Les élèves de CPGE soutiennent leurs enseignants.

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#359

2013-11-29 21:41

L'accusation d'élitisme est sociologiquement légitime, il suffit de comparer la composante sociologique des classes préparatoires avec celle des universités... 58% des élèves en classe préparatoire sont issus des milieux sociaux supérieurs ou enseignants, milieux qui ne valent que 18% de la population française... Mais le problème n'est pas là et je soutiens cette pétition, je tenais seulement à nuancer cette "récusation"... (les chiffres cités proviennent de l'étude "Démocratie, Classes préparatoires et Grandes écoles" trouvable sur internet)

Réponses


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#360 Re:

2013-11-29 21:59:54

#359: -

Attention aux chiffres. Si on compare les inscrits en première, il y a moins de boursiers en prépas, mais ce n'est plus vrai au niveau du L3. Le taux d'échec des plus modestes est abyssal à la fac, alors que les prépas leur donnent au contraire les moyens de réussir. Renseignez-vous !


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#361 Re:

2013-11-29 22:05:37

#359: -

Certes, mais un indicateur très pertinent consiste à ne pas comparer la structure des Catégories Socio Professionnelle des parents des entrants en CPGE ou en 1er cycle de fac, mais de comparer celle des sortants à Bac +5.... et oh surprise!, les chiffres sont comparables! Une étude pertinente existe sur le Web.

Ce qui signifie que la fac ne fait que donner l'illusion de donner leur chance à tous les milieux (par absence de sélection à l'entrée).

La bonne question est de se demander pourquoi les défavorisés réussissent de moins en moins bien. Ayons le courage de nous tourner vers le Lycée, collège et l'élémentaire: tout le système a été brisé par le constructivisme et les réformes "pédagogiques".

Ne laissons pas casser ce qui fonctionne encore grâce aux admirables prof de CPGE, mais demandons des comptes aux malfaisants qui ont sabordé l'Ecole de la République.

Un parent d'élève de CPGE, agriculteur.


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#373 Sur l'accusation d'élitisme...

2013-11-30 00:31:25

#359: -

Extrait des propos de Pierre Tapie recueillis par Benoît Floc’h, in « Grandes écoles : "les classes préparatoires sont clairement un ascenseur social" », Le Monde, 6 octobre 2010 :

« Notre étude montre que les […] boursiers ont en moyenne deux points de moins que les autres [au bac]. Deux ans après, une fois la classe préparatoire achevée, la différence n'est plus que d'un point. C'est à la fois peu et beaucoup. Un point peut représenter beaucoup de places dans la liste des admis aux écoles les plus sélectives. Cela démontre que les bons élèves issus de milieux défavorisés sont frappés par les discriminations sociales dès le secondaire. Et cela prouve que les classes préparatoires, qui parviennent à rattraper la moitié du retard, sont clairement un ascenseur social. »


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#383 Re:

2013-11-30 10:18:02

#359: -

Je reconnais que lorsque j'étais en prépa littéraire, la plupart de mes condisciples étaient enfants de professeurs ou de cadres mais il y avait aussi tous les autres... dont moi! Moi dont aucun parent n'a passé le bac, ni même fait d'études supérieures (attention, pas d'amalgame, je suis très fière de mes parents! Les élèves de prépa ne sont pas forcément des gens hautains...) et qui a malgré tout réussi ses études (2 masters avec mentions + un travail que j'adore à la sortie).

Cette réussite, je le dois en très, très grande partie à mon passage en prépa. C'est là que j'ai notamment appris les clés du travail universitaire qu'il n'est pas si simple de comprendre lorsque l'on débarque seul à l'université sans culture familiale de l'environnement. Sans le soutien de mes professeurs, je ne suis pas sûre du tout que j'aurais terminé mes études.

S'il y a moins d'élèves venant de milieux défavorisées en prépa c'est aussi (pas seulement mais aussi) parce qu'ils se laissent influencer par les médias qui en font un tel portrait qu'ils ne risquent pas d'avoir envie de s'y aventurer! Il suffit de connaître quelqu'un qui y est déjà passé pour dédramatiser et envisager d'y aller au même titre que dans une autre formation.