Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants.

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Visiteur

#410

2014-03-30 17:24

Les professeurs accomplissent déjà les autres tâches demandées; quand on comptera réellement les heures effectuées, il y aura déjà des surprises.
On oublie souvent de préciser que les deux fameux mois de vacances (qui commencent vers le 10 juillet) ne sont pas payés, ce qui explique les différences de traitement entre professeurs et autres fonctionnaires de même niveau de recrutement.

Réponses

VT

#411 Re:

2014-03-30 18:07:03

#410: -

Les formulations du décret, acceptées par les syndicats qui ont voté pour ou se sont habilement abstenus dans l'espoir de tromper leurs adhérents, ne permettent pas de compatbiliser le travail effectué par les professeurs.

Pour commencer, la durée de préparation des cours et d'évaluation des élèves auxquels s'adressent ces cours n'est pas évaluée, alors qu'elle doit suffire à elle seule à définir un complément mettant les professeurs du secondaire à l'abri de toute imposition arbitraire de tâches supplémentaire, dans le cadre même de l'annualisation. A raison de 2 h de préparation-évaluation pour une heure de cours, on a, pour un agrégé : (2x15HX 36 semaines) + (15h cours x 36 semaines): on est donc au delà des 1607h exigibles en cas d'annualisation du temps de travail, il n'y a donc rien à compléter, et les travaux supplémentaires, comme les conseils de classe, ont toujours été accomplis sans que cela pose problème.

Le problème commence quand on cherche à imposer des tâches qui ne relèvent pas de la mission d'enseignement proprement dite : par exemple, des réunions avec des assistantes sociales et des personnels de santé - et pourquoi pas la police d'ailleurs? Un professeur n'est pas là pour traiter ce type de problème, mais pour faire des cours et apporter des savoirs, dommage qu'il en soit empêché. Ou bien on peut imposer, dans le flou le plus complet, de l'aide personnelle aux élèves, par exemple, et tout ce qu'on ne borne aucunement dans ce décret rusé : n'est-il pas plus gentil de se mettre à la disposition délèves ayant besoin d'aide personnelle, cela sans limitation de durée ni rétribution du travail supplémentaire, comme si l'argument devait seulement conquérir les familles à l'idée qu'un professeur est à votre disposition, par sa vocation même?

Toutes ces manoeuvres doivent être entravées par le droit du travail, et elles auraient été empêchées à l'heure qu'il est si une partie des syndicats censés nous défendre l'avaient fait, au lieu de jouer double jeu.