Soutien à Bruno Tackels

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Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Soutien à Bruno Tackels.


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#1

2011-08-05 09:45

Il est facile lorsque une institution emploie les gens à l'aide de contrats précaires pendant des années de s'en séparer pour un oui pour un non. Jamais la formule pour un OUI pour un NON ne fut plus adaptée à la situation. Il parait que l'on enseigne l'éthique autant que l'esthétique dans une école d'art. Que va faire le valeureux Jean-Pierre Vincent qui donne son avis sur tout avec tant de courage? On attend beaucoup de Monsieur Propre...

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2011-08-05 19:19


Un ancien élève

#3 Re:

2011-08-06 12:00

#1: -

Je suis un ancien élève de l'ERAC, dans ma promotion nous avons travaillé avec Bruno Tackels où il intervenait en tant que dramaturge pour un spectacle de fin de cycle bien avant 2007 et cette collaboration fut très instructive et demeure un bon souvenir de plateau.

Je lis la lettre-réponse de Didier Abadie (que vous pourrez lire ci-dessous) et me demande alors ce qui est arrivé. En lisant la pétition je reste dans le doute, rien ne peut effectivement être prouvé quant aux accusations envers l'école qui se défend relativement bien.

Comme élève nous avons toujours été protégés du fonctionnement interne du conseil pédagogique, du choix des intervenants et c'est tant mieux à mon sens vu le jeune âge que nous avions et qu'il était plus juste de rêver de révoltes, de spectacles, d'exprimer cette jeunesse avant de tomber dans les filets de la culture et sa triste réalité : sa dépendance de la politique puisqu'elle est la deuixème productrice de spectacles après les compagnies et que chacun sait à quelle point elle peut être trop présente, trop pressante et même décalée quand son ministère est dirigé par des incultes ou des gens qui font dans l'air du temps, dans la mode et le copinage. Par contre, on nous a enseigné ce que peut-être l'engagement politique d'un artiste, d'une mise en scène, d'une équipe dépassant de loin le divertissement et créant alors le scandale, le coup de point intellectuelle, les questions d'une époque, soutenue également par la politique. Il est important à mon coeur de défendre ce que l'école à toujours essayer de nous apporter et ce par le choix de ses intervenants.

J'espère que le comité de soutien à pleine conscience de sa responsabilité envers les élèves qui feront leurs rentrée dans cette situation, des dommages collatéraux que cette accusation va porter, il y va de la confiance que ces derniers ont envers l'école, il y va de leurs avenirs, aussi il est important d'accuser avec des preuves et non avec des hypothèses.

Si les accusations que la pétition annonce sont vérifiées, oui c'est grave. Une école se doit d'être neutre, de laisser toutes les idées circuler librement, les identifier, les assimilier pour que les élèves puissent les manger, les digérer, les cracher, les parler, les danser, les peindre, les photographier, les filmer ou les taire et pour ce faire il y va de la multiplicité des intervenants par leurs cultures, leurs choix artistiques et leurs engagements politiques si engagement il y a.

Quant au choix soudain de l'école de mettre en congés Bruno Tackels avec une justification qui demeure obscure, n'y a t-il pas les prud'hommes ?

Le doute est une des pierres fondamentales du libre arbirtre. La certitude est une arme qui trouve son  efficacité dans les preuves. L'accusation de cette pétition est trop instable à mes yeux pour l'acquiéscer pour l'instant.

De mon expérience Bruno Tackels est un intervenant brillant et un excellent pédagogue qu'il est dommage pour l'école et les élèves de se séparer, je lui souhaite bon courage.

Une dernière chose, il est également de la responsabilité des élèves de faire pression sur le comité de direction pour exiger son retour si il est souhaité par ces derniers, nous avons par le passé fait l'inverse avec un intervenant pénible et inéfficace.

Un ancien élève

ci dessous la lettre de l'ERAC :

Cannes, le 5 août 2011

Lettre réponse de Didier Abadie, directeur de l’ERAC, à la pétition de soutien à Bruno Tackels

Suite à la pétition qui circule actuellement, nous tenons à réaffirmer quelques principes qui animent le fonctionnement de l’Ecole Régionale d’Acteurs de Cannes :

Le choix des intervenants qui composent le programme pédagogique de l’ERAC relève uniquement de la compétence du comité pédagogique et de son directeur, et non d’influences extérieures.

