Sauvons la Forêt de Taillard

Le bilan mensuel d' octobre 216 a été publié ce matin, il est téléchargeable sur le site rte eco2mix.

Production et consommation en baisse :

La consommation baisse de 1,9% en données brutes, car octobre 2016 a été plus clément qu' octobre 2015. Cependant, en données corrigées des températures, la consommation reste stable. La production, elle, est en baisse très nette, ce qui a entrainé une chute de nos exportations, et un appui fréquent sur des importations électriques venant de nos voisins, Allemagne-Bénélux surtout, et même Angleterre. La baisse de la production a deux causes, la chute de la production nucléaire liée aux problèmes de certaines centrales (recul de - 16% par rapport à oct. 2015), et la chute de la production hydraulique (- 21%) dûe à une pluviométrie insuffisante.

Des conséquences dommageables :

L' insuffisance de production/consommation a entraîné une chute des exportations à un niveau historiquement bas (moins 89%), mais nous sommes tout de même restés exportateurs, à hauteur de 522 GWh. La forte tension entre offre et demande sur le marché Epex-spot a entrainé une forte hausse des prix du MWh, passé à 55,14 euros pour la France. Seule l' Allemagne a eu un prix moyen assez faible, à 37,13 euros/MWh, grâce à son sur-équipement de puissance installée (éolien et thermique à charbon et lignite).

Cette situation de baisse de production nucléaire et hydraulique a obligé EDF à faire appel plus fortement aux moyens thermiques, gaz et même charbon et fuel, d' où une forte hausse de nos émissions de CO2, que RTE se garde bien de publier, mais que j' ai comptabilisé grâce à d' autres sources à 80 grammes/KWh, alors que l' on émettait que 48 g/KWh en oct. 2015 !

Des EnR intermittentes peu présentes et toujours déconnectées du marché :

RTE affirme que les intermittentes ont eu une production en hausse en octobre 2016/oct. 2015 : c' est vrai pour les chiffres bruts, +14,6% pour le PV, et +8% pour l' éolien ; mais il ne faut pas oublier que la puissance installée a progressé pendant le même temps, et fortement pour l' éolien à +11,4%. Cela signifie donc un recul de productivité éolienne, le facteur de charge moyen étant à 17%, ce qui est peu. Et il y a toujours une forte variabilité de ce facteur de charge, qui a évolué entre 1% et 45% pour les extrêmes...

AUGMENTER LA PUISSANCE INSTALLEE DE L' EOLIEN ET DU PV RESTE DONC UNE OPERATION VAINE, PUISQU' ILS NE SONT PAS CAPABLES DE REPONDRE A NOS BESOINS ELECTRIQUES, NON PLUS QU' A FAIRE DIMINUER LES EMISSIONS DE CO2 !!!