Non à l'autoritarisme !

NON à l’autoritarisme ! Non aux menaces de sanctions abusives !

Une enseignante a demandé une autorisation d’absence pour accompagner son fils, un mercredi matin, à un entretien d’orientation post bac (convocation du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur) à Agen, destination pour laquelle aucun horaire de transports en commun ne correspondait ce jour là.

Elle se voit refuser, la veille au soir (18h30), sur son téléphone personnel, sa demande, le refus émanant du Directeur Académique. Elle réexplique la situation à la circonscription et obtient un accord oral. Le lendemain matin, au moment de partir, nouveau coup de théâtre : elle apprend, toujours par téléphone sur sa ligne personnelle, à 8h45, que le Directeur Académique maintient son refus et lui intime l'ordre de rejoindre immédiatement son poste !

Face à un refus de dernière minute remettant en cause une possibilité d’orientation professionnelle de son fils, l’enseignante, en état de choc, se rend chez son médecin qui ne peut la recevoir qu’à 16h45 et la place en arrêt maladie pour trois jours.

Le Directeur Académique sous-entend d’abord qu’elle s’est rendue à Agen malgré son interdiction et lui reproche son manque d’éthique professionnelle, pour avoir « privilégié » l'intérêt de son propre enfant à celui de ses élèves ! Il interprète à tort et sans aucune preuve, l'arrêt maladie comme un certificat de complaisance, « pour couvrir » la collègue. Il la considère en faute car elle n’était pas en classe le mercredi matin et s’apprêtait à partir malgré son refus initial, faisant fi des contre-indications et considérant qu’elle n’a pas été reçue dès 9 heures par le médecin. En revanche, il s'est bien gardé de demander une contre visite médicale…

Et pour cause, l'état de santé de la collègue était bien imputable à l'urgence de la situation créée par l'Administration elle- même.

Fort de ses suspicions inacceptables, sans aucun fondement ni aucune preuve, remettant en cause le professionnalisme du médecin, la parole et ce que peuvent démontrer sans aucune ambiguïté la collègue concernée et les autres collègues de l'école, le Directeur Académique veut la sanctionner et lui adresser un blâme  pour ne pas s’être rendue à l’école le mercredi matin, alors qu'elle était en arrêt maladie et chez elle !

La façon dont a été traitée la demande de la collègue (pas de prise en compte de la situation personnelle, réponse orale et excessivement tardive sur sa ligne personnelle etc...), les remises en cause de son intégrité, la décision de sanction, qui relève du fait du prince, illustre une fois de plus le mépris et l'autoritarisme dont toute la profession fait l'objet. Qui sera le prochain ?

Nous demandons que cessent immédiatement ces pratiques inacceptables, injustes et arbitraires ainsi que la levée immédiate de la décision de sanction qui pèse sur l’enseignante.