Pour la solidarité à l'Université de Sherbrooke

Luc Lavoie

/ #5 Trois questions pragmatiques d’un émotif

2014-10-02 23:09

1. Serions-nous plus forts avec ou sans le levier proposé par Jean ?

Imaginons que les syndicats disposent de ce levier, ne pourraient-ils pas obtenir en contrepartie les aménagements que nous souhaitons (ou une bonne part d’entre eux) ? Comment la direction pourrait-elle refuser ? À moins bien sûr que les syndicats ne maintiennent chacun une position corporatiste... impensable ! Je pose la question autrement : serions-nous plus faible, ce levier étant en notre possession ?

2. Existe-t-il un autre moyen utilisable à court terme pour sauver les emplois de nos collègues ?

Le présent débat nous permettra peut-être de découvrir un autre moyen. Pour le moment, je n’en connais pas, je n’en vois pas, on ne m’en a pas proposé.

3. La collégialité, quosse ça donne ?

Les professeurs négocient leurs conditions de travail entre eux puisqu’ils sont des deux côtés de la table des négociations. Comment expliquer autrement que les professeurs aient obtenu plus que la PSG aux dernières négociations, mais pas les autres employés ? Ou nous administrons l’Université en toute collégialité et il est ridicule d’être syndiqué, ou nous sommes des employés syndiqués, mais nous cessons d’administrer l’Université. Avec un brin d’idéalisme, on peut sortir de ce faux dilemme : ne pourrions pas plutôt imaginer une université coopérative réunissant étudiants et employés ?