soutien aux salarié(e)s de Lejaby à Yssingeaux

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Visiteur

#41

2012-01-31 10:56

La politique de droite nous mène à ça . Chomage, précarité , bas salaire , prochainement mettre une bonne gauche à cette droite .
Jean-Paul

Réponses

Danielle

#42 SOLIDAIRE AVEC LEJABY

2012-01-31 17:08:20

http://lejaby.blogs.liberation.fr/dessous/2012/01/de-fil-en-aiguille.html

31/01/2012

De fil en aiguille

Lundi, on apprend dans la matinée que Laurent Wauquiez doit revenir dans la journée.

13h. Tout le monde fait une sortie « en ville » pour une petite action de visibilité, avec la presse locale.

 En revenant, vers 14h, nous avons la surprise de trouver L. Wauquiez déjà là, seul, dans l’usine déserte.

Il salue tout le monde comme un hôte recevant des invités.

Les filles font cercle autour de lui et l’écoutent attentivement.

 Aujourd’hui, sans presse, sans spectateur, l’attitude n’est pas la même.

 Le ton oscille entre l’homme d’affaire et le prof.

 Une petite leçon de savoir-vivre, une petite leçon d’économie, trois petits tours et puis s’en va. Il n’oublie pas de dire qu’il faut faire attention, qu’il y a des limites à ne pas franchir, que ceci est bien, mais cela l’est moins.

Il n’apporte rien de plus précis que vendredi, mais l’effet est surtout psychologique.

 Après l’effet d’annonce mal ficelé de vendredi, il lui fallait revenir marquer quelques points supplémentaires.

Aujourd’hui, il ne jongle pas avec 6, 9 ou 12 repreneurs potentiels. Il brandit des dossiers, des classeurs pour prouver à quel point il a bien travaillé, en bon élève, digne de sa réputation.

Les filles se sentent rassurées, leur message a été entendu, elles ont un peu fait bouger quelque chose. Mais elles ne sont pas dupes de l’effet d’annonce.

http://lejaby.blogs.liberation.fr/.a/6a016760d97198970b01676167ce98970b-800wi...

15h. Vincent, photographe, étale des photos qu’il a réalisées les jours précédents. Il en a tiré des grands formats que les filles trient et manipulent en riant.

 


16h. Une surprise les attend dans l’atelier. Des anciennes, ouvrières retraitées, sont venues et leur chantent une chanson, sur l'air de La Montagne de Jean Ferrat, écrite par Jacqueline, comme d'habitude. On se saute au cou, on s’embrasse, on s’étreint. Les souvenirs remontent à la surface, et l’émotion submerge tout le monde.

Michèle est partie après 26 ans de boîte. Elle a dû partir avant l’âge de la retraite à cause de problèmes de santé. « On souffre beaucoup devant la machine. C’est l’esclavage moderne. Il y a beaucoup de problème de dos, de poignets. Et aussi la pédale… Heureusement qu’il y avait l’ambiance parce que c’est dur comme boulot. On est tout le temps sur la machine ».

Rédigé le 31/01/2012 à 10:20 | Lien permanent