Il n’existe aucun lien entre l’ERAC et le Conseil Général des Bouches du Rhône présidé par Monsieur Jean-Noël Guérini, qui ne participe pas au financement de l’ERAC, et avec lequel aucun projet n’est en cours.

Le rattachement d’une décision purement interne à un conflit entre deux hommes politiques est donc basé sur une erreur manifeste qui témoigne d’une méconnaissance grave du fonctionnement de l’ERAC. La décision de marquer un temps dans la collaboration avec Bruno Tackels relève de critères pédagogiques internes relatifs à son emploi, et ce dernier n’a pas souhaité donner suite aux propositions d’aménagement de ses interventions qui lui ont été faites dans le même temps.

Le fait de s’associer à la campagne d’un homme politique doit être salué comme le témoignage d’un engagement au service du politique, ce qui a déjà été le cas de plusieurs des intervenants de l’ERAC, ce n’est à aucun moment un critère influençant une décision d’embauche ou de non renouvellement du contrat d’un intervenant, le seul élément pris en compte est sa dimension pédagogique et son investissement auprès des élèves.

Didier Abadie,

Directeur de l’ERAC

et

Michel Corvin,

Dramaturge à l’ERAC et membre du comité pédagogique

Bellevillois

#4 Re: Jean-Pierre Vincent

2011-08-06 17:41

#1: -

Jean-Pierre Vincent s'est retiré du Comité pédagogique de l'ERAC il y a quelques années déjà. Et certainement sur la base d'un désaccord de fond avec la direction, et du rôle du Comité pédagogique qui ne lui paraissait pas suffisamment influent sur la vie de cette école.


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#5 Re: Re: Jean-Pierre Vincent

2011-08-06 18:20

Pour ma part je trouve la pétition aussi injustifiée, s'il l'est,  que l'acte qu'elle dénonce : elle fait de la récupération politique au moment même où elle accuse Abadi d'un geste  politiquement déterminé. Le texte de la pétition ne juge pas un acte mais fait un procès d'intention, avant même  donc de connaître, s'il se peut, les intentions de "l'accusé" en question. Intentions qu'à raison ou à tort ,peu importe sur le principe, les  pétitionnaires ne manqueront pas de remettre en cause quoi qu'il arrive, on imagine bien. Parce que là où ils dénoncent un système qui broie les individus -en l'occurence Brino Tackels la victime,  ils font exactement la même chose de leur coté avec leur accusé, Didier Abadi.  Seul  le contenu est différent, l'un d'une couleur  rouge, l'autre  bleue. De droite comme de gauche  c'est encore une manifestation de plus de ce petit jeu lassant qu'on voit un peu partout et qui finit par produire l'effet inverse de ce qu'il souhaite :  dégouter de la politique, malheureusement.

La seule chose pour le moment qu'on est en droit de demander c'est effectivement des explications. Et pour information chacun sait de toute facon, qu'il s'agisse de Bruno Tackels ou d'un autre, que Didier Abadi, à tendance très autocrate, n'attend pas de connaître les opinions ou les engagements politiques d'un intervenant ou d'un "employé"pour ne pas renouveller son contrat, s'il y trouve des raisons qui lui semblent valables. Ca ne le justifie pas pour autant, mais dans ce cas c'est plutot à son autocratie "formelle" qu'il faudrait s'attaquer "éthiquement parlant" plutot que d'être  de droite ou libéral, puisqu'au final, à demi mot ,  ou plus exactement à mots couverts, il s'agit bien de ca. C'est encore ce mauvais sens du partage  qui  est à l'oeuvre entre l'éthique et  la politique,  et  il   nuit à l'un comme à l'autre.

S'il ya à mon sens quelque chose à faire c'est alors  d'une part aux élèves de se mobiliser  - s'ils souhaitent voir revenir Bruno Tackels, un retour pour des raisons pédadogiques donc, d'enseignement, s'ils estiment que de ce point de vue son départ est injustifié. D'autre part il s'agirait de modifier  le fonctionnement  et la nature du comité pédagogique, une bonne fois pour toutes, puisque chacun sait là aussi ce qui s'y passe et comment sont partagés les "pouvoirs", et chacun peut ou prou sait bien aussi  qu'il y a eu déjà des tentatives à ce niveau là..D'un côté comme de l'autre, élèves et comité pédagogique,  s'il doit  y avoir une action  commune elle n'a donc de sens qu'à l'intérieur de l'ERAC, ce qui  me permet de dire que  je trouve le texte de la pétition  non seulement "nul et non avenu" mais surtout  très tendancieux.

