Natif et habitant du secteur, j'ai pu mesurer combien, depuis des dizaines d'années, la "modernité" et ses apôtres ont dénaturé (et parfois saccagé) notre environnement provençal, nos milieux de vie et nos usages.
Ayant d'abord échappé à la mode de "l'aménagement", voilà que les petites villes puis à présent les plus petits villages y succombent à leur tour : lotissements périphériques, mitage de l'espace rural, perte de terres agricoles (en France, tous les 10 ans, l'équivalent de la surface d'un département disparaît sous le béton, la tôle et le goudron), imperméabilisation des sols, zones commerciales, éclairages à outrance, enseignes publicitaires tapageuses, parkings...
Faut-il, à Buisson, reproduire aujourd'hui les erreurs qui commencent à être dénoncées partout ?
On peut se poser la question au sujet de ce qui est "moderne" et essayer de regarder un peu plus loin que l'horizon d'un parking.
La modernité et l'utilité réelle ne sont pas toujours là où certains voudraient bien le faire croire. Et l'on s'aperçoit de plus en plus que le respect et la préservation des patrimoines et des acquis (environnementaux, sociaux, culturels, etc.) constituent des sécurités et des atouts pour l'avenir.
L'Homme (l'élu) d'aujourd'hui est-il plus intelligent que ses ancêtres ? On peut en douter... En tout cas, il est certainement plus prétentieux et moins respectueux.

L'environnement, le bâti et l'architecture, l'organisation des villages, les espaces, la nature, les paysages, etc. sont des héritages et des patrimoines communs. Les élus n'en sont pas propriétaires et ne peuvent, d'autorité, les remettre en question.

#27: B. Charavin - Voir au-delà de l'horizon... d'un parking

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