’un membre d’une École de psychanalyse.

D’où je sors ces conclusions : des ex-étudiants des Écoles de psychologie françaises orientées par la théorie psychanalytique.

Après quelques années de psychothérapie avec psychanalyste ou de psychanalyse, tout en suivant leur études de psychologie (ou de psychiatrie), ils désirent frotter leur désir de pratiquer la clinique. Le RPH appuie ce désir et, après le choix du superviseur, un patient – qui généralement vient par le biais du SETU ? et reçu à la CPP – leur est confié.

Depuis 1991, je confie des patients à des jeunes étudiants. Je n’ai jamais eu un seul problème avec eux ; je fais référence aux jeunes.

Aujourd’hui, quelques-uns sont moins jeunes. Ils gagnent leur vie avec leur clinique, ils continuent à soutenir l’idée de la CPP, qui est de ne pas fermer la porte au désir recouvert par la misère sociale.

La psychanalyse à l’Université continuera à exister si les universitaires se mettent d’accord avec les présidents des Écoles de psychanalyse pour, ensemble, former des cliniciens, et forger des styles. Dépêchons-nous mes amis. Il y a le feu en cuisine.

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#409

2013-11-29 18:30

ethnologue

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#410

2013-11-29 18:31

écrivain

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#411

2013-11-29 19:58

Nous n'abandonnerons pas!

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#412

2013-11-29 20:09

Il n'y a que des raisonnements comptables dans ce pays? Une aberration et une économie de bouts de chandelles; Les chandelles, ça éclaire....
René Guez
Philippe Vinot

#413

2013-11-29 20:11

L'approche psychanalytique en ses différentes composantes est au cœur de la psychologie du point de vue historique, épistémologique et clinique. Depuis un siècle ses apports sont innombrables dans le domaine des sciences humaines et dans le domaine des soins psychiques.
Pourquoi vouloir son évincement?

Imaginer la psychanalyse à l'écart du champ de la psychologie ne serait-il pas aussi absurde que de voir la géométrie exclue du champ des mathématiques?
On pourrait également imaginer la thermodynamique écartée de l'enseignement des sciences physiques au motif que la notion d'entropie n’est pas directement accessible à l'expérience et difficile à quantifier.
Ou encore l'économie sociale rejetée hors du domaine des sciences économiques, ses perspectives de rentabilité n'étant pas prouvées…

Philippe Vinot Paris

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#414

2013-11-29 20:29

Psychologue clinicienne

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#415

2013-11-29 20:31

Oui parceque sinon c'est un scandale.

Bien a vous,

Cmt
le net

#416 Doit-on enseigner la psychanalyse à l’Université ?1

2013-11-29 20:52

Doit-on enseigner la psychanalyse à l’Université ?1

L’opportunité d’un enseignement de la psychanalyse dans les Universités peut être examinée selon deux points de vue : du point de vue de la psychanalyse et du point de vue de l’Université.

1) L’insertion de la psychanalyse dans le programme universitaire serait, sans doute, favorablement reçue par tout psychanalyste. En même temps, il est certain que le psychanalyste peut tout à fait, sans aucun préjudice pour lui-même, se passer de l’Université. Ce dont il a besoin au niveau théorique, il peut le trouver dans la littérature spécialisée, et, pour aller plus avant, dans les réunions scientifiques des sociétés de psychanalyse aussi bien que par son contact personnel avec leurs membres les plus expérimentés. Quant à l’expérience pratique, en dehors de ce que lui apporte son analyse personnelle, il peut l’acquérir en conduisant des cures pourvu qu’il s’assure du contrôle et du conseil de psychanalystes confirmés.

Le fait qu’un tel type d’organisation existe provient en fait de ce que la psychanalyse est exclue des Universités. Et il est, par conséquent, manifeste que ces accommodements continueront à accomplir une fonction effective aussi longtemps que cette exclusion persistera.

