#23: Chris - Re: Re: Evitons l'horreur des transports en commun

Mais, dans le 19ième, ils n'ont pas des lycées comme Charlemagne, Sophie Germain et Victor Hugo. Les bons élèves de là-bas veulent venir ici. Justement, au lieu d'exiger des moyens pour remonter le niveau de tous les lycées, la solution de Parents Citoyens,  c'est d'interdire les bons lycées aux autres ! Le droit à la proximité des écoles ne veut rien dire dans le 19ième.

L'association s'appelle Parents Citoyens, mais est-ce que le fait d'exclure, c'est vraiment être citoyen ?

Je croyais qu'être bon citoyen, c'était de promouvoir l'égalité des chances!

J'avoue que je suis indignée!

#26: Clémence - Re: Re: Re: Evitons l'horreur des transports en commun 

 J'ai l'impression que le message de l'association n'est pas clair pour tout le monde. L'idée de mettre fin à la sectorisation est à la base une bonne idée car il n'y a pas de raison qu'un élève habitant dans le secteur d'une école très moyenne soit contraint d'y rester malgré ses bonnes notes. Malheureusement trop de poids a été donné aux boursiers qui amènent à une discrimination positive : les boursiers accèdent à toutes les écoles de leurs choix et non les bons élèves de notre quartier.

#26: Clémence - Re: Re: Re: Evitons l'horreur des transports en commun

"Etre citoyen c'est promouvoir l'égalité des chances" oui. C'est aussi dénoncer un système qui porte une bonne intention, celle de la mixité sociale notamment, quand il commence à montrer ses limites en remplaçant la mixité sociale par la ségrégation scolaire. AFFELNET aboutit aujourd'hui à créer de fait des établissements de très bons, de bons, de moyens et de mauvais élèves. Ceci indépendamment des niveaux sociaux des élèves ou de leur origine géographique. C'est une conséquence de la sélection par les notes. Il faut reconnaitre ce dysfonctionnement et le corriger. Tout simplement.

"Etre bon citoyen" c'est dénoncer une politque gouvernementale qui diminue les crédits alloués à l'éducation de nos enfants ce qui aboutit à imaginer des systèmes d'affectation des enfants en fonction des contraintes matérielles/budgétaires qui lui permettront de les accueillir. Je refuse que nos enfants soient les variables d'ajustement d'une politique qui perd son objectif premier : éduquer les générations futures. Quelle éducation pour nos enfants ? Quels moyens pour y parvenir ? devraient être les questions discutées. Au lieu de ça on a : comment faire pour gérer la pénurie puisque je ne peux pas affecter davantage de moyens aux établissements situés en zone "difficiles". Là encore ce raisonnement aboutit à laisser dériver les établissements les moins cotés pour favoriser les établissements les mieux dotés. On ne prete qu'aux riches, et on exclut ainsi de fait les plus pauvres. N'est ce pas une forme d'exclusion Clémence ? C'est cette exclusion que je dénonce.

Moi aussi je suis indigné !