CONTRE la loi ESR "Fioraso", parce que POUR la langue française !

Quoted post

le Chercheur doit chercher à comprendre en permanence et remettre en cause ses théories

#15 Re:

2013-03-06 08:14

#2: -

Ce que tu racontes c'est une belle histoire de capitulation en rase campagne. En effet, tu ne t'ai pas posé la question pourquoi l'on t'impose l'anglais pour faire tes exposés de thèse dans ton unversité où tu l'as fait. A noter que j'ai assisté à plusieures soutenances de thèse informatique faites en Français. Tu ne t'es pas demandé pourquoi l'on promeut l'anglais comme langue de travail dans la science, à priori l'exemple que tu donnes n'est pas le bon car la Pologne cherche comme l'Allemagne à se rapprocher en permanence des USA pour des raisons géopolitiques qui leur sont propres. Essaie de publier ton article dans une revue scientifique au Québec ou en Afrique Francophone pour voir!

Dans nos grandes Ecoles et Universités c'est pareil les étudiants étrangers qui viennent en France doivent apprendre le français ne serait-ce que pour communiquer dans la vie de tous les jours et on ne trouve rien de mieux que les obliger apprendre l'anglais avec un niveau d'examen plus en plus élevé.

Tu nous expliques que tes collaborateurs ne parlent pas Français évidemment s'ils viennent de débarquer en France et qu'ils ne souhaitent pas y rester autant qu'ils apprennent l'Anglais, s'ils veulent aller travailler dans pays Anglophones. De plus, tu troncques parce tu ne nous dit pas d'où viennent tes collaborateurs: de pays  parlant le portguais ? l'espagnol? l'italien ? l'allemand ? l'anglais ? de pays européens où l'on promeut l'anglais ?

L'absurdité sans nom c'est de ne pas défendre la langue Française car il y a 220 Millions de Francophones dans le monde continue à vivre avec ton temps selon tes critères ou commence à réfléchir et documente toi afin de pourquoi nous sommes arrivés dans cette situation où l'on promeut l'anglais en permance et aussi des langues régionales. N'oublie pas que la terre n'est pas plate moi j'affirme qu'elle a une forme proche de la sphère.

Réponses

Flamme de l'Étoile

#25 Réponse à n° 15 (relatif au n° 2)

2013-03-06 11:51:48

#15: le Chercheur doit chercher à comprendre en permanence et remettre en cause ses théories - Re:

Ma grande-soeur apprenait le français à l'Alliance Française de HongKong en 1971 (jadis colonie britanique) !

Elle lisait « La Dame aux camélia », « Le Comte de Monte-Cristo ».

Les intellectuels chinois (les continentaux) interjectent « Qu'est devenue la langue française dans le monde ! ». Ceux-ci envoyaient leurs enfants dans les Alliances Françaises (à Shainghaï, Beijing, Guangdong, HongKong, ...) pour apprendre le français, après le fameux discours contre la Guerre en Iraq à l'ONU de M. de Villepin - alors ministre français des Affaires étrangères. Depuis, il y a rupture soudaine.


Visiteur

#449 Re: Re:

2013-03-14 12:59:34

#15: le Chercheur doit chercher à comprendre en permanence et remettre en cause ses théories - Re:

Bon je suis le numéro 2.

 

Avant de chercher à défendre à tout prix une langue, le minimum est encore de l'écrire correctement.

Je cite à titre d'exemple, parmi d'autres :

"En effet, tu ne t'ai pas posé"

 

(Mon fils de 9 ans ne la fait pas, celle-ci !)

 

 

Je ne suis pas anglophile, loin de là, mais il est vrai que l'anglais présente l'avantage d'être une langue plus simple à apprendre que d'autres pour les conversations courantes. J'écris cela en parlant et écrivant plus ou moins couramment trois langues en plus du français.

 

Je précise que c'est moi qui est fait le choix lors de mon HDR tant d'écrire le document intégralement en français que d'exposer en anglais. Rien ne m'était imposé mais je respecte les membres du jurys qui m'ont fait l'honneur de venir me voir.

