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#6793

2011-10-07 19:44

Jean-François Copé furieux après son interview sur France Info


Une journaliste trop insistante face à un politique de droite épouse-t-elle forcément les idées de gauche ? Oui pense visiblement Jean-François Copé, après son intervention ce matin sur France Info. Interrogé par la journaliste Mathilde Munos sur l'actualité et plus précisément les affaires qui éclaboussent le pouvoir, il n'a visiblement pas apprécié la pugnacité de son interlocutrice. "Je n'ai aucune information là-dessus" a-t-il lâché dès la première question pour couper court à l'interview sur ce sujet. La journaliste le relance, insiste. Puis Copé s'en agace : "On ne va pas passer toute l'interview là-dessus".



Une journaliste de gauche ?
Courageuse, Mathilde Munos suite son conducteur et l'interroge cette fois sur le patrimoine de Ziad Takédine, estimé à 40 millions d'euros alors qu'il n'a jamais payé d'impôts en France pendant plusieurs années. "Comment expliquez-vous cela ?" lui demande la journaliste. "Je n'en sais rien rétorque Copé, je n'ai jamais été saisi par personne sur ce sujet". La journaliste insiste : "Quand on est ministre du budget et qu'on a un ami qui a des contrôles fiscaux, on en parle pas ?". Autre question sur la compagne de François Hollande, qui aurait fait l'object d'une enquête de police selon L'Express. "Pardon, je ne vais pas gâcher votre matinée, on a chacun son engagement et je respecte le vôtre lui répond Copé. Peut-être pourrait-on poser la question à l'envers ? Si c'était faux, est-ce que cela ne vous choquerait pas, vous ? Quel que soit le vote qui sera le vôtre dans les prochains mois, et c'est votre droit le plus strict !". Comprenez : si vous vous acharnez autant ce matin, c'est que vous devez forcément être une journaliste d'un autre bord politique que le mien.



Copé furieux à la sortie du studio
Après ce face à face, Jean-François Copé sort furieux du studio. "A la fin de l'interview, c'est un Jean-François Copé très énervé qui est sorti du studio, se plaignant au directeur de France Info, puis, via un collaborateur, par téléphone. En lançant que notre consoeur aurait sûrement une promotion si la gauche passait, que laisse-t-il entendre ? Que doit-on en déduire si c'est la droite qui passe ?" s'interroge la Société des Journalistes dans un communiqué . "Et bien non, monsieur Copé, vous poser des questions sur un thème d'actualité, ce n'est pas faire du militantisme lui répond la SDJ. Le militantisme, c'est votre quotidien, pas le nôtre. Mathilde Munos a été exemplaire durant cette interview, et pas plus incisive qu'avec François Hollande, deux jours avant. Accrocheuse, mais calme et courtoise, malgré vos insinuations, elle a fait honneur à notre profession

Réponses


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#6798 Re:

2011-10-07 20:07:05

#6793: -  

 

#6790: - Re: Re: Re: INFORMATION -----------DESINFORMATION--------------on prend les français pour des ânes ! 

 


















DSK veut un système éducatif qui donne plus à ceux qui ont moins


Pour Dominique Strauss-Kahn, au-delà de l’égalité formelle des droits, c’est l’égalité réelle des chances qu’il faut mettre en œuvre, et d’abord là où se forment les inégalités, les inégalités de départ ou de destin. Le premier domaine où l’effort doit être porté est donc naturellement l’éducation « qui conditionne les trajectoires professionnelles et façonne les destins ».

http://www.dskvraifaux.fr/wp-content/uploads/2011/02/pourquoicestvrai.png...

 

Renouveler l’approche de l’égalité des chances que doit produire le système éducatif

Dominique Strauss-Kahn a fait une analyse objective d’un système éducatif qui ne remplit plus ses promesses, d’ascension sociale pour les populations les plus défavorisées et de transmission du capital humain et culturel – leur seul capital – pour les classes intermédiaires : « l’école républicaine ne permet pas de se battre à armes égales : à enseignement identique, les enfants plus favorisés bénéficient de facto de cours de perfectionnement à la maison. A l’autre extrémité, les enfants continueront à n’hériter de rien » (1).

Il constate la généralisation du désenchantement qui traverse la société vis-vis de son système éducatif  et l’explique par l’écart, avec le temps, entre le principe, l’accès universel à l’école pour tous, et la pratique, dans le cadre de la massification de l’enseignement, qui a laissé se développer des inégalités que les concepteurs de l’école publique n’avait pas imaginées, comme c’est le cas pour l’ensemble des politiques publiques issues de l’État-providence :

« Trop souvent, des droits d’apparence universelle deviennent contre-productifs : ils s’individualisent au bénéfice des plus chanceux ou des mieux nantis. Ainsi de la formation professionnelle : alors qu’elle devrait matérialiser la seconde chance des recalés de l’école républicaine, la voie de promotion sociale ou du moins l’adaptation de tous aux nouvelles techniques, elle est finalement utilisée par les hommes plutôt que par les femmes, par les jeunes plutôt que par les salariés plus expérimentés, par les diplômés plutôt que par les travailleurs non qualifiés » (2).

