PÉTITION - Non à l'augmentation des parcomètres sur le Plateau

Jacques A Nadeau dit :
21 novembre 2010 à 19 h 22 min
Le boulevard Saint-Laurent et la rue Mont-Royal deviendront-ils bientôt des rivières de larmes?

Au début des années soixante, j’habitais Ottawa chez mes parents alors que je n’avais que 14 ans. Vers 1964 ou 1965, je crois, l’administration municipale décida de transformer la rue Sparks en rue piétonnière. C’est-à-dire interdit à la circulation automobile.

La rue Sparks est située en plein coeur du Centre-ville d’Ottawa et elle est située à une rue du Parlement. C’est une artère commerciale un peu comme la rue Mont-Royal; merceries, restaurants, magasins de chaussures, bijouteries, librairies et autres marchands tels Simpson’s.

L’année où l’on prit la décision de faire un «test» en rendant la rue «piétonnière» ce fut le déclenchement de LA révolte des marchands de la rue Sparks. Ils déchiraient leurs chemises sur la place publique parce qu’ils étaient convaincus qu’ils allaient tous faire faillite. Ils entreprirent une véritable guérilla contre la mairie d’Ottawa qui dura presque une année complète. Les journaux, la radio, la télé, les affichettes et le harcèlement de la clientèle pour les inciter à mettre de la «pression» sur la mairie faisaient partie de la vie quotidienne d’Ottawa pendant des mois. Impossible d’y échapper.

La mairie tint son bout, comme l’on-dit, et la rue devint piétonnière l’été suivant. À la fin de l’été, les marchands furent sondés. Surprise ! La majorité n’était plus contre. Et ils étaient d’accord pour «tester» le concept une deuxième année. Ce qui fut fait.

Un deuxième sondage, l’année suivante, révéla que les marchands de la rue Sparks s’opposaient maintenant farouchement à ce que la rue redevienne accessible aux automobiles. Et … la rue Sparks est toujours une rue piétonnière, 12 mois par année, … depuis les années soixante.

Mon opinion M. Ferrandez. Vous devriez peut-être envisager sérieusement la fermeture permanente de la rue Mont-Royal aux automobilistes, 12 mois/12 entre Saint-Hubert et Papineau. Ce serait un début et bien sûr un «test» pour nos bons marchands «locaux». Ce sont toujours les demi-mesures qui révoltent en permanence les populations.

Tant qu’à voir les petits commerçants jouer les martyrs comme de vrais pros de comédies musicales, aussi bien leur donner un vrai bon décor de théâtre. Ça leur donnerait encore plus de matière publicitaire. Vous pourriez même leur fournir des violons et des Kleenex aux frais de l’arrondissement pour démontrer votre bonne foi. Vous pourriez également encourager des initiatives populaires de résidents qui pourraient fabriquer et installer des petites boîtes à sous noirs que l’on placerait sur les comptoirs près de la caisse enregistreuse et juste à côté des tirelires pour les bonnes œuvres du Frère André. Pour aider les petits commerçants à payer l’essence nécessaire pour retrouver en voiture leurs pauvres familles en banlieues.

Réélection garantie! Si on se base sur l’expérience d’Ottawa, il y a plus de 45 ans.

Jacques A Nadeau