lycée Branly, lettre ouverte aux élus du boulonnais : mobilisation contre les E3C et la réforme du Bac

Merci de signer cette lettre ouverte pour vous associer à notre démarche : 

LETTRE OUVERTE  à Madame BOURGUIGNON, Messieurs CUVILLIER et PONT    

Lycée Branly, Boulogne-sur-Mer, le 27 janvier 2020    

Madame, Messieurs,                  

Des enseignants mobilisés, soutenus par les élus SNES-FSU au Conseil d'Administration du Lycée Branly de Boulogne-sur-Mer,                

• après avoir dû depuis septembre 2019 essayer d’appliquer des nouveaux programmes que tous s’accordent à reconnaître trop lourds et trop ardus, ne laissant que très peu de temps pour les échanges entre collègues pourtant nécessaires au suivi des classes, et trop peu de disponibilité pour les élèves qui nous sont confiés  ;                

• après avoir dû attendre le 9 décembre 2019 pour connaître les sujets nationaux des épreuves de contrôle continu du baccalauréat ;                       

• après avoir été stupéfiés par la formulation des sujets ou la longueur de beaucoup d’entre eux, voire leur incohérence avec les programmes  ;                

• après avoir dû choisir dans l'urgence les sujets donnés dans leur établissement pour janvier ;                

• après avoir appris qu’il était souhaitable de ne plus entraîner les élèves sur les sujets comme auparavant à partir des annales, désirent, par cette lettre ouverte, vous informer qu’ils viennent de prendre connaissance des modalités définitives et des critères exacts d'évaluation des élèves lors des épreuves communes de contrôle continu (E3C) du nouveau bac général ou technologique.  

Cette évaluation se fera ainsi :                

• dans chacun des établissements, les équipes d’enseignants n’auront PAS DE CORRIGE NATIONAL TYPE pour être guidé. Ils doivent noter uniquement en fonction de ce que la majorité des élèves de LEUR PROPRE établissement est CAPABLE de faire par rapport au programme.                

• Puis, des commissions d’harmonisation (nationale et académiques) auront le droit de changer la note si elles constatent des écarts significatifs.  Les notes pourront être modifiées, non pas à lecture de la copie, mais en fonction des seules statistiques socio-géographiques des lycées d’une agglomération. La conséquence risque d’être la suivante : pour les orientations post-bac, l’acceptation des dossiers se fera aussi sur la réputation statistique du lycée. Donc, à hauteur de 40% de la note finale du Bac, l’obtention de ce diplôme se fera indirectement sur des critères locaux, géographiques et sociaux.                  

Notre désarroi est total, nos inquiétudes sont très vives. Vous êtes les représentants légitimes de la nation, démocratiquement élus. Aussi, nous vous posons la question suivante : dans l’intérêt immédiat des élèves, que devons-nous faire ?

Devons-nous évaluer avec ces nouveaux critères et faire preuve « d’audace » (M. PONT) comme vous l’avez espéré des Français dans vos professions de foi lors des élections de 2017 ? Devons-nous « sortir….de l’immobilisme », « changer les usages » (M. PONT), sortir de « l’archaïsme », ne « plus être bloqué(s) par des règles obsolètes » (M. CUVILLIER), comme l'étaient un bac national ou une retraite par répartition ? Vous avez convaincu les Boulonnais en 2017 qu’Emmanuel Macron représentait cette bouffée de modernité indispensable. C’est pour cela que vous soutenez ses réformes depuis 2017, que vous nous demandez de mettre en place une réforme démocratiquement voulue  et de participer à « la réussite du quinquennat » (M. CUVILLIER), d’autant plus que notre Président nous permet de « prendre le meilleur de la gauche et de la droite » (Mme BOURGUIGNON 2018).                  

Ou alors, vous comprenez totalement nos craintes et vous nous conseillez de suspendre nos corrections, dans l’intérêt des élèves du Boulonnais, en attendant le résultat de vos interventions auprès du gouvernement. De par vos expériences politiques, nous ne doutons pas qu’elles seront forcément efficaces car vous disposez « de la confiance d’Emmanuel Macron » (M. PONT), vous considérez que le Président actuel est un « progressiste » (M. CUVILLIER), et, Mme BOURGUIGNON, vous avez l’objectif « de muscler la jambe gauche des marcheurs ».                  

Il se peut que pour différentes raisons compréhensibles, vous ne répondiez pas à notre démarche qui est un réel appel au secours professionnel, et plus fondamentalement encore un appel au secours de fonctionnaires d'Etat attachés aux valeurs de la République, au rôle de l'école dans sa lutte contre les déterminismes sociaux, pour la transmission des savoirs et l'égalité des chances. Si malheureusement tel était le cas, nous resterions face à ce dilemme : devons-nous corriger les copies de nos élèves en fonction des exigences nationales ou devons-nous noter nos élèves en cherchant à ne pas les  pénaliser dans leur futur dossier d’orientation post-bac ?                  

 Soumis à un calendrier de l'urgence permanente depuis septembre 2019, nous disposons d'une quinzaine de jours pour corriger ces épreuves, à compter du mercredi 29 janvier 2020. Dans l'attente de votre réponse que nous espérons donc rapide nous vous prions d'agréer, Madame, Messieurs, l'expression de nos salutations distinguées et restons à votre disposition pour un entretien afin de vous exposer plus précisément nos arguments.    

Des enseignants mobilisés, soutenus par les élus SNES-FSU au Conseil d'Administration du Lycée Branly de Boulogne-sur-Mer.  


Des enseignants mobilisés, soutenus par les élus SNES-FSU au Conseil d'Administration du Lycée Branly de Boulogne-sur-Mer.    Contacter l'auteur de la pétition

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