Soutien à Bruno Tackels

Quoted post


Visiteur

#10 Arrêt de travail

2011-08-13 18:16

L'éviction de Bruno Tackels de l'ERAC pose des questions. Les interrogations qui s'expriment quant à ce qui peut être une réponse déloyale face à son engagement sont légitimes. Olivier Poivre d'Arvor signe la pétition, mais sans s'exprimer davantage. En tant que directeur d'une radio publique, que pense t-il au fond sur les influences (officieuses ou officielles) que le politique peut exercer sur le fonctionnement d'une institution culturelle? Vu de l'extérieur, on ne peut pas s'empêcher de se demander si il a eu à en subir dans le cadre de ses fonctions. Sans rien connaître de l'affaire (si ce n'est a priori que ce départ n'était pas souhaité), je m'interrogeais sur le départ récent de Marc Kravetz de France Culture; mais peut-être que cela n'a rien à voir.

Philippe Prunet.

Réponses


Visiteur

#13 Re: Arrêt de travail

2011-08-16 20:24:04

#10: - Arrêt de travail

Si se poser des questions est certes légitime, accuser sans preuves sans doute moins. Quant à Olivier Poivre d'Arvor  et autant qu'à un inconnu que l'on croiserait dans la rue susceptible  tout autant que lui  de s'intéresser à la question,  je pense qu'il y a beaucoup d'autres moyens plus appropriés qu'une pétition pour lui demander son opinion à ce sujet, du moins  s'il ne s'agissait que de cela, de se questionner et débattre, ce qui ne semble pas être l'objet de ladite pétition.

Plutôt le lieu d'intentions polémiques qui rentrent exactement dans le même jeu que celui qu'elles  dénoncent supposément chez l'accusé.  Toutes chargées de bonnes intentions qu'elles  se veulent, elles restent autant  à prouver au passage que les mauvaises qu'elles dénoncent chez lui.   Sciemment ou non, la pétition réclame la tête d'Abadie là où elle ne fait que supposer en l'accusant que ce dernier a coupé celle de Bruno Tackels. C'est remplacer le débat par  la polémique,  la justice par la vengeance, ce qui correspond bien  à notre sempiternelle culture politique par trop responsable  de ce qu'elle va déplorer par la suite, à savoir  la perte de sens généralisée  du politique, justement,  au lieu de cette politique des partis assez imbuvableà mon gout.

Il est vrai que de mon côté je me fais  une autre idée de la politique,  et sans doute aussi j'en conclus de la culture. Comme quoi l'on peut vouloir défendre France culture,  des valeurs prétenduemment "éthiques" au 21eme siècle  et pourtant partager les moeurs datées de quelques siècles, du moins celui de la guillotine puisqu'ici et là il s'agit encore et toujours de  couper des têtes,   moeurs plutôt barbares  qu'"humaines" s'il en est, et alors même qu'on prétend  soi-même  s'ériger en porte parole de ces dernières. Du moins l'accusé, jusque dans son éventuelle "culpabilité", reste-il assez ironiquement plus cohérent avec lui -même..

 

Julien Baudet-Mouroux