proteger mon fils

Pétition mise à jour le 12 janvier 2016 suite à la prise de connaissance du nouveau jugement

Pétition mise à jour le 22 janvier 2016 suite au départ de mon fils

 

Bonjour ,

Je suis une maman inquiète, et le mot est même trop faible. J'ai quitté il y a 4 ans et demi mon ex conjoint à cause de sa violence envers notre bébé et moi même, et à cause de son addiction grandissante pour l'alcool et le cannabis.

Un Juge aux Affaires Familiales a décidé que le contexte de notre séparation n'était pas perturbant pour un petit enfant, que cet homme devait simplement apprendre à être un papa: droit de visite et d'hébergement classique pour notre fils qui n'avait alors qu'un an et dont le père n'a jamais souhaité s'occuper et qui n'avait pas de lieu où l'accueillir.

Les mois passent. Mon fils grandit et à chaque retour de chez son père il fait une totale régression, est inconsolable, a un comportement violent et demande de ne plus aller voir son papa.
Il s'est mis à parler régulièrement de la violence de son papa, des boissons que prend son papa tous les jours (bières dont il peut citer tous les noms, et autres alcools), des joints qu'il se roule et surtout du fait que son papa lui fait fumer des cigarettes pour qu'il fasse dodo! Il nous fait jurer de ne pas dire à son papa qu'il nous en a parlé, car "papa dit que c'est un secret".


J'ai alerté les services sociaux et j'ai ressaisi le Juge aux Affaires Familiales. La Juge aux Affaires considère que les dires de mon fils ( 2 ans et demi) et son comportement nécessitent une enquête sociale. Enfin nous serons entendus! Sauf que la réalité a été toute autre. L'enquête du côté du père devait être poussée, avec vérification de ses ressources, enquête de voisinage, de la famille, etc. Il n'y aura au final qu'une entrevue avec le papa. C'est tout.

Les droits du papa ont été augmentés (alors qu'il ne le demandait même pas!) et mon fils n'a même pas été entendu (le soit disant expert psy a refusé de recevoir mon fils!). Les rapports d'une assistante sociale et d'une psychologue voyant régulièrement mon fils et tirant la sonnette d'alarme n'ont même pas été lus...

C'est la mort dans l'âme que j'ai du me résoudre à laisser mon fils continuer à aller chez son père, malgré ses hurlements à chaque passation. Avant chaque visite chez son père il me dit "je te promets que je vais être sage maman, comme ça papa ne me tapera pas"... C'est mon fils qui me rassure, c'est le monde à l'envers.

Un incident me met encore plus en difficulté pour remettre mon enfant. Lorsqu'il a 3 ans, il se plaint d'avoir mal au zizi à chaque retour de chez son papa. Il dit qu'il lui tire dessus et qu'il lui dit qu'il doit le faire également. J'écris un mail à son papa qui dit sans détour qu'il le décalote car il faut le faire et forcer le prépuce. Je suis horrifiée. Mon fils se réveille la nuit en hurlant tellement il a mal. On consulte et on apprend qu'il doit se faire opérer d'urgence. Ces décalotages forcés ont déchiré son prépuce. Au début le père refuse même l'intervention, selon lui c'est inutile. Notre fils lui dit à quel point il a mal. Il accepte enfin. A 3 ans ce petit bonhomme doit subit une anesthésie générale pour réparer des actes barbares. Le père ne prendra aucune nouvelle.

 

Puis, en avril 2014, mon fils de bientôt 4 ans a reparlé des "pet' " de son papa, ceux qu' "il fait tous les matins". Il m'indique que je ne dois pas m'inquiéter car "papa ne me les met plus dans la bouche, je dois juste aspirer la fumée qu'il me souffle dessus". Une assistante sociale a été ébranlée par les paroles venant d'un enfant de cet âge. Elle a de suite émis une Information Préoccupante et a demandé une nouvelle enquête sociale chez le père. La Juge des Enfants va dans le même sens et me dit que j'ai toutes les raisons de ne pas remettre mon enfant. Je suis confiante.

J'ai donc refusé de laisser mon fils seul avec son père pour les vacances qui ont suivi. Celui-ci a ensuite déposé régulièrement des plaintes, sans même essayer de prendre contact avec moi ni de trouver une solution pour voir notre enfant. Il a tenté par contre de rentrer par effraction chez nous, mais là encore la justice n'a pas bougé.

Après plusieurs plaintes de la part du père de mon fils et une enquête sociale (suite logique de l'Information Préoccupante) avortée de son côté (grâce à priori à l'intervention d'une personne de son entourage qui côtoie la PMI chargée de l'enquête...), le procureur a tranché: je suis convoquée au Tribunal Correctionnel. Pas de rappel à la loi, pas de mediation pénale, directement Tribunal.
Je suis convoquée alors que le père qui ne paie pas la pension depuis 3 ans n'est pas inquiété, ce père qui refuse de vendre ou de payer depuis 4 ans la moindre échéance d'un bien qu'il a avec moi, un père qui dépose de fausses plaintes, un père qui échappe à toute véritable enquête sociale?!


