Je fais écho notamment à Alain. Je ne suis pas opposée à la venue de migrants dans mon village. Je n’ai pas signé la pétition. Mais j’aimerais en savoir plus. Et, pour en savoir plus sur la situation et aussi sur ce que les gens de mon village ressentent je suis allée à la réunion de vendredi dernier, vu qu’aucune autre réunion n’avait lieu. L’écrasante majorité des gens présents était contre la venue de migrants et remplie de crainte, de questions, d’appréhension mais aussi profondément aigrie par la façon dont les choses se sont faites. Qui ordonne quoi ? Qui écoute qui ? Je ne suis pas d’accord pour rejeter l’autre et lui refuser, d’emblée, tout soutien parce qu’il me dérange. Mais j’estime que les élus, les responsables politiques, se doivent d’écouter et d’informer clairement et spontanément tous leurs « sujets », y compris ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. Je pense que la venue des élus auraient permis de dégonfler un petit peu au moins ce ballon de peur, de méfiance, d’aigreur et d’irrationalité qui a encore pris du volume pendant la réunion de vendredi dernier. J’ai compris ce soir-là combien les gens demandent à être écoutés et pourquoi beaucoup votent pour ceux qui disent (ou font au moins semblant de) les écouter. N’est-ce pas, sinon du devoir, au moins du ressort des élus d’aller au-devant des habitants ? Ne faudrait-il pas une « contre réunion » avec de vraies informations ? Rien n’est apparemment envisagé pour l’instant à ma connaissance. Pas d’affichage en mairie en tous cas à ce jour et rien dans les boîtes aux lettres. Et à propos de danger, Voltaire disait : « La montagne n’est pas dangereuse. On ne peut qu’y perdre la vie. Tandis qu’en ville on devient bête et méchant ». Espérons que ce petit village au pied des Vosges conserve unité, dignité, générosité et écoute des uns et des autres et ne se laisse pas emporter par la bêtise, la méchanceté, la rancune et le mépris. Je propose d’ailleurs à ceux enclins à y céder, ainsi qu’à tous nos dirigeants à courte vue et faible écoute, un petit tour sur les ballons tout proches ou sur toute autre éminence, histoire de prendre un peu de hauteur, de s’oxygéner les neurones, de s’émerveiller de la vue (on voit loin du Ballon ! loin au-delà d’Etueffont ! mais on voit Etueffont aussi….) et d’avoir vraiment envie, ensemble, de « marcher dans la beauté ». Mairym T.

Je lis et relis les propos de chacun et une chose me choque profondément, celle que certains considèrent que tout propos contraire aux leurs ne peuvent provenir que d'une personne indigne, haineuse et raciste. Je préfère de très loin et j'ai le plus profond respect pour des personnes comme Mayrim T par exemple qui explique n'avoir pas voulu signer et qui est venue sans prise de position pour simplement s'informer et avoir quelques réponses en ajoutant qu'elle n'a rien contre les migrants mais qu'elle veux juste savoir. je trouve ce genre de démarche noble et honnête. Moi j'ai pris position et la parole simplement parce que j'entend autour de moi les craintes de bon nombre, beaucoup de question sans réponse et il fallait quelqu'un qui ait le courage de les poser au nom de tous. Je l'ai fait. Suis je coupable pour cela ? il semble que oui aux yeux de certain et pourtant en matiere d'humanitaire et d'aide à son prochain je demande quels sont ceux qui ont fait le quart de la moitié de ce que j'ai fait ou fait encore.

Le silence des élus lui n'est pas condamné, les mensonges non plus, nous avons des élus de l'opposition qui n'étaient pas présent alors qu'on pourrait penser que eux avaient toutes légitimité au moins d'assiter. au débat quelques soient leurs opinions.

Je condamne le mépris et toutes forme de violence, cela ne fait pas partie de mon mode de fonctionnement mais je constate que dans notre commune il n'est pas bon de s'interroger, d'avoir une opinions et pire encore d'accepter d'être porte parole. Je suis taxé de ce que je ne suis pas et ce sans me connaitre. pour ceux qui veulent un débât honnête, ma porte leurs est ouverte et le dialogue aussi et je ne fait pas de jugement hatif sur les gens, j'essais de creuser et de comprendre leurs motivations, les miennes son celle d'un déni de démocratie tout simplement.

Je n'ai pas vécu d'attentat mais ma mère oui et encore maintenant elle parle de la cervelle collé au plafond, du sang des siens sur elle, des membres répendu au sol et elle en parle avec encore les larmes aux yeux et des sanglots dans la gorge alors osez me dire que je n'ai aucune légitimité a poser des questions, osez me dire que ce risque n'existe pas alors que la ou elle se trouvait personne ne l'aurait imaginé. Osez me dire simplement que j'ai tort de vouloir que l'on nous donne des garanties  et qu'on nous répondent.