Pétition concernant la loi sur la gratification


Visiteur

/ #68

2013-10-15 22:08

Le problème est que selon les formations, le travail et la "rentabilité" d'un stagiaire n'est pas la même. Cette loi met sur le même plan des champs de compétences trop différents. En psychologie, nombre d'institutions peuvent se passer de stagiaires. Les stagiaires sont souvent pris sur la base du code de déontologie qui considère obligatoire de former de nouveaux futurs psychologues. Ce n'est pas comme pour les stagaires eje, les éducs spé etc qui fournissent une vraie force de travail.
Il me semble que ce conflit dans les commentaires n'entend pas les différences majeures qu'il y a dans nos situations. Etudiante en psychologie, j'ai toujours travaillé à côté, de 20 à 30 heures selon les années. Je n'ai jamais compté sur les stages pour finir mes fins de mois, et je suis loin d'être la seule dans ce cas. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est faisable. Bien sûr dans un monde idéal où l'étudiant pourrait se concentrer uniquement sur ses études et ses stages, il n'aurait pas besoin d'un travail dit alimentaire. Malheureusement, ce n'est actuellement pas possible de demander une réactivité immédiate des institutions, débloquer des budgets dès la rentrée de septembre pour une loi passée en juillet, mais comment voulez vous, alors que certains psychologues salariés n'arrivent pas à obtenir des budgets pour des formations auxquels ils ont le droit ??
Un autre aspect de cette loi concerne la réduction du temps de stage. Un stage de psychologie s'inscrit dans une temporalité longue. Tous mes stages à présent ont duré près d'un an. Et à présent que je suis enfin en M2, j'apprends que je ne pourrai suivre sur une année les patients. Or ; outre les dommages causés pour notre formation, considérer des prises en charge sur quelques mois semble plus que délicat. Quoi dire aux patients? "On ne va pas se voir pendant longtemps, car la loi me l'interdit ?" C'est ridicule.
Il est plus que nécessaire et urgent qu'une remise en question ministérielle se mette en place. Après que la gauche ait tant critiqué la surproduction de lois à la hâte du gouvernement de Sarkozy, il semble que ce même modèle vient à se répéter avec le gouvernement de Hollande.