Non à la suppression de la qualification par le CNU

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fabrice decoupigny Nice

#328 Danger de l'article 43 bis du projet de loi ESR

2013-06-24 14:47

Vous avez jeté un coup d'oeil sur larticle 43 bis (nouveau) du projet de loi ESR. qui dit :
« Les établissements publics administratifs de recherche ou d’enseignement supérieur et l’administration du ministère chargé de la recherche peuvent bénéficier de la mise à disposition de personnels des établissements publics à caractère industriel et commercial ou des organismes privés concourant aux missions du service public de la recherche. Cette mise à disposition est assortie du remboursement, par l’État ou l’établissement public, des rémunérations, charges sociales, frais professionnels et avantages en nature des intéressés et de la passation d’une convention avec leurs employeurs. »

Cela veut dire que l'on va voir arriver dans nos universités des mecs venant du privé ou du public et en plus, il faudra payer leurs salaires et tous leurs avantages en nature. En voilà une belle porte d'entrée pour recaser des mecs des ministères et du privé. C'est la porte ouverte à tous les abus.
C'est pour cela que l'on supprime la qualif, pour éviter que les universitaires donnent leur avis sur des hauts fonctionnaires, salariés du privé ou du publique qui voudront pantoufler.
Non seulement la masse salariale va exploser, ce qui va limiter la création de postes et leur renouvellement, mais en plus on va servir de de filiale aux entreprises.

Réponses

Un peu de réalisme, SVP

#373 Re: Danger de l'article 43 bis du projet de loi ESR

2013-06-24 17:30:38

#328: fabrice decoupigny Nice - Danger de l'article 43 bis du projet de loi ESR

Vous avez parfaitement raison, cher collègue. On va pouvoir ainsi caser de force à l'université des gens qu'un CNU ne qualifierait pas. Tout ce que les cabinets ministériels comptent de docteurs à la manque, par exemple (pour l'instant, ces "parachutages" politiques n'étaient possible qu'au CNRS, qui n'a pas le rempart d'un CNU). Ou des sénateurs et sénatrices qui ont fait la sale besogne en sous-main pour le gouvernement. Je me suis laissée dire qu'un poste de Paris IV avait été financé, autre exemple, par la Mairie de Paris, qui y a mis une personne de son choix ; heureusement, si j'ose dire, cette personne ne faisait jamais cours, et un directeur d'UFR intègre, un jour, voyant cela, a obtenu sa mise à la retraite d'office. En attendant ce dénouement, le contribuable parisien avait financé cet abus.