Pour la validité permanente de l'examen réservé des suppléants

#67: suppléante en désarroi -

Je te remercie de ton soutien, je comprends ton désarroi, j'ai réussi cet examen professionnalisé que j'ai préparé comme toi sur les chapeaux de roue à l'IFP avec l'aide de formateurs qui ont fait le maximum pour nous dans le contexte qui était le nôtre: c'est à dire la préparation d'une 1ère session d'un "nouvel examen", pour lequel les textes officiels étaient encore incomplets!! Donc c'est vrai que c'était le grand flou pour tout le monde mais ce n'est pas juste de dire que tous les formateurs n'étaient pas au point, moi je dis franchement merci à ceux que j'ai eu!! En plus, il faut savoir que nous avons été les seuls suppléants à bénéficier d'une formation pour cet examen à l'IFP, donc là aussi, on doit être juste et reconnaître qu'on a eu cette opportunité!!

Parcontre, je suis tout à fait OK avec toi quand tu dis qu'avant c'était bien plus simple d'être titularisée sur une inspection, qui tenait compte de notre travail effectif en classe et de la relation aux élèves (ce qui est essentiel aussi!!). Ce nouvel examen, basé dans un 1er temps sur l'écrit d'une expérience pédagogique puis sur un oral, n'est pas nouveau en soi, c'était ce qui été demandé il y a encore qq années sous la loi Michel Sapin et qu'on a appelé "le concours spécial suppléant" sauf que pour celui là on débutait sur la grille indiciaire d'instituteur et non de prof des écoles comme pour cet examen...

Moi, ce qui me fait bondir c'est que j'ai participé à un examen académique et non national, il y avait 49 postes académiques offerts pour les lauréats de cet examen professionnalisé 2013, où sont-ils passés? Il y a eu un gros bug que personne ne veut reconnaître ou endosser aujourd'hui mais qui nous pénalise cruellement dans ce qu'on a de plus cher au monde: notre famille et notre région du Nord qu'on ne veut pas quitter car toute notre vie sociale et affective est ici!! Nous n'avons plus 20 ou 30 ans, pour faire un remake du genre "erasmus ou intervilles"!! Nous, on rêve d'une stabilité qu'on a jamais eu, de collègues de travail avec lesquels on tisse des liens parce qu'on les connait depuis plus de qq semaines, d'un travail de fond pour une école et pour des familles qu'on connait bien...Notre vraie détresse c'est ça! il faut le vivre pour ressentir à quel point c'est usant physiquement et moralement!!! voilà pourquoi on a passé cet examen et qu'il faut, faute de postes actuels, en garder le bénéfice aussi longtemps qu'on ne pourra pas nous placer sur les 49 postes qui nous ont été offerts par l'académie du NORD!! Le diocèse du Nord ne peut pas rester de marbre devant notre détresse, on garde confiance et détermination...