Je serais  curieux de savoir justement  comment un certain nombre de personnes peuvent adhérer à  cette pétition  en en devenant signataire alors même qu'elles n'ont jamais mis les pieds à l'ERAC, ni en tant qu'élève, ni en tant qu'intervenant, ni dans le comité pédagogique.   Au lieu d'un tribunal - puisqu'il y a  plaignant et   accusé, en lisant la pétition je me suis davantage retrouvé au temps des sorcières que l'on mettaient sur le bûcher par superstition populaire. Politique de la superstition et politique de l'intention se rejoignent dans leur dangeurosité et l'on a pas avancé d'un pas en attendant. Si l'Histoire doit nous être utile, peut être en devrait on retenir à ce niveau  qu'on  n'est pas obligé de couper la tête au Roi pour faire la révolution. Ca serait sinon faire preuve d'un minimum de sens historique, du moins vouloir faire un peu progresser le monde dans le bon sens, l'humanité avec.
A moins que cette politique de l'intention ne soit souterrainement régi par une intention politique,  et par  où l'intention éthique aurait bon dos..  ne voulant pas rentrer dans ce jeu là pour ma part,  dans le procès d'intention,  je me garderais bien d'en juger, mais du moins je me permets de m'en poser la question.


Julien Baudet -Mouroux, ancien élève.

 


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#6

2011-08-07 01:40

Une démocratie qui voit de tels procédés se développer comme une chose naturelle, ne mérite pas le nom de démocratie.
S'engager lorsqu'on est un artiste et un intellectuel est une qualité. Il y a dans ce geste quelque chose qui exprime on ne peut plus clairement le mépris pour l'art et la pensée et la volonté de ne les voir que domestiqués, émasculés et limités à l'opinion c'est-à-dire sans plus aucune prétention à entrer dans les faits.
Un ancien élève

#7

2011-08-07 02:42

#5: - Re: Re: Jean-Pierre Vincent

J'appuie les dire de Julien sur la question politique de cette pétition, je pense que nous sommes en droit de connaître les personnes du comité de soutien afin de prévenir toute tentation de manipulation politique puisqu'il n'y a dans l'objet de cette pétition que spéculation, des preuves ! C'est trop facile de jouer sur un réseau et je suis d'ailleurs surpris de voir certains signataires suivrent à l'aveugle celle-ci alors qu'ils sont reconnus pour avoir un engagement politique très fort ! Nous sommes entrés en période électorale, ce ne peut-être que douteux et je ne trouve pas que cela serve la cause de Bruno Tackels personnellement parlant.

Je réitère : si il y a licenciement arbitraire, douteux, injustifié, il y a les prud'hommes. Aux élèves présent avec le soutien des anciens de faire revenir Bruno Tackels au sein de l'école si ils le souhaitent, qu'ils fassent pression auprès du conseil pédagogique.

Quant à la problématique que tu soulèves Julien en ce qui concerne Didier Abadie, d'une part je ne peux partager ton point de vue par manque de connaissance et d'une autre part si il y a un vrai problème comme tu le soulèves, il faut d'abord que celui de cette pétiton soit résolu d'une manière ou d'une autre, il est également possible que celle-ci est pour autre intention de faire ce que tu dénonces aussi je pense qu'il doit te manquer quelques éléments sur l'histoire de cette école. Cependant il y a trop longtemps maintenant que j'en suis parti pour être au fait de son évolution et de son déroulement administratif mais de mon temps il n'y avait absolument pas d'autocratie, tu joues le même jeu que l'objet de cette pétition, prend garde ou prouve ce que tu avances.

Cependant je suis d'accord avec toi, il y a une réelle méconnaissance de l'ERAC derrière tout ça.

Ma position : je soutien l'homme de théâtre et l'intérêt pour l'école qu'il représente, non la forme de cette pétition que je trouve scabreuse.

Je suis ton courage et signe :

Ronan Beaupérin, l'ancien élève du commentaire dit N°3

PS: Quelle triste épisode pour cette école.

 


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#8 Re:

2011-08-07 04:22

#7: Un ancien élève -

Je ne dénonce rien personnellement, je m'évertue simplement à dire qu'il est très néfaste à mon sens de  prendre la question à un niveau politique  comme synthèse très batarde du  plan légal et du plan éthique, et que le prendre  ainsi,  par le biais  politique,  comme le fait la pétition, n' est rien moins que des plus dangeureux, sinon des plus douteux.

