SOUTIEN AUX JOURNALISTES DE LA SEMAINE GUYANAISE A CAYENNE

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#1

2013-02-02 23:07

Peur que comme tant d'autres, elle soit inefficace. L'intervention de Monsieur Chaumet (sur Guyane Première je crois) était déjà scandaleuse.

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#2

2013-02-03 16:53

C'est d'une tristesse infinie de devoir encore se battre pour des évidences.
Bloublou

#3 Carnaval guyanais

2013-02-03 21:07

Si l'on excepte José Gaillou, le silence de la classe politique sur cette censure de l'information en dit long

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Visiteur

#7

2013-02-04 13:16

Je regrette que outil affiche si forts d'indignation, apportez le commerce de la foi, car les religions sont rien de plus qu'une forme de contrôle des moins scolarisés.

Visiteur

#8

2013-02-04 14:57



La liberté d'expression doit rester un droit fondamental.

Je veux, par cette signature, apporter tout mon soutien aux journalistes qui ne se résignent pas.

C'est grâce à cette attitude, ce raisonnement que les choses peuvent changer.

Bravo à vous chers journalistes de la semaine guyanaise, seuls vrais informateurs de Guyane courageux et travailleurs, engagés, professionnels.

Ah, nos chers élus, qui semblent se complaire dans le merveilleux département qui est le notre.

Ils ont fait et font tellement, ils savent dynamiser leurs équipes qui abattent un travail considérable.

Ils savent rationaliser le travail afin de toujours gagner en compétitivité et en rendement.

Ils sont toujours à l’affût du moindre gaspillage, de la moindre iniquité, prennent des décisions réfléchies, argumentées et économiquement viables avec le souci constant d'intégrer les paramètres scientifiques à leur disposition, cela à fin de permettre l'épanouissement pour tous dans un cadre fraternel et libre de tous intérêt personnel.

Ils utilisent les meilleurs compétences, que des ultra engagés qui ne se démontent pas, soyez en sûr.

Les changements se voient tous les jours et puis, ils savent utiliser l'argent de nos minces impôts à des fins efficaces et constructives.

On en ai fier de nos élus divers et variés.

L'avenir, les fondements, l'équité d'une société est en jeu.

Vous l'avez compris, merci.

Ne lâchez rien


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#9

2013-02-04 17:36

Censure qui n'est hélas que le reflet du fonctionnement de la Guyane où le copinage fait toujours aussi bon ménage avec le carnaval!
Aicha

#10 Triste Guyane

2013-02-04 19:42

Quand les masques tombent, ce n'est pas brillant. La Guyane c'est le copinage mais pas seulement. C'est aussi le népotisme...

Visiteur

#11

2013-02-08 12:57

Je n'ai pas signé la pétition, comme cette dame au louvre-Lens directement, sur la Liberté (de la presse) de delacroix
FXF

#12 La vérité nue

2013-02-08 18:16

Les journalistes d'investigation servent à faire avancer la Démocratie ou surtout à ne plus la faire reculer ! Moi, je choisirai toujours l'information plutôt que le marigot de l'ignorance... Pas vous ?
FreePress

#13 Respect de la Liberté de la presse en Guyane

2013-06-13 13:02

Suite à la situation des journalistes au sein du journal La Semaine Guyanaise (communiqué du Club de la presse de Guyane, relayé sur le site de l'Union internationale des Clubs de la presse de France et Francophones : http://www.ucp2f.org/component/content/article/9-news-rotatives/684-le-club-de-la-presse-de-guyane-inquiet-du-non-respect-de-la-convention-nationale-des-journalistes-a-la-semaine-guyanaise & communiqué de la Ligue des Droits de l'Homme : http://site.ldh-france.org/guyane/files/2013/03/2013-02-12-communiqué-section-LDH-de-Cayenne-sur-la-liberté-de-la-presse.pdf)

Mobilisation sur la Liberté de la presse et sur le respect du droit des journalistes en Guyane!

Vous êtes journaliste (détenteur ou non de la carte de presse), titulaire, pigiste, correspondant... en Guyane? Le Club de la Presse de Guyane organise le samedi 15 juin 2013 à 09h30 au Novotel de Cayenne une réunion d'information. L'occasion de faire un état des lieux de la profession et d'évoquer les difficultés que vous pouvez rencontrer, afin de préparer une table ronde* sur les droits sociaux des journalistes qui se tiendra à la rentrée.

