Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants.

visiteur

/ #584 Re:

2014-04-24 17:28

#583: -

Je suis bien souvent d'accord avec vous. Deux nuances cependant:

- vous regrettez de voir les professeurs de cpge très repliés sur la défense de leur statut particulier. Il se peut, mais il n'est pas inutile de comprendre que ces professseurs n'ont pas vu se dégrader profondément leurs conditions de travail (hormis leurs rémunérations, car comme tous ils ont vu se dégrader lourdement leur pouvoir d'achat, en proportion). La seule chose qui significativement ait changé pour eux (pour nous devrais-je dire), est qu'un certain nombre d'élèves très faibles arrivaient du secondaire, du fait de la dégradation du fonctionnement de l'ensemble primaire-secondaire: mais la pédagogie des prépas leur bénéficiait aussi, et donc cela n'avait rien de désespérant.  Par ailleurs, les grèves par pure solidarité sont rares, et il n'est pas déraisonnable de ne compter que sur de solides intérêts communs  (je pense que ceux du secondaire et des prépas sont les mêmes, s'agissant des décrets de 1950). Sans parler de principes de fonctionnement communs: or justement, la grosse question qui séparerait université et prépas concerne la sélection: les professeurs de cpge adhèrent (sauf exceptions que je n'ai pas rencontrées) au principe d'une sélection à l'entrée dans les formations, et, comme ils le savent très bien et l'admettent, les différentes classes préparatoires sont de niveaux très différents, ce qui permet de satisfaire de nombreuses demandes.

- sur la crise du recrutement. D'accord, mais on le voit très bien en classes préparatoires littéraires, malgré l'attrait des carrières socialement mieux rémunérées qui se développent beaucoup par diversification des débouchés, il y a bien des étudiants qui ne veulent rien d'autre qu'enseigner, et ils sont de deux types: les très bons, dont l'orientation est positive, et les très faibles, dont l'orientation se fait par défaut: à nous de décourager les seconds d'aller faire trop de dégâts, mais je ne crois pas que les premiers soient du genre à se laisser faire.