Les mois passent. Depuis qu'il sait que je suis convoquée au Tribunal Correctionnel, mon ex conjoint ne fait même plus semblant de vouloir notre enfant. Il ne prend plus le temps d'aller déposer plainte à côté de chez lui. Il appelle maximum une fois par mois et parfois même aucun appel durant des mois. Il ne demande pas quel sport il fait, si la rentrée s'est bien passée, ce qu'il a eu pour son anniversaire... Il se marie sans même en parler à notre fils, en dehors de sa période de droit de visite. Il n'avait même pas prévu que son propre fils soit présent à son mariage... Il ne lui annoncera pas non plus par la suite s'être marié.

 

Puis l'audience en Correctionnel arrive.
Je suis confiante. Mon avocate demande à ce qu'il prouve qu'il est vraiment venu, qu'il prouve contacter son enfant comme il le clame, etc. Le jour même, il ne produit bien sur aucune pièce, car il ne peut pas prouver quelque chose qui n'existe pas. Aucun billet de train, aucun sms, aucun mail, aucun relevé d'appels, rien.
Je suis confiante. Vraiment. Il a déposé des plaintes parfois avant même que les faits se produisent. Le Président ne pourra pas passer à côté.
Je suis confiante. Il demande des dommages et intérêts maximum, alors qu'il me doit tellement, plusieurs dizaines de milliers d'euros.
Je suis confiante, mais j'ai peur bien entendu car tout est entre les mains d'une seule personne, d'un Juge.

Et ce juge décide de suite que je suis coupable. Elle a écrit sa sentance avant même que mon avocate n'ait parlé. Elle n'écoute pas les incohérences du dossier du père de mon enfant, et selon elle c'est à moi de trouver une solution pour que mon fils aille chez son père, même si celui-ci ne vient pas. Malgré ce que le jugement indique, je devrais moi-même le conduire chez son père, alors même que je viens d'accoucher du petit frère de mon ainé. Ses fausses plaintes ne la choquent pas, mes craintes ne la touchent pas, les dires de mon fils ne sont que ceux d'un enfant influençable. 

Je suis donc condamnée. Mon fils retournera donc chez son père en appliquant le DVH indiqué dans le dernier jugement car le père demande à l'avoir. Aucune reprise progressive possible, ce qui aurait été plus adapté vu son âge.

Puis, sans que je m'y attende, le père de mon fils, qui n'a rien fait en 20 mois pour voir notre fils, a saisi le JAF en référé la veille de l'audience en Correctionnel et ... demande la garde...

Il demande la garde et demande bien sur une pension exhorbitante qui représente le montant de mon congé parental. Tous les frais doivent également être à ma charge (600km de distance).
Je ne suis plus confiante. Est ce que le JAF se rendra compte de ses mensonges, de sa manipulation?
Mon fils a beau clamer à son psy, à son avocate, à tout le monde, qu'il ne veut pas voir papa, sera t'il enfin écouté comme il le demande depuis longtemps? 

Mon fils a une avocate qui l'écoute et qui écrit de suite au JAF pour demander à ce qu'il soit entendu. Selon elle, il est très mature et est très conscient de ce qu'il dit. C'est maintenant un droit pour chaque enfant d'être entendu par un JAF. Celui-ci ne peut refuser qu'avec des raisons motivées.

L'audience a lieu quelques jours plus tard et de suite le JAF avertit qu'il n'entend pas les enfants, aucun. Il me prend alors à partie sans même avoir lu mon dossier. Il n'écoute pas le fait que le père n'a pas cherché à voir notre fils, ou n'a pas saisi le JAF et que, O miracle, juste avant le Correctionnel il décide qu'il doit voir un JAF en urgence. Il n'écoute pas le fait qu'étant condamnée, notre fils ira bien sur chez son père à Noël comme le jugement le prévoit. Il n'écoute pas le fait que le père a un casier judiciaire concernant des faits justement liés à ce dont je l'accuse! Il ne voit pas que ce père tellement concerné par son enfant a toujours refusé de payer une pension de 180€ jugée disproportionnée par rapport aux coûts d'un enfant, mais que lui en demande quasiment le double...

 

En parallèle le père ne dit en aucun cas que je suis une mauvaise mère ou que notre fils est en danger avec moi. En fait il dit juste qu'il veut la garde. Pas d'argumentation, pas de préparation pour accueillir notre fils, pas de "j'ai trouvé une école pour qu'il poursuive sa scolarité", rien. Il n'apporte aucune pièce au dossier, aucune attestation, rien. Ses seules pièces sont ses plaintes quil brandit comme preuve que je suis coupable de tout ce qui arrive. Il demande donc simplement la garde en disant qu'il n'a pas vu son fils depuis 20 mois. A aucun moment il ne parle de notre fils, qu'il lui manque. Il ne mentionne que les droits qu'il veut, et l'argent.