Nous comptons vivement sur votre présence.

(*) Le Club de la presse de Guyane, soucieux de l'indépendance et de la dignité des journalistes, invite l'ensemble des patrons de presse de Guyane, ainsi que les syndicats, les représentants de salariés, les partenaires sociaux à se rencontrer le plus tôt possible en vue d'une table ronde sur ces questions sociales.
FreePress

#14 Graves atteintes aux droits des journalistes en Guyane

2013-06-17 17:07

Un constat alarmant en Guyane!

Le Club de la presse dénonce de nombreux manquements aux droits sociaux des journalistes relevés dans plusieurs médias de Guyane. Il s'alarme de la nette augmentation de pratiques qui portent de graves atteintes à la profession et qui se traduisent par le non respect du droit du travail et de la Convention collective nationale des journalistes.

Le Club de la presse s'inquiète notamment de la précarisation du métier et de la marchandisation de l’information. Il constate des tarifications de piges minorées voire indécentes, des retards de plusieurs jours à plusieurs mois dans le versement des salaires, l’absence de cotisations sociales (prévoyance santé, maternité, risques professionnels, chômage) induite par des modes de rémunération inadaptés (chèques emploi service, factures et incitation des patrons de presse à recourir au statut d’auto-entrepreneur).

Ces agissements illégaux et répétés constituent des freins à des conditions de travail dignes et respectueuses des journalistes.

Le Club de la presse de Guyane, membre de l'Union des clubs de la presse de France et francophones (UCP2F), s'engage au quotidien au service de la profession et pour la défense de la liberté de la presse. Il rappelle qu’elle passe par le nécessaire respect et l'indépendance des journalistes.

Soucieux de les garantir, le Club de la presse de Guyane entend poursuivre ses auditions auprès des journalistes (salariés, pigistes), correspondants locaux de presse et autres collaborateurs de presse en vue de l’organisation d'une table ronde qui se tiendra en octobre 2013 à Cayenne.

Y seront conviés, professionnels de la presse, partenaires sociaux, représentants d'organismes sociaux, intervenants, invités parmi lesquels un avocat, une association spécialisée d’accompagnement et de défense du statut de la pige, des syndicats, afin d'échanger sur ces questions liées au respect des droits des journalistes.
Cette table ronde sera l'occasion de faire un état des lieux précis et complet de la situation des professionnels des médias en Guyane en vue de dégager rapidement des solutions.

Depuis plusieurs mois, le Club de la presse recense en effet les difficultés des journalistes de Guyane dans l'exercice de leur profession. Ces auditions ont permis de documenter de nombreux cas d'atteintes au droit du travail et à la convention collective et de mettre à jour des conflits d'intérêts.

http://blogs.mediapart.fr/blog/les-indignes-du-paf/170613/situation-alarmante-des-medias-en-guyane-atteintes-au-droit-du-travail-conflits-dinterets

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#15 État des médias en Guyane : les parlementaires interpellés!

2013-07-10 17:10

Dans un courrier adressé le 10 juillet 2013 aux députés, sénateurs et eurodéputé de Guyane, le Club de la presse de Guyane fait part aux élus parlementaires de son inquiétude quant aux difficultés des journalistes dans l'exercice de leur profession et aux graves atteintes aux droits sociaux des journalistes constatées dans de nombreux médias en Guyane (presse écrite payante et gratuite, radio, télévision).

Le Club de la presse de Guyane, qui poursuit toujours ses auditions auprès des journalistes salariés permanents, journalistes salariés pigistes, correspondants locaux de presse et autres collaborateurs de presse rappelle qu'une table ronde se tiendra à la rentrée a Cayenne avec la collaboration d’avocats, de partenaires sociaux et de patrons de presse.

Le Club de la presse de Guyane rappelle également que des conditions dignes de travail sont indispensables à garantir l'indépendance des journalistes et la liberté de la presse. Cette rencontre permettra d’établir un état des lieux précis et complet de la situation des professionnels des médias en Guyane. Elle sera également l'occasion de faire le point sur la situation de la liberté de la presse dans le département.

Le Club de la presse de Guyane, membre de l'Union des clubs de la presse de France et francophones (UCP2F), s'engage au quotidien pour la défense de la liberté de la presse et des journalistes.

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#16 La Semaine guyanaise : un député interpelle la Ministre de la Culture et de la Communication

2013-07-22 10:10

Situation alarmante des médias en Guyane : un parlementaire interpelle la Ministre de la Culture et de la Communication.

