Antisquat

Mesdames, Messieurs, Famille, Amis, Elus, collègues ou inconnus

Ceci peut vous arriver à vous aussi ! Dans notre cher Etat de droit, saviez-vous qu’il était possible de voler le logement principal d’un propriétaire ou d’un locataire? Le vôtre, celui de votre voisin ou votre résidence secondaire ? Et ce passé seulement un délai de 48h suivant la première heure d’occupation des lieux par des squatteurs ? Le propriétaire ou le locataire doit alors engager de longues démarches administratives et judiciaires avant de pouvoir réintégrer son domicile et cela peut durer de nombreux mois et voir, plus rarement, de nombreuses années.

Rendez-vous compte des conséquences sociales, morales et économiques de l’application d’une telle législation sur le propriétaire et sa famille?

Rendez-vous compte que l’occupant légal des lieux qui ne peut plus trouver refuge dans son propre logement est dans l’obligation de continuer à payer car les nouveaux locataires auto-proclamés sont insolvables.

Rendez-vous compte qu’il est légal aujourd’hui qu’un propriétaire qui passe plusieurs jours à l’hôpital, en famille loin de son logement et de son travail ou encore en déplacement professionnel peut se voir dépossédé de l’usage de sa propriété et interdit d’accès. Qu’advient-il alors si ce propriétaire a peu ou pas de revenus, qu’il vit seul et ne connaît personne pouvant l’héberger ? Remplacer des personnes en situation de faiblesse par de nouvelles personnes en situation de faiblesse se résume à un vain système de vases communicants qui ferme les yeux sur les vrais problèmes et sur les solutions idoines. L’article 61 de la loi  du 9 juillet 1991 aboutit à une absurdité, c’est-à-dire à un jeu dans lequel personne ne gagne et où les frustrations vont grandissantes envers un personnel politique immobile. Le droit pénal est inadapté à ce type d'infraction.

Chacun a un cœur et conçoit l’utilité pour des sans-abris de se fournir un toit pour l’hiver. Que dis-je, pour l’année ! Jusqu’ici nous sommes d’accord : l’existence d’innombrables logements vacants face à d’innombrables sans abris constitue un paradoxe inacceptable et une honte pour un Etat dit social.  Mais il ne faut pas se tromper de cible ! Or la loi telle que formulée encore aujourd’hui  ouvre la voie à de nombreuses dérives et avive les tensions entre les citoyens qui demandent seulement, d’un côté comme de l’autre, à vivre sous un toit. L’Etat n’a-t-il pas pour fonction d’assurer la sécurité et la paix sociale sur son territoire ? La loi ne doit-elle pas évoluer avec la société et tirer les leçons de ses erreurs ? Où sont passés nos responsables politiques ?

Nous sommes deux familles victimes de cela. Nous avons signé il y a trois semaines avec un nouveau propriétaire la vente de la maison. Nous avons alors commencé à faire nos cartons mais n’avons pas eu le temps de tout ranger et de déménager. De plus, la maison était toujours habitée. Pas de façon continue, non, mais très régulièrement par les membres de la famille n’habitant pas sur place ou n’ayant pas de revenu. Hier (22/10/13) il y avait 6 véhicules dans notre jardin, qui sait ce qu’il en est à l’heure où j’écris ces lignes. Ils ont lavé notre linge qui sèche sur des étendoirs dans le jardin et il semble qu’ils soient en train de faire des travaux dans notre maison. Ils utilisent et détériorent notre domicile et nos biens en toute impunité.

Ce que nous demandons :

- Que notre maison et tous nos biens matériels nous soient restitués rapidement et en bon état.

- Que le gouvernement supprime le délai de 48h à partir duquel les squatteurs ne peuvent plus être expulsés par la police et le remplace par un délai supérieur à 1 mois, ce qui laisse au propriétaire le temps de se retourner s’il n’avait quitté qu’exceptionnellement son logement.

Tout propriétaire et même locataire est concerné ! Signez et faites signer la pétition ! A vos stylos ! A votre clavier !