Le Cercle V.I.P

Depuis deux ans, Alexandre Rosak travaille sur son projet de discothèque. L’ancienne boîte de nuit “L’impérial” est devenue “Le cercle VIP” mais ne peut toujours pas fonctionner. Explications…
Le mobilier est disposé tout autour de la piste de danse. Les jeux de lumières prêts à distiller leurs effets. Il ne reste plus qu’à installer un DJ derrière les platines et passer un dernier coup de balai… 
L’ancienne boîte de nuit “L’impérial” est devenue “Le cercle V. I. P” mais Alexandre Rosak, le gérant, ne peut toujours pas ouvrir son établissement. Il ne comprend pas cette situation et l’impatience se fait grandissante. “J’ai commencé les travaux il y a deux ans. Tout est prêt mais je n’attends plus qu’un accord de la mairie pour que la commission de sécurité puisse passer” désespère Alexandre Rosak.
“J’ai investi 150 000 euros dans cette affaire et réalisé pour 90 000 euros de travaux” précise le gérant qui estime être victime d’un acharnement. “J’avais réalisé une rampe pour l’accès aux personnes handicapées mais la pente était trop importante. Je l’ai refaite avec un dénivelé de 5 %. J’ai également dû refaire des toilettes pour que les personnes à mobilité réduite puissent y accéder… ” relate le patron de la discothèque qui pensait avoir pris suffisamment de sécurité en faisant appel à un architecte.
“On me reprocherait une architecture qui ne correspondrait pas alors que je n’ai pas touché à l’extérieur du bâtiment. J’ai juste repeint l’encadrement des portes. Les travaux réalisés concernant uniquement la rénovation de l’intérieur” assure Alexandre Rosak qui s’étonne : “la mairie m’a accordé la licence IV l’année dernière mais semble maintenant vouloir faire machine arrière. Quand je vais à la mairie pour en savoir plus sur l’avancée de mon dossier, on ne me donne pas d’explications en me disant d’aller voir la DDE. Et quand je contacte cette dernière, on me renvoie vers la mairie de la commune ! Je me demande si la commune veut vraiment de ma discothèque… 
Une première dont ce gérant connaissant bien cette activité se serait bien passé : “ce n’est pas le premier établissement que j’ouvre. J’ai déjà tenu L’Xtrème et le Crofter’s à Abbeville et je n’ai jamais eu de problèmes. ” Maintenant, Alexandre Rosak ne souhaite qu’une chose : comprendre pourquoi son établissement ne peut pas encore ouvrir ses portes et permettre aux huit employés prévus de travailler.

Contactée par téléphone concernant ce projet de discothèque, le maire d’Yvrench Valérie-Anne Canal a dans un premier temps refusé de donner son avis en précisant simplement “il n’y a pas de souci entre le gérant et la commune ?. Le dossier n’est pas clos administrativement parlant. Je ne souhaite pas m’exprimer ! ” Après un week-end de réflexion, l’élue a recontacté la rédaction en indiquant : “le gérant de la discothèque a entrepris des travaux sans avoir eu les autorisations nécessaires. Le premier dossier d’aménagement intérieur a été retoqué en 2010. Quant à la déclaration préalable de travaux extérieurs, sur proposition de la DDTM (direction départementale des territoires et de la mer), la mairie a pris un arrêté d’opposition le 1er mars car le projet n’est pas conforme à l’urbanisme que l’on souhaite. Trop de ciment et béton“.