Question écrite de François-Michel Lambert (député de la 8ème circonscription des Bouches-du-Rhône, membre de la Délégation aux outre-mer) à Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication.

Cette question porte sur la situation des journalistes au sein de l'hebdomadaire La Semaine Guyanaise et aux nombreux manquements constatés dans plusieurs médias de Guyane. [A l'heure où nous publions cette QE, la ministre n'avait pas encore donnée de réponse à cette question écrite, réponse par ailleurs très attendue par le député Lambert].*

"M. François-Michel Lambert attire l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur la situation des journalistes au sein de l'hebdomadaire La Semaine Guyanaise et aux nombreux manquements constatés dans plusieurs médias de Guyane.

Les journalistes en Guyane rencontrent de grandes difficultés dans l'exercice de leur profession et de graves atteintes aux droits sociaux des journalistes dans de nombreux médias en Guyane (presse écrite payante et gratuite, radio, télévision).

D'autres manquements à la Convention collective nationale des journalistes ont été relevés dans certains médias de Guyane (retards de salaires, non-déclaration des cotisations sociales, modes de paiement inadaptés, droits sociaux non respectés...).

Une mobilisation sur la Liberté de la presse et sur le respect du droit des journalistes a eu lieu, et le Club de la Presse de Guyane a organisé le samedi 15 juin 2013 dernier une réunion d'information. Le Club de la presse de Guyane a rappelé que des conditions dignes de travail sont indispensables afin de garantir l'indépendance des journalistes et la liberté de la presse.

Soucieux de l'indépendance et de la dignité des journalistes, il demande la position du ministre par rapport aux questions sociales sur les journalistes de Guyane".

Site de l'Assemblée nationale : http://www.assemblee-nationale.fr/14/tribun/fiches_id/605518.asp
Site* du député F-M Lambert : http://www.fmlambert.fr/Question-ecrite-de-Francois-Michel-Lambert-a-Aurelie-Filippetti-ministre-de-la-Culture-et-de-la-Communication_a170.html


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#17 La Semaine Guyanaise : Question à la Ministre de la Culture et de la Communicatiion

2013-07-23 18:57

La question du député Lambert (numéro 33593) posée à la Ministre de la Culture et de la Communication est publiée au Journal Officel du 23/07/2013 et disponible sur le site de l'Assemblée nationale : http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-33593QE.htm

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#18 La Semaine Guyanaise devant les Prud'hommes

2013-07-29 18:06

La Semaine Guyanaise devant les prud’hommes

Après avoir dénoncé la censure d’une enquête sur la société minière Rexma (Guyane) par la direction de La Semaine Guyanaise, suivie d’une sanction professionnelle pour deux journalistes de l’hebdomadaire qui l’avaient contesté publiquement, un nouveau volet s’ouvre sur le terrain judiciaire.

L’actuel rédacteur en chef de La Semaine Guyanaise, M. Valette a saisi le Conseil des Prud’hommes de Cayenne pour faire valoir ses droits et réclame le paiement de ses salaires non versés depuis le mois de février 2013.

Cette requête fait suite aux recommandations de l’Inspection du travail de Cayenne (1) et intervient au terme de plusieurs tentatives de conciliation à l’initiative même du journaliste. Une commission de conciliation des journalistes s’est tenue le 20 juin 2013 à Paris et à fait l’objet d’un PV de non-conciliation qui indique que "L’employeur [la Semaine guyanaise] ne veut ni se mettre en règle, ni concilier. Les deux journalistes auront donc tout tenté avant d’être contraints d’aller en justice pour faire valoir leurs justes droits".

Soutenu par le syndicat SNJ, l’UCP2F, Le Club de la presse de Guyane, le rédacteur en chef assigne en référé l’hebdomadaire et réclame aux gérants de La Semaine Guyanaise, M. Alain Chaumet (également président du MEDEF-Guyane, membre du Syndicat national des publications régionales (SNPR)) et sa fille Mme Vanessa Chang Hing Wing-Chaumet, le respect de la Convention Collective Nationale de Travail des Journalistes (CCNTJ).

Le conflit au sein de l’hebdomadaire a déjà fait l’objet de nombreuses interventions. Dans un communiqué daté du 28 mai 2013, le Club de la presse de Guyane s’inquiète de la situation des deux journalistes sanctionnés. Le 17 juillet 2013, c’est le député François-Michel Lambert qui interpelle Mme Aurélie Filippetti, la Ministre de la Culture et de la Communication, dans une question écrite (2) en demandant des explications notamment sur le cas des journalistes de La Semaine Guyanaise.