Le temps passe, on attend le jugement. Mon fils part 8 jours chez son père à Noël. Au téléphone je le trouve éteint. Je ne retrouve pas sa joie de vivre. J'entends juste une lueur de joie quand il demande à parler à son petit frère d'un an. Quand il revient, il a grossi, et nous dit qu'il n'a mangé que Mac Do, pizza et bonbons. Il est constipé (de ne pas avoir mangé de légume) et n'a pas fait caca durant des jours durant son séjour. Aller à la selle lui fait mal, il n'ose pas forcer. Malheureusement à un moment il doit faire le nécessaire et cela lui provoque une fissure anale. Il se met à saigner et pleure. Il a mal. Je n'ose pas imaginer comment serait sa vie s'il passe des semaines chez son papa.

Le jugement tombe juste après les vacances de Noël. Non pas un jugement mais un coup de massue. Le père a eu tout ce qu'il voulait. Le JAF ne critique pas mes capacités éducatives, ne dit pas non plus que l'enfant est mal ou en danger avec moi. Il décide juste d'arracher un petit garçon à une famille soudée, à une maman aimante, à un petit frère qu'il adore, à un beau père qui s'occupe de lui au quotidien. Son unique motif: il n'a pas vu son père durant 20 mois, il faut rééquilibrer tout ça.

J'ai une double peine. J'ai été condamnée en correctionnel et là on m'enlève mon enfant. Selon le papa et le JAF je suis une bonne maman mais une mauvaise ex-conjointe qui veut totalement priver son enfant de son père et qui est trop fusionnel avec son enfant (ce qui est nocif pour lui). Soit. J'accepte toutes les casquettes qu'on voudra me donner. J'accepte d'être condamnée. J'accepte quon me considère comme trop proche de mon fils car on a un lien extrêmement fort (car bien sur, il est totalement nocif pour un enfant de dire souvent à sa maman qu'il l'aime ou qu'il voudra vivre toute sa vie avec elle, même quand il aura une chérie...). Mais je n'accepte pas qu'on condamne mon fils à cause de mes actions.

Le JAF a donc décidé que notre fils devait immédiatement aller vivre chez son père. Une pension est fixée (la moitié de mon congé parental! Et aucune mention faite sur les 3 ans de pensions impayées de la part du père...), et je dois effectuer les trajets qui sont à ma charge (ça y est, mon congé parental y est largement passé! Je n'aurai plus rien).

Rien n'est mentionné sur les conditions du domicile, sur l'école, etc. Mon fils doit donc partir du jour au lendemain, quitter sa chambre, sa famille, ses copains, son école, ses activités, son psy (qui l'aide énormément et qui avait écrit au JAF) pour vivre dans un petit appartement avec une chambre qu'il devra partager, sans inscription à l'école, sans suivi psychologique, sans quoi que ce soit de prévu pour lui.

Mon conjoint et moi sommes sous le choc. Ne nous a t'on pas toujours dit qu'on ne change le domicile d'un enfant uniquement si celui-ci est en danger chez son parent gardien? Qu'il est mauvais pour un enfant d'être arraché à sa vie du jour au lendemain? Qu'on ne peut descolariser un enfant en pleine année scolaire?

Je ne comprends plus rien, je ne comprends pas cette "Justice" qui n'en a que le nom.

 

Les jours passent, et mon fils le vit très mal. Son psychologue et sa pédopsychiatre observent son mal-être, sa peur, et sont saisis par les réactions et les paroles qu'il peut avoir à seulement 5 ans. La pédopsychiatre appelle son papa pour lui expliquer que son fils est vraiment au plus mal et qu'il doit absolument revoir sa décision d'appliquer le jugement de suite. Mais il refuse, estimant que c'est parfait pour son fils. Il refuse également de lever le secret médical, quand la pédopsychiatre le lui demande pour écrire au magistrat. On ne refuse pas la communication de l'état de son enfant si on n'a rien à se reprocher non?

Mon fils part donc contre sa volonté, sans que son père n'accepte une progressivité sur le changement de résidence.

 

 

Je veux que mon fils rentre chez nous. Il doit être là quand son petit frère fera ses premiers pas. 

 

Pourquoi les juges ne vérifient pas les casiers des parents? Pourquoi refusent ils de demander des analyses probantes à un parent accusé de consommation de drogues? Peut être a t'il changé ce que j'espère, mais il devrait alors le démontrer! Pourquoi n'écoutent ils pas les enfants alors qu'ils en ont l'obligation?


Merci de m'aider à ramener mon petit ange chez nous. Ne pas pouvoir lui demander "alors tu as fait quoi à l'école aujourd'hui?" me manque déjà.

Merci de m'aider à protéger mon fils.