Aussi, avec la même grille d’analyse pour l’ensemble des politiques publiques, Dominique Strauss-Kahn fixe au service public de l’enseignement et de l’éducation comme principal objectif  de « donner plus de capital public » à ceux qui ont le moins de capital culturel, économique et social.

« Aujourd’hui, trois secteurs se détachent et appellent une action déterminée en faveur de l’égalité des chances : l’université qui engendre beaucoup de frustrations ; l’école et le collège où il faut donner plus à ceux qui en ont besoin ; la petite enfance enfin, parce que c’est l’âge où s’acquièrent des facultés décisives pour les destins individuels ».

Donner les moyens à l’école d’aider ceux qui en ont le plus besoin

Aussi, DSK a fait de la question de la petite enfance une priorité programmatique. Pour lui, les inégalités entre les enfants en âge d’aller à la crèche sont massives. Certains sont extrêmement sollicités au plan intellectuel quand d’autres sont « laissés à l’abandon devant la télévision ». Il souhaite ainsi la généralisation d’un service public de la petite enfance pour que, entre zéro et six ans, tous les enfants puissent développer leur aptitude à apprendre.

Le principe républicain veut que chaque élève reçoive les mêmes enseignements. C’est ce que DSK appelle, l’égalité formelle en matière d’éducation (3). Or, les inégalités de départ, qui sont liées au lieu d’habitation et de la situation sociale des parents, ne donnent pas à tous les enfants les mêmes chances au départ.

C’est pourquoi DSK a défendu le fait qu’en vertu d’une égalité réelle, il faut concentrer les moyens sur les élèves qui en ont besoin. « Une concentration des moyens sur les territoires défavorisés doit être mise en œuvre. Au-delà, si un enfant besoin de 30 heures pour assimiler son cours de mathématiques,au lieu des 20 théoriquement prévues au programme, l’école doit être capable de les lui fournir » (4). Ainsi, faisant le constat qu’ « un élève en ZEP ne bénéficie aujourd’hui que de 1 % de moyens supplémentaires par rapport à un élève hors ZEP » DSK a notamment proposé que les élèves de ZEP ne soient que 15 par classe.

 

Démocratiser l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur qui nécessite un « effort massif »

L’enseignement secondaire est dans une situation paradoxale. Aujourd’hui alors que chaque année quasiment toute une classe d’âge obtienne le bac, beaucoup de filières sont peu démocratisées. Ainsi, quand il était maire de Sarcelle, il s’est battu avec les enseignants pour que la classe préparatoire du lycée ne soit pas fermée (5).

DSK a soutenu que « le problème n’était pas d’extraire quelques élèves pour les envoyer dans les lycées parisiens, mais de permettre au plus grand nombre d’avoir une chance d’intégrer ces grandes écoles. Pour cela, c’est dans les banlieues qu’il faut développer des prépas » (6).

Par ailleurs, il a défendu l’idée que l’État devait investir plus fortement dans son enseignement supérieur à l’image de pays où le taux d’universitaires est particulièrement élevé (7).

En effet, pour lui, la problématique est simple : « nous avons démocratisé le baccalauréat, il faut maintenant démocratiser l’enseignement supérieur. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, où nombre d’étudiants sont orientés vers des filières démonétisées qui sont autant d’impasses. Ce sont tout particulièrement certaines filières (les sciences, le droit, le système des « grandes écoles », qu’il faut démocratiser » (8).

Il constate en effet que l’écart, par exemple, avec les États-Unis est un handicap pour l’enseignement supérieur en France : en proportion, les États-Unis comptent 50 % d’universitaires de plus que la moyenne des pays européens. Or « Cet écart trouve son origine dans la différence des efforts financiers respectivement consacrés à l’enseignement supérieur. Les États-Unis investissent 3 % de leur richesse nationale dans leurs universités, contre 1,4 % en Europe. Même le financement public est supérieur aux États-Unis : 1,4 % contre 1,1 % du PIB en Europe » (9).

Sources :

1 – Pour l’égalité réelle,  2004 p.80
2 – Pour l’égalité réelle, 2004 p.82
3 – Ibid
4 – Ibid
5 – 365 jours, DSK, 2006, p.237
6 – DSK 2007, Changer la gauche pour changer la France. Elu en banlieue.
7 – Pour l’égalité réelle, DSK/Finchelstein, 2004 p.81
8 – Pour l’égalité réelle, 2004 p.82
9 – ibid