2) Pour autant que les Universités soient concernées, la question est de savoir si elles sont résolues à vouloir attribuer une quelconque valeur à la psychanalyse dans la formation des médecins et des savants. S’il en est ainsi le problème suivant sera : comment peut-elle être intégrée dans le cadre habituel de l’enseignement ?

L’importance de la psychanalyse au regard de l’ensemble de la formation médicale et académique est fondée sur les faits suivants :

a) Au cours des quelques décennies passées, cette formation médicale a été, à très juste titre, critiquée en raison de la voie unilatérale par laquelle elle mène l’étudiant dans les disciplines de l’anatomie, de la physique et de la chimie, alors qu’elle néglige, d’autre part, de mettre l’accent sur l’importance des facteurs mentaux tant dans les différentes fonctions vitales que dans les maladies et leur traitement. C’est cette lacune dans l’enseignement médical qui s’affirme, par la suite, comme un point aveugle notoire chez le médecin. Non seulement ceci transparaît à travers son manque d’intérêt pour les problèmes les plus préoccupants de l’existence de l’homme — sain ou malade — mais encore ceci le rend maladroit dans le traitement de patients auprès desquels même les charlatans et les « guérisseurs » obtiennent de meilleurs résultats que lui.

Cette carence évidente a conduit, quelque temps plus tard, à l’introduction de cours de psychologie médicale dans le programme universitaire. Mais aussi longtemps que ces exposés furent basés sur la psychologie académique ou sur la psychologie expérimentale (qui s’occupe seulement de questions de détails) ils furent inadéquats à répondre aux exigences de formation de l’étudiant. Pas davantage ne purent-ils le rapprocher des problèmes généraux de la vie ou de ceux de sa profession. Le rôle imparti à ce type de psychologie médicale dans les programmes de formation s’avéra douteux pour ces raisons.

En revanche, un cours de psychanalyse répondrait certainement à ces exigences. Avant d’aborder la psychanalyse proprement dite, un cours introductif serait nécessaire pour traiter, en détails, les relations entre la vie mentale et la vie physique — base de tous les types de psychothérapies —, pour décrire les différentes sortes de procédés suggestifs et, finalement, pour établir en quoi la psychanalyse constitue l’aboutissement et l’apogée de toutes les méthodes antérieures de traitement mental. En fait, plus que toute autre, la psychanalyse se trouve appropriée à l’enseignement de la psychologie destiné à l’étudiant en médecine.

b) Une des autres fonctions de la psychanalyse serait d’assurer une préparation à l’étude de la psychiatrie. Dans sa conception actuelle, la psychiatrie est exclusivement de nature descriptive. Elle prépare seulement l’étudiant à identifier une série d’entités pathologiques qui lui permettent de distinguer les affections incurables et les troubles dangereux à l’égard de la société. La seule relation qu’elle entretient avec les autres branches de la science médicale se situe au niveau de l’étiologie organique — c’est-à-dire sur le plan de découvertes anatomiques ; mais elle ne propose pas la moindre compréhension des faits observés. Une telle compréhension ne peut être assurée que par une psychologie des profondeurs.

Pour autant que j’en sois informé, on s’accorde déjà à reconnaître en Amérique que la psychanalyse (la première tentative de psychologie des profondeurs) a accompli des incursions couronnées de succès dans ce domaine inexploré de la psychiatrie. En conséquence, dans ce pays, beaucoup d’écoles de médecine ont déjà organisé des cours de psychanalyse en guise d’introduction à la psychiatrie.

L’enseignement de la psychanalyse pourrait se dispenser en deux étapes : un cours élémentaire destiné à tous les étudiants en médecine et un cours de conférences spécialisées pour les psychiatres.

c) Dans l’investigation des processus mentaux et des fonctions intellectuelles, la psychanalyse se réclame d’une méthode qui lui est spécifiquement propre. L’application de cette méthode ne se limite aucunement au champ des affections psychologiques, mais s’étend également à la solution de problèmes dans les domaines de l’art, de la philosophie et de la religion. Dans cette direction elle a dès à présent développé plusieurs points de vue nouveaux et apporté quelques précieuses lumières sur des sujets telles l’histoire de la littérature, la mythologie, l’histoire des civilisations et la philosophie de la religion. C’est en ce sens que le cours général de psychanalyse pourrait être ouvert également aux étudiants de ces branches de connaissance. L’influence fécondante de la pensée psychanalytique sur ces autres disciplines contribuerait sans nul doute à forger un lien plus étroit — au sens d’une universitas literarum — entre la science médicale et les branches de la connaissance qui se déploient dans la sphère de la philosophie et des arts.

