Pour le maintien du polonais au Lycée Ozenne de Toulouse

Alain CLEVENOT

/ #36 Re:

2014-02-06 10:36

#1: -

La langue façonne notre façon de penser et notre représentation du monde. Pour maintenir une ouverture d'esprit, une capacité d'esprit, une capacité d'écoute, de compréhension de l'autre, mais aussi d'innovation et de capacité de sortie des codes préétablis par notre propre société ou notre culture, l'apprentissage de nouvelles langues est fondamentale.

Par ailleurs, le polonais rappelons le, est une langue parlée par 40 millions de locuteurs de l'union européenne, au même niveau que l'espagnol si l'on se place sur le plan européen. Le polonais fait effectivement parti du groupe des langues slaves, comme le français fait partie du groupe des langues latines. Si l'on pousse le raisonnement du rectorat à son paroxysme, invitons alors tous les autres pays de l'union européenne à ne plus apprendre le français, mais à créer des pôles de "latiniste" où le français serait une langue annexe.

Le lycée Ozène a construit des échanges positifs et constructifs grâce à ce pôle linguistique. Cela a pris beaucoup de temps, le résultat est là aujourd'hui. Alors pourquoi casser cette édifice du jour au lendemain?

Le rectorat a sans doute des économies à réaliser compte tenue de l'état des finances publiques de notre pays, mais il faut les faire dans ce qui est "improductif" au sens éductifs. C'est dire il faut d'avantage revoir et optimiser les organisations en place, en éliminant par exemple les conseils généraux et en redéployant toutes leurs activités au niveau des régions (Il faut supprimer les départements). Il faut aussi favoriser l'assemblage des communes bien trop nombreuses en France (40% des coomunes de l'Union Européenne, sont françaises!!!).

Mais ne touchons pas aux bonnes expériences éducatives qui viennent du "terrain", qui viennent de personnes directement impliquées dans notre système éducatif. C'est de la "base" que viendra l'innovation et l'amélioration réel et concrête de notre système éducatif. Et ne détruisons pas ce qui donne une forte valeur ajoutée à notre système éducatif. Les formations d'ingénieurs comme l'INSA et l'ICAM de Toulouse l'ont bien compris. La région Midi-Pyrénées a en plus une histoire spécifique avec la Pologne. L'exploitation des bassins miniers de la régions l'ont été en grande parti par des immigrés polonais qui se sont ensuite intégrés à la population régionale.

Je ne comprends donc pas ce retour en arrière du rectorat de Toulouse visant à supprimer l'apprentissage du polonais au lycée OZENNE, seul lycée qui permet d'apprendre cette langue dans l'agglomération Toulousaine!