Libérons les Hmong. Lettre ouverte au Président de la République française.

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Mr le Président de la République française,

 

Il existe un groupe dont on parle peu, et qui pourtant, il n’y a pas si longtemps, a fait partie de l’ histoire de France.

Originaires du Laos et du Vietnâm, les Hmong ont combattu aux côtés de la France au cours de la guerre d’Indochine. Après le départ des armées françaises, les nouveaux gouvernements communistes les ont considérés comme des traîtres, et ont tout simplement commencé à les exterminer.

 

Mr le Président, c’était en 1975.

 

Les Hmong ont fui dans la jungle ; ils ont tout quitté dans l’espoir de sauver leur vie.Pendant 42 ans, terrés dans les forêts du Laos, ils ont été traqués comme du gibier.

hmong1.jpgCertains d’entre eux ont survécu, jour après jour, sans autre nourriture que des racines, sans médicaments, sans autre abri que quelques branchages, sans même de nouvelles armes pour se défendre contre un ennemi omniprésent.

Ils ne peuvent même pas fuir le pays où ils sont traqués.

Mr le Président de la République française, 42 ans après ces guerres, ce ne sont plus les guerriers d’Indochine qui se battent sans relâche pour leur survie, mais leurs enfants, et leurs petits-enfants.

Et cette bataille qu'ils ne peuvent gagner sans secours, est en train de les emporter silencieusement dans la tombe, eux et leur mémoire.

 

Un ordre d’extermination avait été lancé contre leurs parents, combattants de la France ; Mr le Président, c‘était en 1975.

 

Ils étaient 30 000 à cette époque. Aujourd’hui, ils ne sont que quelques milliers, et ils disparaissent encore, l’un après l’autre.

Une chose est sûre, si nous ne faisons rien, si la France ne fait rien, demain il n’en restera plus.

Les enfants de ceux qui se sont battus pour nous seront silencieusement éliminés.

 

Pour la petite histoire, le colonel français Robert Jambon, officier d’Indochine, Commandeur de la légion d’honneur, décoré de la Croix de la Valeur Militaire et de l'Ordre National du Mérite, s’était donné la mort en 2011 devant le monument aux morts en Indochine. De guerre las, le colonel avait tiré sa dernière balle contre lui-même, en signe de révolte contre cet abandon, et contre ce qu’il considérait comme un génocide.

 

Nous faut-il accueillir ces quelques milliers de personnes en France ?

Pour ceux qui ont combattu à nos côtés, cela pourrait sembler le plus modeste des retours, mais même si nous n’allons pas jusque-là, faisons-les au moins sortir de leur prison à ciel ouvert.

 

Mr le président, la France doit leur redonner une vie.

Elle doit leur redonner la vie qui leur appartient.

Redonnez-leur l’existence même qu’ils ont mise en jeu pour notre pays.

 

Mr le président, c’était en 1975.

 

Faisons en sorte, dès maintenant, que l’année 1975 retourne dans le passé, là ou est sa place, et que la vie, pour les Hmongs, reprenne, ou plutôt prenne enfin son cours, aujourd’hui, en 2017.