non aux éoliennes du Roc de Peyre et en lozère

« Indignez- vous ! » Comme le dit Stéphane HESSEL.

D’accord les éoliennes dénaturent les paysages et sont une nuisance pour une majorité de riverains. Mais on pourrait s’en accommoder si l’on pouvait répondre « oui » aux questions suivantes :
- l’éolien a-t-il un véritable intérêt écologique ?
- l’éolien a-t-il un intérêt économique ?
- l’éolien et les énergies renouvelables vont-ils permettre la sortie souhaitable du nucléaire ?

Compte tenu des caprices du vent, en 2009 le parc éolien français n’a fourni que 22% de sa puissance théorique (contre 80% pour une centrale nucléaire ou autre) soit deux mois et demi de production. Attendons les chiffres de 2011 où le vent nous a gâté. Faut il avoir un temps pourri en permanence pour produire de l’énergie ?
Le reste du temps on fait quoi ? On remet en route des centrales à gaz ou à charbon qui sont les seules capables de répondre aux variations de production. Résultat : en France les 25000MW d’énergie éolienne visée obligeront à mobiliser 4000MW de ces centrales, soit une bonne dizaine. (cf. Science et vie n° 1116 septembre 2010)
Autre résultat : En Allemagne, champion de l’éolien (mais aussi un des pays émettant le plus de CO² en Europe) la remise en route des vieilles centrales thermiques et la construction de nouvelles, nécessitent, entre autre, d’exploiter la houille et la lignite extrêmement productrices de CO². Pour exemple : chaque kilowattheure produit par une centrale nucléaire dégage 32gr de CO² contre 148gr par une centrale à gaz et 1KG par une centrale à lignite. (cf. Marianne n° 751 septembre 2011 « l’abandon du nucléaire a un goût de charbon »)

Bien sûr, il y a un intérêt économique que les sociétés privées et les propriétaires terriens ont bien compris. Sous couvert d’écologie, le bisness est rentable, financé et garanti par l’état et répercuté sur nos factures. EDF rachète plus cher la production que le prix du marché et le revend moins cher. Quelle société pourrait se permettre cela ? Sauf à être financée par les mânes de l’état. Vive le déficit, on peut ainsi créer tous les emplois que l’on veut, même inutiles.

La France a la particularité de produire la majorité de son électricité par le nucléaire. Il y a en France 58 réacteurs de 1000MW en moyenne soit 58 000 000 000 watt avec un rendement de 80%. Une grosse éolienne = 3MW soit 3 000 000 watt avec un rendement de 22%. Je vous laisse faire le calcul du nombre d’éoliennes et de centrales thermiques nécessaires…
Je suis pour les énergies renouvelables mais pas à n’importe quel prix et n’importe comment. Même le solaire auquel je croyais, me laisse sceptique. Dans un article des Echos du 28 mai 2011, une société se félicite d’avoir installé une ferme solaire de 23 hectares pour une production de 8,9MW !!! J’ai cru à une coquille ! Imaginez la surface d’un lotissement de 230 pavillons avec chacun un terrain de 1000m² sur lequel plus rien ne pousse et ne produisant que la puissance équivalente à 3 grosses éoliennes.
On n’est pas prêt de sortir du nucléaire. Où va-t-on trouver les 250 milliards que coûterait leur démantèlement (chiffres officiels prévus en décembre). L’émotion légitime produite par la catastrophe de Fukushima retombera, comme elle est retombée après Tchernobyl et les intérêts financiers primeront sur les intérêts publics et écologiques.
L’argent dépensé pour des éoliennes inutiles, serait très apprécié par les chercheurs en économie d’énergies et en véritable production d’énergies renouvelables
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