S'il y a un problème au niveaul légal il y a des institutions pour  s'en occuper. Quant au problème éthique s'il y en a un ce n'est certainement pas au politique de s'en charger, parti ou syndicat,  à partir du moment où tout est légal.

Le seul souci "éthique " qu'il y a jamais eu au sein de l'école, c'est la tendance effectivement autocratique de sa gestion, par la quelle les membres du comité pédagogique aussi bien que les élèves n'ont certainement pas le poids qu'ils devraient avoir par rapport à celui de  la direction et de  l'administration quant aux décisions qui sont prises, du type de celles qui font débat aujourd'hui.  Il y a un déséquilibre des forces  décisionnaires que beaucoup reconnaissent mais que peu assument. Quoi qu'il en soit à ce niveau cela ne regarde que l'ERAC, le directeur, le comité, pédagogique et ou administratif et les élèves, certainement pas la politique des partis, ni leur zélotes.  Aucune institution n'est sans faille, et elle ne vit que par ses remises en question.

Si d'ailleurs  cette épreuve peut permettre  à celles -ci de venir au jour sereinement et de trouver solution,  l'ERAC n'en ressortira que plus grandie, ce que je ne peux que souhaiter.

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2011-08-13 16:11



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#10 Arrêt de travail

2011-08-13 18:16

L'éviction de Bruno Tackels de l'ERAC pose des questions. Les interrogations qui s'expriment quant à ce qui peut être une réponse déloyale face à son engagement sont légitimes. Olivier Poivre d'Arvor signe la pétition, mais sans s'exprimer davantage. En tant que directeur d'une radio publique, que pense t-il au fond sur les influences (officieuses ou officielles) que le politique peut exercer sur le fonctionnement d'une institution culturelle? Vu de l'extérieur, on ne peut pas s'empêcher de se demander si il a eu à en subir dans le cadre de ses fonctions. Sans rien connaître de l'affaire (si ce n'est a priori que ce départ n'était pas souhaité), je m'interrogeais sur le départ récent de Marc Kravetz de France Culture; mais peut-être que cela n'a rien à voir.

Philippe Prunet.


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#11 Re: Re: Re: pas de lien avec le département des Bouches du Rhône?? Mais que dit alors l'ARCADE ??

2011-08-13 18:28

#9: un futur chomeur - Re: Re: pas de lien avec le département des Bouches du Rhône?? Mais que dit alors l'ARCADE ??

Il suffit de regarder sur le site de l'ERAC pour s'apercevoir que le Conseil Général des Bouches du Rhône ne figure pas parmis les institutions qui subventionnent l'école. La région PACA, le Conseil Général des Alpes Maritimes, la ville de Cannes etc. Oui, mais pas de Guérini.

source : http://www.erac-cannes.fr/

Donc il faut prouver ces accusations ou s'en remettre aux Prud'hommes.

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2011-08-13 19:53



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#13 Re: Arrêt de travail

2011-08-16 20:24

#10: - Arrêt de travail

Si se poser des questions est certes légitime, accuser sans preuves sans doute moins. Quant à Olivier Poivre d'Arvor  et autant qu'à un inconnu que l'on croiserait dans la rue susceptible  tout autant que lui  de s'intéresser à la question,  je pense qu'il y a beaucoup d'autres moyens plus appropriés qu'une pétition pour lui demander son opinion à ce sujet, du moins  s'il ne s'agissait que de cela, de se questionner et débattre, ce qui ne semble pas être l'objet de ladite pétition.

Plutôt le lieu d'intentions polémiques qui rentrent exactement dans le même jeu que celui qu'elles  dénoncent supposément chez l'accusé.  Toutes chargées de bonnes intentions qu'elles  se veulent, elles restent autant  à prouver au passage que les mauvaises qu'elles dénoncent chez lui.   Sciemment ou non, la pétition réclame la tête d'Abadie là où elle ne fait que supposer en l'accusant que ce dernier a coupé celle de Bruno Tackels. C'est remplacer le débat par  la polémique,  la justice par la vengeance, ce qui correspond bien  à notre sempiternelle culture politique par trop responsable  de ce qu'elle va déplorer par la suite, à savoir  la perte de sens généralisée  du politique, justement,  au lieu de cette politique des partis assez imbuvableà mon gout.