Et malgré ces interventions et les simples demandes de respect du droit du travail, le rédacteur en chef de La Semaine Guyanaise est contraint de saisir le Conseil des Prud’hommes de Cayenne.

Une audience est donc prévue le 2 août 2013 au Tribunal d’instance de Cayenne. (3)

(1) Dans un courrier daté du 28 mai 2013, l’Inspection du travail de Cayenne invite M. Valette à saisir le Conseil des prud’hommes pour l’application de la Convention Collective Nationale de Travail des Journalistes (CCNTJ).
(2) Question écrite publiée au Journal Officiel du 23/07/2013 : http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-33593QE.htm
(3) Depuis deux ans, c'est le Tribunal d'instance de Cayenne qui est compétent pour les affaires prud'homales

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#19 Censure à La Semaine Guyanaise? Médiapart confirme!

2013-08-01 15:00

Censure à La Semaine Guyanaise? Médiapart confirme!

Affaire de la mine d’or Rexma en Guyane : l'ex-avocat de Casas évoque la censure des journalistes de La Semaine Guyanaise.

"On pourrait parfois le croire pourtant : Casas a obtenu du directeur de la Semaine guyanaise – et patron du Medef local – Alain Chaumet, la censure d’un article révélant l’existence d’une enquête judiciaire qui le mettait en cause pour escroquerie dans son négoce de bulldozers, quelques semaines avant l’audience. Sous la pression de la rédaction, l’enquête est finalement publiée ; mais son auteur, le journaliste Frédéric Farine, et son rédacteur en chef, Jérôme Vallette, écopent respectivement d’un avertissement, et d’une mise à pied (...)".

Médiapart : http://www.mediapart.fr/journal/france/310713/mine-d-or-en-guyane-le-permis-montebourg-menace?page_article=3

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#20 La Semaine guyanaise condamnée aux Prud'hommes!

2013-08-06 15:52

La Semaine Guyanaise condamnée!

Dans une ordonnance en référé communiquée ce jour, la Direction de l'hebdomadaire La Semaine Guyanaise, M. Alain Chaumet et Mme Vanessa Chang Hing Wing Chaumet co-gérants, a été condamnée par le Conseil des prud’hommes de Cayenne pour ne pas avoir payé depuis février 2013 les salaires de son rédacteur en chef, M. Valette.

Dans sa décision, le juge a constaté que M. Valette «a été dans l'obligation de saisir le Conseil des prud’hommes en référé pour obtenir la remise d'un chèque à la barre». En effet, le 02 août 2013, en tout début d'audience, Me Ursule l'avocate La Semaine Guyanaise avait remis, contre toute attente, un chèque à Me Beulque l'avocat du rédacteur en chef.

L’ordonnance de référé établit d'ailleurs que ce chèque remis à la barre ne constitue qu’«une provision» en l'état puisque l'employeur n'a pas été en mesure de justifier son mode de calcul ni de fournir au salarié les fiches de paie correspondantes.

En outre, la Semaine Guyanaise a également été condamnée à une indemnité pour frais de justice (article 700 du NCPC) ainsi qu’aux dépens. Le tribunal estimant qu’il « existe nécessairement un préjudice » concernant le non-paiement des compléments de salaire de M. Valette, et invite le rédacteur en chef à se pourvoir au fond pour le faire valoir.

À la tête de la rédaction de l’hebdomadaire depuis le 1er janvier 2005, M. Valette a reçu le soutien du Club de la presse de Guyane, du Syndicat national des journalistes (SNJ). Même l'Inspection du travail de Cayenne a demandé par écrit à la Direction de La Semaine Guyanaise de respecter les droits de son salarié, en vain.

François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, membre de délégation parlementaire à l’outre-mer et vice-président de la commission développement durable de l’Assemblée nationale a même posé une question écrite à Aurélie Filippetti, Ministre de la Culture et de la communication, sur la situation sociale du rédacteur en chef et d’un journaliste de La Semaine Guyanaise.

Cette décision de justice prud'homale intervient après les fracassantes révélations de l'enquête de Médiapart sur la mine d'or et le permis Rexma en Guyane faisant état de l’ouverture d’une enquête préliminaire pour faux et usage de faux.

