Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants.

VT

/ #443 Re:

2014-03-31 15:37

#442: -

Nous ne travaillerons pas plus en gagnant moins.

La chose doit être claire, c'est un rapport de force qui s'instaure avec des autorités administratives pseudo-libérales gavées à l'idée d'efficacité dans le travail, c'est-à-dire à l'idée de la mise au travail reposant sur le consentement des salariés à l'idéologie correspondante (cf Le nouvel esprit du capitalisme, L. Boltanski et E. Chiapello, 1998, ça commence à dater pourtant).

Etes-vous d'accord? je ne le suis pas, et mes opinions politiques n'ont rien à y voir, parce que le surcroît de travail imposé est intolérable et n'a pas à être toléré par un salarié. Les professeurs gagnent très peu d'argent, que cela se sache, et peu m'importe la psychologie de certains collègues peine sortis du prolétariat et toujours susceptibles de se tâter du côté de la culpabilité que cette origine leur inspire : vous êtes vous-mêmes surexploités, comprenez-le avant de nous entraîner tous par le fond, dans la direction voulue par les apparatchiks du SGEN ou d'ailleurs qui, soyez en sûrs, n'ont pas les mêmes intérêts que vous: car les créatures d'appareil ont des intérêts spécifiques, qui ne sont pas les nôtres.

Dans le cas des professeurs, il sera très difficile de nous faire croire que nous devons travailler plus pour gagner moins, faisons-le savoir, quelle que soit la réaction des syndicats devenant jaunes. La question doit être posée, quand on arrive à cette aberration, que des syndicats consentent à une réforme imposant des tâches supplémentaires, non rémunérées et en nombre indéfini: c'est le cas des "missions liées" selon le nouveau jargon administratif.

Comme le repète V. Peillon à la suite d'autres demi-habiles, on ne peut pas réformer l'Education nationale contre les professeurs: n'écoutons surtout pas les syndicats coopératifs décidés à empêcher qu'on ne prenne au sérieux cette affirmation.