Il est vrai que de mon côté je me fais  une autre idée de la politique,  et sans doute aussi j'en conclus de la culture. Comme quoi l'on peut vouloir défendre France culture,  des valeurs prétenduemment "éthiques" au 21eme siècle  et pourtant partager les moeurs datées de quelques siècles, du moins celui de la guillotine puisqu'ici et là il s'agit encore et toujours de  couper des têtes,   moeurs plutôt barbares  qu'"humaines" s'il en est, et alors même qu'on prétend  soi-même  s'ériger en porte parole de ces dernières. Du moins l'accusé, jusque dans son éventuelle "culpabilité", reste-il assez ironiquement plus cohérent avec lui -même..

 

Julien Baudet-Mouroux

josephine

#14 Re: Re:

2011-08-19 16:37

#3: Un ancien élève - Re:

ce directeur ne fait que noyer le poisson et empecher les eleves futurs ou anciens d'y voir clair; les histoires politiques des bouches du rhone n'ont rien à voir là dedans ; la politique a la mode ump dont vous faites partie puisque vous recevez des financements de la ville de cannes est peut etre genante avec le fait que monsieur tackels s'engage dans un autre parti

la politique est liée a la culture quand on travaille dans des theatre nationaux; mais il est dommage que pour une école de jeunes acteurs vous fassiez passer vos interets personnels ,avant ceux des jeunes ; si monsieur tackels( qui a fait venir monsieur corvin, qui quant à lui aspire au repos avec une retraite convenable et le tout en region paca) n'est plus là tant pis pour votre ecole qui deviendra tant bien que mal ce qu'elle devait etre à l'origine : former des acteurs pour qu'il montent une ,peut etre trois marche pendant le festival international du film

ce ne seront pas de grands projets

mais si les politiques vous font peur alors bonne chance ,vous n'aurez pas accompli grand chose mais ça a peu d'importance ,si peu de gens accomplisse des choses en relation avec de vraies choses qu'ils defendent profondément ,vous ne serai pas seul

bonne chance


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#15 Re: Re: Re:

2011-08-21 14:39

#14: josephine - Re: Re:

Chère Joséphine, sans douter de votre bonne volonté ni de votre grand coeur évident, c'est incompréhensible et à côté de la plaque.

Vigilance et soutien

#16 Re: Re:

2011-08-23 19:25

#3: Un ancien élève - Re: " Quant au choix soudain de l'école de mettre en congés Bruno Tackels avec une justification qui demeure obscure, n'y a t-il pas les prud'hommes ?"

Saisir les prud'hommes, c'est vraiment le dernier recours (je ne vous conseille pas d'envisager vos rapports contractuels avec le procès en première ligne d'horizon); mieux vaut d'abord tenter de faire entendre raison à un patron indélicat. Et quand celui-ci se montre fermé à toute discussion, on peut, par exemple, mobiliser des citoyens vigilants pour rappeler que tout se fait sous le regard de la loi.

Ceci dit, la démarche de lettre "réponse à la pétition de soutien", envoyée par ce directeur à d'anciens élèves qui viennent ensuite exprimer leur mécontentement sur le site de soutien à son employé, nest pas le signe d'une grande qualité de dialogue...

Bon courage à Bruno Tackels et qu'il sache qu'il n'est pas tout seul.


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#17 Re: Re: Re:

2011-08-24 22:40

Ancien élève et ayant répondu ici même à cette pétition dont je ne partage pas le principe, je n'ai personnellement pas attendu de lire la réponse de Didier Abadie pour m'exprimer à ce sujet et cela ne m'empeche pas de porter  un regard tout autant critique sur le mode de fonctionnement  de l'ERAC comme je l'ai fais un peu plus haut.

Au lieu d'une pétition de "citoyens vigilants" constitués des représentants plus ou moins en vue de la culture actuelle, j'aurais aimé voir une pétition des élèves et des artistes, enseignants du comité pédagogique, qui auraient sans doute moins eu tendance à transformer un éventuel débat en polémique  plus ou moins avouée  de pancartes politiques,  totalement extérieure à la situation et qui accréditent une accusation sous le coups de jolis mots dont on se plait à se revêtir pour jouer au zorro.  Parce qu'aussi bien, n'est - il pas étonnant de ne voir aucune voix s'élever du sein même de l'école à part 2 / 3 élèves qui en sont sortis? Des voix de l'intérieur donc? La situation de Bruno Tackels indiffère t elle donc les autres membres du personnel de l'ERAC ou des élèves ? Ce serait plutôt à eux qu'il faudrait s'adresser, si injustice il y a, pour être des porte parole.  Mais Nice matin apparemment, journal "vigilant" lui aussi,  comme chacun sait, va sans doute approfondir la question, n'en doutons pas.

