Maintien de l'accueil d'urgence mère enfants-de 3 ans (Moselle)

Si le « Plan interministériel 2014-2016 » priorise  de « Protéger efficacement les femmes victimes, assurer leur mise à l'abri et un accompagnement spécifique ».

Si un budget de 66 M€  doit contribuer entre autre  à la création d'hébergement d'urgence et à la formation des professionnel(le)s pour améliorer leur accompagnement.

 

LE CONSEIL GÉNÉRAL DE MOSELLE  MAINTIENT,  LUI, LA FERMETURE  DE L'ABRI MATERNEL DU CENTRE DEPARTEMENTAL DE L’ENFANCE, SUPPRIME 3/4 DES 32 PLACES D'ACCUEIL D'URGENCE PROPOSÉES AUX MÈRES AVEC ENFANTS DE MOINS DE 3 ANS ET REMET EN CAUSE L'ACCOMPAGNEMENT DE PROFESSIONNEL(LE)S EXPÉRIMENTÉ(E)S.

 

LES CHIFFRES

 

En France, 266 000 femmes sont victimes de violence conjugale chaque année, un chiffre en perpétuelle augmentation. Un tiers des femmes sont encore victimes de la violence de leur ancien mari ou ancien compagnon, surtout lorsqu’elles ont eu avec eux des enfants.

 

« En Moselle, 141 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté, soit un habitant sur sept. Cette proportion passe à une personne sur trois dans les familles monoparentales, les plus fragiles face à ce risque. Un enfant mosellan sur cinq vit dans un ménage pauvre. » (Rapport Insee 2007)

Depuis 2008 toutes les ONG ne cessent d'alerter sur l'aggravation de la pauvreté en France, surtout pour les familles monoparentales.

Alors que la législation met en avant l’obligation des Départements de prendre en charge les mères isolées avec enfants sans domicile, notre Conseil Général choisit, lui, de fermer une structure qui ne suffisait pas aux besoins.

 

DERRIÈRE LES CHIFFRES

 

Une femme vit avec l'angoisse quotidienne d'une nouvelle dispute, de coups qui martèlent le corps, d'insultes qui déchirent l'intérieur. Une mère est  humiliée sous le regard de son enfant, parfois pris à témoin de ses torts supposés mais toujours  pris en otage pour l'obliger à rester.

Puis enfin quand la survie impose la fuite, elle part avec les bleus à l'âme laissés par tout ce mépris, la culpabilité de troubler son enfant, pour avoir toute une vie à reconstruire sous la menace persistante de son ex-conjoint.

Elle s'extrait de la spirale de la violence conjugale, pour rejoindre trop souvent celle toute aussi infâme de la pauvreté. Après avoir été « une bonne à rien », elle doit se réparer en étant étiquetée « Cas Soc », survivre au quotidien avec la crainte de ne pas boucler le mois, d'être saisie ou expulsée et d'imposer des privations à son enfant .

Même reconnue comme victime,fragilisée ou traumatisée c'est encore elle qui subit les conséquences, doit pouvoir assumer et ne peut le faire sans un soutien aussi bienveillant qu'efficace.

 

ALORS NE SOYEZ PAS COMPLICES DE CETTE POLITIQUE DÉPARTEMENTALE QUI LEUR INFLIGE UN NOUVEAU CAMOUFLET.

FAITES- VOUS LES VOIX DE CES VICTIMES QUI N'OSENT PAS S'EXPRIMER.

FAITES DU 8 MARS, LEUR JOURNÉE