En janvier 2013, le directeur de la publication de La Semaine Guyanaise, Alain Chaumet, aussi président du MEDEF Guyane, avait interdit la parution d’une enquête sur la société minière Rexma en Guyane qui avait obtenu un permis minier à Saül, aux portes du Parc amazonien de Guyane.

Après deux semaines de contestation, les journalistes de la Semaine guyanaise avaient obtenu la parution de l’enquête documentée préparée par la rédaction et qui faisait état de poursuite judiciaires à venir au tribunal correctionnel contre la société Rexea, filiale de Rexma dont le directeur a depuis été condamné (il a fait appel).

À l’issue de cette contestation, le rédacteur en chef et un journaliste avaient été respectivement mis à pied et averti par la direction.
FreePress

#21 Re: Respect de la Liberté de la presse en Guyane

2013-11-07 16:31

Débats sur la mise à mal de la Liberté de la presse en Guyane

Pendant que la 7ème édition des Assises internationales du Journalisme et de l’Information tenues à Metz prennent fin, la situation de la presse en Guyane suite au conflit qui a opposé la rédaction de l’hebdomadaire La Semaine guyanaise à la direction de ce journal continue à être évoquée dans le cadre de rencontres et de conférences organisées sur le territoire national.

Fréderic Farine, journaliste d’investigation, correspondant local de l’AFP, RFI, La Croix et journaliste à Guyaweb, représente la Guyane à la 2ème édition des Journées de la Presse Régionale, à l’invitation du Club de la presse de Martinique, qui se déroule jusqu’au 11 novembre prochain. Il y interviendra sur le thème « Investigation manque de moyens et/ou accès aux sources ».

Son confrère Jérôme Vallette, journaliste et conseiller éditorial pour le magazine Une Saison en Guyane, par ailleurs correspondant pour des médias de presse nationale et internationale, interviendra ce jour à l’invitation du Club de la presse de Nantes sur le thème : « Comment exerce-t-on son métier de journaliste en Guyane ? Quelles spécificités, quelles difficultés? ».

La situation des journalistes exerçant dans ce département a été à plusieurs reprises dénoncée par le Club de la presse de Guyane. Elle a même fait l’objet d’une question d’un parlementaire, François-Michel Lambert, à l’attention de la Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filipetti, qui dans sa réponse indiquait que le Gouvernement demeure très attentif à la situation des journalistes en Guyane rappelant ainsi son attachement aux principes fondamentaux de la liberté de la presse et de l’indépendance des journalistes.

Pourtant sur le terrain guyanais la réalité est bien différente. Le mois dernier on apprenait dans les colonnes du journal France Guyane que des gendarmes ont tentés d’empêcher un journaliste photographe de presse de travailler à Sinnamary. Une très grave atteinte à la liberté d’informer manifestée par des entraves de la part de militaires qui n’ont ni fait l’objet d’éclaircissements et d’explications de la part des services officiels concernés et, encore plus grave, qui n’ont fait l’objet d’aucune communication et déclarations de soutien de la profession.
FreePress

#22 Affaire La Semaine guyanaise, la justice s'emmêle.

2016-05-08 10:59

Affaire La Semaine guyanaise, la justice s'emmêle.

Pas d'épilogue en vue dans le conflit qui oppose l'ancien rédacteur en chef de La Semaine guyanaise à la Direction de l'hebdomadaire, dans la procédure engagée deux ans avant la liquidation judiciaire du journal guyanais. 

Déjà condamnée par le tribunal d'instance de Cayenne qui statuait en matière de référé prud'hommal, dans une ordonnance en référé du 08/08/2013, la Direction de l'hebdomadaire La Semaine Guyanaise représentée par M. Alain Chaumet et Mme Vanessa Chang Hing Wing Chaumet co-gérants, se voyait reprocher par la justice de ne pas avoir payé depuis plus de cinq mois les salaires de son rédacteur en chef, Jérôme Valette.

En outre, La Semaine Guyanaise était également condamnée à payer une indemnité pour frais de justice ainsi qu’aux dépens. Le tribunal estimant qu’il "existe nécessairement un préjudice" concernant le non-paiement des compléments de salaire, et invitait l'ancien rédacteur en chef à se pourvoir au fond pour le faire valoir.

Aujourd'hui, c'est au niveau de cette procédure au fond que la justice en Guyane s'emmêle. Et pas qu'une seule fois.