Julien B-M.


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#18 Re: Re: Re: Re:

2011-08-25 01:09

#17: - Re: Re: Re:

Oui Julien !!! Oui !!!

Un ancien élève

#19 Re: Re: Re:

2011-08-25 03:21

#16: Vigilance et soutien - Re: Re:

Cher Vigilance et soutien,

A voir ta manière de ponctionner un extrait de mon commentaire et d'en faire usage à sens unique, je n'ai que deux choses à te dire :

un : ta première prétencieuse réflexion (ta leçon de vie contractuelle qui me fait sourire) est un non-sens. Et je deviens le prétentieux pour te dire qu'il va te falloir du temps avant de comprendre pourquoi.

deux : tu es un soutien mais certainement pas vigilant. Tu soutiens cette manière de faire, qu'elle soit d'un bord ou d'un autre, puisque dans l'ignorance de l'espace clos dans lequel ça ce joue.

J'en rajoute une troisième : Il est lisible que tu es un trou du cul.

Va, je t'aide, ton discours n'est ni plus ni moins que celui d'un employé contre le patronnat, où est la différence ?

Relit, moi l'ancien élève, l'autre ancien élève et use, non que de ce qu'on t'a apprit pour dire ce qu'il fallait dire pour rester à ta place et la garder, de ta tête et de ta sensibilité.

Ronan Beaupérin, commentaire#3 et l'autre signé.

PS: "N'est pire sourd que celui qui ne veut point entendre". Pour ton cas tu transfères avec l'aveugle et le verbe lire.

re-PS : L'égo façonne les humeurs et les humeurs font les jours qui façonnent l'égo.


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#20 Re: Re: Arrêt de travail

2011-08-26 02:56

#13: - Re: Arrêt de travail 

 Sans forcément "couper des têtes", une pétition est au contraire au-delà d'une simple signature un bon lieu pour s'exprimer, questionner, nuancer, débattre et pourquoi pas polémiquer. La preuve. Si vous intervenez ici, vous participez bien au débat. Une pétition peut-être aussi le moyen de repérer quelques incohérences et, de ce point de vue, les positionnements d'Olivier Poivre d'Arvor (vis-à-vis de Marc Kravetz puis ici de Bruno tackels) ne sont pas clairs ni exempts de toute suspision : ce qui mériterait peut-être une explication ou des précisions de sa part. Vous le connaissez peut-être?

Philippe Prunet.

 


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#21 Re: Re: Re: Arrêt de travail

2011-08-27 01:15

#20: - Re: Re: Arrêt de travail

Monsieur Prunet,

Ce site internet, qui dans ses services offre un couloir de débat, est bien pensé. Une pétition en elle même n'a pas d'espace pour ça.

Ce que vous soulevez est vrai et je suis d'accord avec vous dans un sens général et c'est ce que soulèvent un certains nombre de journalistes depuis que N. Sarokosy est entré au pouvoir. Mais ce n'est pas un problème nouveau et je pense que vous le savez.

Je ne discute pas l'injustice de ce licenciement, je demande juste que ces accusations soient prouvées.

La politique ne se joue pas dans l'assemblée mais dans les couloirs. Et j'ai pour ma part une expérience assez étrange (évidemment théâtrale) dans ce rapport politique et culture. Nous n'avons pas de leçon à donner à un régime castriste en France.

J'ai pensé à envoyer un email à Bruno Tackels mais je ne l'ai pas fait. J'avais comme désir qu'il s'exprimerait sur ce "forum"; d'ailleurs je rebondis en exprimant ma déception quant à celui-ci puisqu'aucune personne activiste de cette pétition n'intervient et essai d'éclaircir ce débat. Comme quoi on peut avoir un très bon outil entre les mains et ne s'en servir que dans un besoin immédiat, égoïste et non général. J'ai l'impression que nous sommes comme ce chien qui se mord la queue.

Bien à vous,

Ronan Beaupérin

 

 

Comité pédagogique ERAC

#22

2011-09-01 12:03

En réponse à la pétition de soutien à Bruno Tackels diffusée durant l'été 2011, le comité pédagogique de l'ERAC, réuni le 30 août 2011, tient à affirmer de la façon la plus formelle que le réaménagement du poste d'enseignant de Bruno Tackels n'a été déterminé par aucune intervention ou motif politique sous quelque forme que ce soit.

