Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)


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/ #3265 Re: Re: Enfin un article de réflexion écrit par quelqu'un qui voit correctement les choses

2013-12-13 23:11

#3264: - Re: Enfin un article de réflexion écrit par quelqu'un qui voit correctement les choses

depuis l'annonce du desistement de la prefecture de son déféré a l'encontre de la délibération du conseil municipal de janvry de refuser de mettre en application le décret sur les rythmes scolaires,c'est une déferlante

d'un peu partout en france ,des messages de félicitations et de soutiens ,devant la preuve concrète que notre combat n'est pas l'agitation décrite par certains ou l'insurrection dénoncée par le ministre,

en fait ce decret est illégal mais ,pour ma part ,je ne traiterai pas le ministre de délinquant comme il l'a fait a notre égard ,c'est une question d'education...

dans les jours a venir ,ce sont des centaines de communes qui vont embrayer le pas,j'ai une pensée pour ces élus condescendants et dociles pour ne pas dire serviles prêts a se faire tondre et a ne pas réfléchir au prétexte qu'une "autorité " leur a donné un ordre

je ne vous dirai pas tout ,mais permettez moi ,de vous donner un avant gout de ce qui nous motive pour prouver que ce decret est illégal

:

 

Le décret du 24 janvier 2013 est tout d’abord illégal pour violation de l’article 72-2 de la Constitution, qui pose le principe de libre administration des collectivités territoriales.

Il est en effet manifeste que ce texte ne donne pas aux communes les moyens nécessaires pour assurer normalement les nouvelles missions qu’il leur confie.

Sur le fondement de l’article 102 de la loi du 2 mars 1982 et des articles 5 et 94 de la loi du 7 janvier 1983, le Conseil d’Etat avait déjà jugé que les transferts aux collectivités locales des compétences jusqu’alors exercées par l’Etat doivent être accompagnés du transfert correspondant par l’Etat à ces collectivités des ressources nécessaires à l’exercice normal de ces compétences, de sorte que ces ressources assurent une compensation intégrale, à la date du transfert, des charges résultant pour les collectivités locales des compétences nouvelles qui leur sont attribuées (C.E. 6 juin 1986, département du Finistère, p. 160).

Le Conseil d’Etat avait en particulier jugé que la compensation doit inclure les dépenses obligatoires de toute nature destinées à mettre à la disposition des élèves les moyens nécessaires à leur éducation (C.E. 10 janvier 1994, Association nationale des élus régionaux et autres, p. 12).

Cette règle d’équivalence entre les compétences confiées aux collectivités territoriales et la compensation financière qui doit en résulter est désormais consacrée par l’article 72-2 de la Constitution, aux termes duquel « tout transfert de compétences de l’Etat aux collectivités territoriales s’accompagne de l’attribution de ressources équivalentes à celles qui étaient consacrées à leur exercice. Toute création ou extension de compétences ayant pour conséquence d’augmenter les dépenses des collectivités territoriales est accompagnée de ressources déterminées par la loi ».

Le Conseil constitutionnel en a déduit qu’il appartient à « l’Etat de maintenir un niveau de ressources équivalent à celui qu’il consacrait à l’exercice des compétences avant leur transfert » (décision n° 2004-511 DC du 29 décembre 2004).

Ainsi, il ressort des textes et de leur application par le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat que la compensation doit être intégrale, qu’elle s’apprécie exclusivement au moment où la compétence est dévolue à la collectivité locale et qu’elle comprend toutes les charges indispensables à l’exercice de la compétence transférée.

Au cas présent, le décret du 24 janvier 2013 a prévu une augmentation du nombre de demi-journées sur lesquelles sont réparties les 24 heures d’enseignement que comporte la semaine scolaire, ce qui aura pour effet de contraindre les communes à proposer aux enfants davantage d’activités périscolaires, dès lors que le temps de présence des enfants à l’école ne sera plus intégralement consacré à l’activité d’enseignement.

Par application des règles précitées, il appartenait à l’Etat de prévoir la compensation des charges supplémentaires ainsi imputées aux communes en leur attribuant les ressources leur permettant de les assumer.

Le décret, qui s’en est abstenu, est illégal.mais il y a beaucoup plus.....