En résumé, on peut affirmer qu’une Université aurait tout à gagner à introduire l’enseignement de la psychanalyse dans ses programmes. Il est évident que cet enseignement ne pourrait être dispensé que d’une manière dogmatique et critique, au moyen de cours théoriques, car ces cours n’offriront qu’une possibilité très restreinte d’effectuer des expériences ou des démonstrations pratiques. En vue de la recherche, il suffirait que les professeurs de psychanalyse aient accès à un département de consultation externe pour qu’ils disposent de tout le matériel requis, sous la forme de patients « névrotiques ». Pour la psychiatrie analytique, on devrait avoir à sa disposition un service fermé.

Finalement, il nous faut prendre en considération une objection : selon ces lignes directrices, l’étudiant en médecine n’apprendra jamais la psychanalyse proprement dite. Cela est tout à fait vrai si l’on entend par là la pratique effective de la psychanalyse. Mais, par rapport aux objectifs qui nous intéressent, il sera bien suffisant qu’il apprenne quelque chose sur la psychanalyse et quelque chose venant de la psychanalyse. Après tout, ce n’est pas la formation universitaire qui prépare l’étudiant en médecine à devenir un chirurgien qualifié ; quiconque se destine à la chirurgie comme profession ne peut faire l’économie d’une formation ultérieure sous forme de plusieurs années de pratique dans un service de chirurgie à l’hôpital.



1 Kelle-e az egyetemen a psychoanalysist-tanitani ? (Soll man Psychoanalysc an der Universitât lehren ?). Publication originale en hongrois. Texte allemand inexistant. La transcription a probablement été faite par S. Ferenczi et paraît dans le périodique médical Gyógyászat (Budapest), le 30 mars 1919, vol. 59, n° 13, traduction anglaise : SE, XVIII, 170-173, base de la

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2013-11-29 20:55



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#418

2013-11-29 20:58

se dire "psychanalyste jungien" est une arnaque

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#419

2013-11-29 21:54

Civilisation sans psychanalyse n'est que ruine dans le malaise !...

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#420

2013-11-29 23:10

Il n'y à rien à rajouter au texte que l'accompagne, où nous allons nous avec de telles dispositions, non seulement les pratiques institutionnelles d'inspirations psychanalytiques et la psychanalyse sont visées mais l'enseignement lui même, c'est proprement scandaleux et honteux, dans un élan de grande ignorance sur l'apport de la psychanalyse aux soins et à la culture dans ce pays nous assistons au rétrécissement voir la mort de la pensée.

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#421

2013-11-29 23:10

Très bonne initiative ,vital pour la pratique du métier.

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#422

2013-11-29 23:11


neurobiologiste, Membre de l'Institut
Audrey

#423

2013-11-30 00:03

L'homme n'est pas une simple machine, il a des pensées, des envies, des peurs qui sont expliquées grâce à la psychanalyse et non pas par l'intermédiaire de neurosciences ou autres méthodes scientifiques. La psychanalyse est donc indispensable à la psyché !

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#424

2013-11-30 02:02

L'enseignement de la psychanalyse, c'est d'une importance sans égal, parce que ses découvertes ont ébranlé presque toutes les 'sciences humaines'.
Tex avery 31

#425 Re:

2013-11-30 07:42

#4: -

je vous plains beaucoup si vous n'avez que la psychanalyse comme références, travaillez, les références sont multiples, lisez, .............. heureusement que l'on a autre chose que les divagations de Mélanie Klein et Françoise Dolto.