Les membres du comité pédagogique de l'ERAC :
Hubert Colas, Michel Corvin, Philippe Demarle, Valérie Dreville, Catherine Marnas, Laurent Poitrenaux, Nadia Vonderheyden

Membres de l'Ensemble 19

#23 Lettre au comité du soutien

2011-09-01 12:47

Cher comité de soutien à Bruno Tackels,

Suite à votre pétition mise en ligne depuis août, nous avons voulu en tant que membres de la dernière promotion sortante de l’ERAC, promotion 19, apporter quelques nouveaux éléments à la discussion. Cela nous parait aujourd’hui nécessaire de prendre la parole pour témoigner de notre expérience au sein de l’ERAC, et soumettre d’autres hypothèses non-évoquées par le comité de soutien.

Nous avons suivi pendant trois années à l’ERAC les cours de dramaturgie de Bruno Tackels ainsi que ceux de Michel Corvin et avons été les premiers concernés par le comité pédagogique restreint (dans lequel tous deux se trouvaient) mis en place à la fin de l’année 2010.

Et aujourd’hui, nous pouvons témoigner que l’engagement de Bruno Tackels au sein de l’ERAC ne nous parait pas si « incontestable » que vous l’affirmez.

Durant toute notre scolarité, nous avons toujours tenté d’être en dialogue avec la direction et nos intervenants, pour évaluer et perfectionner l’enseignement reçu au sein de l’école. Nous avons effectivement constaté une dégradation de la qualité des cours, et avons décidé d’en parler à la direction ; sans pour autant cesser d’essayer de réinventer avec Bruno Tackels le contenu et la forme de ses interventions. Les cours manquaient souvent de préparation, et donc d’une perspective pédagogique claire. Lors de notre dernière année, Bruno Tackels a donné des cours à notre promotion mais aussi aux élèves de la faculté d’Aix en Provence ; certaines de ses interventions se composaient exclusivement de projections vidéo, sans même être suivies d’une analyse qui aurait pu nous permettre de les replacer dans une logique pédagogique. La désertion des élèves de l’ERAC et des étudiants de la faculté sur les deux derniers cours de Bruno Tackels n’a fait que confirmer la critique émise depuis trois ans sur son manque d’investissement dans ses cours.

D’autre part, à plusieurs reprises, des situations parfois complexes et conflictuelles se sont présentées quant à certaines décisions prises par la direction pour notre formation. Malgré sa place privilégiée au sein de l’école, Bruno Tackels n’a jamais su être pour nous un interlocuteur clair et constructif. Choisissant des doubles discours, ou parfois même le silence, voire la distance, il n’a pas eu, à nos yeux, l’investissement nécessaire que sa fonction exige pour participer à une école en mouvement. Ainsi, son absence – sans explication, ni excuse – à notre travail de sortie Les Phèdre(s), joué à la Cartoucherie en juin dernier reste inexplicable au regard de sa qualité de membre du comité pédagogique restreint. Ce spectacle marquait la fin de notre scolarité au sein de l’ERAC.

Nous n’avons jamais remis en cause les qualités intellectuelles et les connaissances théâtrales indéniables de Bruno Tackels. Notre critique ne se porte pas sur l’homme, encore moins sur le citoyen, mais sur le manque d’investissement du pédagogue.

Nous espérons que le comité de soutien de cette pétition, sensible à l’idée d’un complot politique, saura aussi entendre la réalité pédagogique de la situation qui a été la notre.

Les institutions sont depuis quelques années soumises à des décisions politiques bafouant toute procédure et programme artistique, il est effectivement important de le condamner quand les faits sont avérés. Mais la prudence et la lucidité sont de mises.

En ces temps troublés, soyons vigilants pour renforcer notre engagement.

Nous restons à votre entière disposition pour tout échange,
Cordialement,

Les Membres de l’Ensemble 19
(Amine Adjina, Romain Dutheil, Mikaëlle Fratissier, Cécile LeMeignen, Guillaume Mika, Youna Noiret, Emilie Prévosteau, Jean-Baptiste Saunier, et Aude Schmitter).