Lors de la précédente audience de conciliation, aucun représentant du journal La Semaine guyanaise n'avait daigné se déplacer et répondre à la convocation de la justice. L'ancien rédacteur en chef ayant sollicité le rétablissement de ses droits de salarié qu'il considère "bafoués", notamment pour non-respect des dispositions de la convention collective des journalistes, une première audience au fond devait en principe se tenir le 21/10/2015.

Mais, fait aussi surprenant qu'inexpliqué, l'organisme représentant La Semaine guyanaise (à savoir l'assurance de garanties des salaires (AGS) qui prend le relais du fait de la liquidation judiciaire du journal) n'a pas été mis en cause par les services du greffe du Conseil de prud'hommes de Cayenne. Cet oubli aux conséquences lourdes a donc provoqué le report de l'audience au 04/05/2016.

Cette semaine à la date précise du report de l'audience, c'est un nouveau coup de théâtre qui s'est produit dans la salle du tribunal d'instance de Cayenne. Tel un second coup de massue qui a suscité l'incompréhension la plus totale parmi les confrères et consœurs soutiens de l'ancien rédacteur en chef de La Semaine guyanaise. Pour la seconde fois, les services du greffe du Conseil de prud'hommes de Cayenne ont omit de mettre en cause la partie adverse, provoquant ainsi un nouveau report d'audience, désormais fixée au 23/11/2016.

Maître Beulque, l'avocat de Jérôme Valette avait pourtant demandé cette mise en cause au greffe de la juridiction qui en a la charge en application des articles R 1454-19 du Code du Travail. Une mise en cause qui lui "a été confirmée mercredi 04/05/2016", dit l'avocat qui déplore "le temps perdu".

Du temps perdu? En effet. Car deux ans après avoir saisi la justice, à ce jour aucune audience au fond n'a pas pu se tenir. Compte tenu de cette situation inexplicable et au regard des incidents répétés imputables aux services du greffe du Conseil de prud'hommes de Cayenne, l'ancien rédacteur en chef de La Semaine guyanaise envisagerait d'engager la responsabilité de l'État pour faire toute la lumière sur les multiples défaillances dans cette procédure au délai non raisonnable.

Pour rappel, en janvier 2013 le directeur de la publication de La Semaine Guyanaise, Alain Chaumet, aussi président du MEDEF Guyane, avait interdit la parution d’une enquête sur la société minière Rexma en Guyane qui avait obtenu un permis minier à Saül, aux portes du Parc amazonien de Guyane.

Après deux semaines de contestation, les journalistes de La Semaine guyanaise avaient obtenu la parution de l’enquête documentée préparée par la rédaction et qui faisait état de poursuites judiciaires au tribunal correctionnel de Cayenne contre la société Rexea, filiale de Rexma dont le directeur a depuis été condamné en première instance comme en appel. À l’issue de cette contestation, le rédacteur en chef et un journaliste avaient respectivement été mis à pied et averti par la direction. Les deux journalistes avaient par la suite constaté une prise d'acte de la rupture de leur contrat de travail.

S'en est suivi de fracassantes révélations dévoilées par Médiapart dans une enquête réalisée par le journaliste Karl Laske, sur la mine d'or et le permis Rexma en Guyane faisant état de l’ouverture d’une enquête préliminaire pour faux et usage de faux. Et d'une enquête précisé et détaillée du journal l'Humanité

François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, membre de délégation parlementaire à l’outre-mer et vice-président de la commission développement durable de l’Assemblée nationale avait même posé une question écrite à Aurélie Filippetti, à l'époque Ministre de la Culture et de la communication, sur la situation sociale des journalistes de La Semaine Guyanaise. 

Plus tard en 2014, c'est Delphine Batho, l'ex Ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, qui fera référence aux pressions sur les journalistes de La Semaine guyanaise dans son livre intitulé Insoumise (en page 302)*.

À la tête de la rédaction de l’hebdomadaire La Semaine guyanaise de 2005 à 2013, Jérôme Valette a reçu le soutien du Club de la presse de Guyane, de l'Union des club de la presse de France et Francophones (UCP2F), ainsi que du Syndicat national des journalistes (SNJ). Ce dernier, premier syndicat de la profession de journalistes en France, s'est d'ailleurs joint à la procédure en justice par une action en intervention volontaire aux côtés de Jérôme Valette.

Une procédure qui se révèle toujours plus surprenante et qui sans nul doute se poursuivra encore pendant de très longs mois.

#Guyane #justice #presse #LSG #SemaineGuyanaise