Visiteur

#24 Re: Lettre au comité du soutien

2011-09-09 22:17

Comité de soutien à Bruno Tackels

#25 Re:

2011-09-18 14:37

Le comité de soutien à Bruno Tackels, prenant acte de la lettre que le directeur de l’ERAC a envoyée à d’anciens élèves de l’école, de la déclaration du comité pédagogique, de la lettre d’une promotion d’anciens élèves de l’école et des commentaires d’anciens élèves de l’ERAC, documents tous publiés dans l’espace de commentaire du présent site, réaffirme son soutien à Bruno Tackels face à la décision du directeur de l’ERAC de mettre fin à leur collaboration régulière et pluri-annuelle, et à la façon dont cette rupture de contrat lui a été signifiée.

Concernant la présomption qu’un motif politique expliquerait cette décision, le comité de soutien relève que l’argumentaire de dénégation de cette hypothèse repose sur un mensonge, à savoir que l’école ne serait pas subventionnée par le Conseil Général des Bouches-du-Rhône, quand il est avéré que l’ERAC reçoit bien un subside de cette collectivité locale (sans parler de la subvention indirecte dont jouit l’école par l’implantation de son dernier cycle dans les locaux du Système Friche Théâtre des friches de la Belle de Mai de Marseille). Et la récente (et opportune ?) disparition de la mention de cette aide publique sur le site web de l’ARCADE (Agence des Arts et Spectacles Provence Côte d’Azur) ne change rien à cet état de fait.

Si le comité de soutien est prêt à croire que le directeur de l’établissement ne s’est pas séparé de son collaborateur en raison de son engagement militant, il se pose alors la question : pourquoi donc mentir obstinément sur les liens qui existent entre l’institution qu’il dirige et le conseil général des Bouches-du-Rhône ?

Et si ce qui a motivé le directeur de l’ERAC à ne pas renouveler le contrat de Bruno Tackels n’était pas l’engagement militant de celui-ci, pourquoi diable a-t-il évoqué cela (jugeant à l’avance qu’il entraînerait une moindre disponibilité du dramaturge), comme ultime argument pour étayer sa décision ?

En effet, quel que soit le motif de cette décision, cette simple phrase : « de toute façon, maintenant que tu fais de la politique, tu vas me lâcher », suffit à justifier notre mobilisation. Elle est aussi discriminatoire, aussi choquante que celle qu’entendent maintes femmes dans la même situation : « de toute façon, maintenant que tu as des enfants, tu vas me lâcher ».

C’est peut-être une phrase malheureuse, mais c’est certainement une phrase de trop. Le droit du travail garantit le salarié contre de tels abus (y compris dans le cas des contrats précaires, du moment que la collaboration est ancienne et régulière), et l’on est en droit d’attendre une attitude plus conforme à ce droit de la part du directeur d’une école artistique publique supérieure.

Car enfin, si « le choix des intervenants qui composent le programme pédagogique de l’ERAC relève uniquement de la compétence du comité pédagogique et de son directeur », comment se fait-il que ce comité n’a pas été réuni pour discuter de la cessation de collaboration d’un des siens, membre du comité pédagogique restreint qui « établit le projet artistique de l’école » ?

Comment se fait-il que les membres du comité pédagogique soient « tombés des nues » en apprenant qu’ils ne retravailleraient plus avec Bruno Tackels ?

Si les élèves étaient à ce point mécontents de l’enseignement prodigué par Bruno Tackels, comment se fait-il que celui-ci n’a pas été convoqué en amont pour s’expliquer ou rendre des comptes ?

Si la direction et le comité pédagogique entendaient se séparer d’un dramaturge impliqué dans l’école depuis cinq ans, chargé de mettre en place le partenariat entre l’école et l’université, présentant l’école dans sa plaquette d’information, comment se fait-il qu’une telle décision ait été prise si tard dans l’année ?

Si cette décision était méditée, comment se fait-il qu’elle a été signifiée si brutalement, lors d’une réunion dont l’objet était l’établissement du planning de travail de Bruno Tackels ?

Afin de rassurer certains commentateurs, il ne semble pas inutile de préciser que ce qui fédère les signataires de la pétition de soutien à Bruno Tackels n’est pas leur appartenance à (ni même une sympathie envers) un parti politique, mais l’amitié qui les lie à Bruno Tackels, leur estime pour ses travaux et une certaine idée de la dignité humaine. Pour citer Brecht : « Ein Man ist ein Mann ».

Confiant dans les voies de la médiation en cours.

Le comite de soutien à Bruno Tackels.