 

Contrairement à ce que vous pourriez croire, j'aime suffisamment la France pour y rester malgré des propositions halléchantes de postes dans d'autres pays (USA, Allemagne, Chine). Cela ne m'empêche pas de me sentir citoyen du monde et donc vouloir partager avec tous mes savoirs et découvertes.

 


Pour répondre à une question, mes collaborateurs viennent effectivement essentiellement de pays anglo-saxons, mais également de Chine, de Russie, de plusieurs pays d'Europe occidentale et centrale et je commence des collaborations avec d'autres pays d'Asie mineure.

 

Voici un journal de maths créé par des africains francophones : African Diaspora Journal of Maths. Contrairement à ce que laisse sous entendre un commentaire, il est plutôt conseillé de soumettre en anglais, je cite dans le texte :

"The normal language used by the journal is English. However, ADJM accepts papers written in French with a summary in English."

Bien que francophones (et francophiles pour au moins deux d'entre eux), je précise que les créateurs n'ont même pas jugé utile de doubler la page en anglais d'une page en français.

 

 

Sinon pour répondre à un autre commentaire prétendant qu'il suffit d'avoir un niveau de terminale scientifique pour lire n'importe quel article mathématique du fait de l'internationalité des symboles, c'est malheureusement inexact. Bien qu'ayant  une bonne quarantaine de publications dans mon domaine de recherche - je pense donc avoir largement dépassé ce niveau -, j'ai été amené à lire récemment un ancien livre en russe qui porte sur mon domaine. Je ne connais absolument pas la langue russe (je sais prononcer le cyrillique c'est tout), j'ai été un peu perdu et ai du me le faire traduire par un collègue tchèque, dont effectivement les langues communes pour nous sont l'anglais et l'allemand.

 

Et contrairement à un troisième commentaire, pour moi l'intérêt supérieur n'est pas le mien ni celui de la France, mais au contraire l'intérêt du monde.

De ce fait, je souhaite que les connaissances scientifiques soient accessibles au plus grand nombre et non réservées à quelques-uns.

Je suis capable de dépasser mon point de vue de franco-français. Rappelons que la France a été en retard en formalisation des mathématiques parce que stupidement les chercheurs français refusaient d'aller à des conférences où des chercheurs allemands allaient ; et dans le XIXème, c'est justement en Allemagne que les plus grandes évolutions mathématiques ont eu lieu. Il a fallu qu'André Weil révèle ce qui se passait outre Rhin pour que le groupe Bourbaki se forme et corrige l'énorme retard qu'a pris la France dans le XIXème et dans les premières décennies du XXème ... Bref le repli sur soi de la France lui a été clairement néfaste. Mais c'est habituel chez les français de se croire supérieurs et que c'est aux autres de s'adapter à nous.

 

Malgré la position historique de la France en mathématiques (domaine où son excellence est encore reconnue), il y a eu une dizaine d'années une étude des langues comprises par les chercheurs et professeurs en mathématiques. De mémoire, le français n'arrivait qu'en sixième position.  D'ailleurs je précise que mon collègue (et collaborateur) tchèque cité plus haut parle sept langues (il adore les langues), mais pas le français.

 

Cela ne m'empêche pas de penser signer cette pétition.

 

 


Ce message a été supprimé par l'auteur de cette pétition (Montrer les détails)

2013-07-04 23:15:16


un autre chercheur

#1937 Re: Re:

2013-12-13 11:26:38

#15: le Chercheur doit chercher à comprendre en permanence et remettre en cause ses théories - Re:

220 millions de francophones dans le monde, ça fait 3% de la population. Si je publie mes résultats scientifiques en français, ils pourront être lus par 3% des chercheurs de mon domaine. Autrement dit, c'est comme si je les enterrais bien profond pour qu'ils n'aient jamais aucune influence sur le cours de la science.

Je ne dis pas que cette situation est formidable, c'est évidemment un désavantage pour les non anglophones natifs, n'empêche que c'est comme ça et qu'un chercheur a simplement le choix entre porter ses résultats à la connaissance du monde (en anglais) ou les condamner à la confidentialité et donc à l'inutilité (dans toutes les autres langues). Jouer aux glorieux résistants et défenseurs de la langue française en s'acharnant à publier la science en français ne permettra malheureusement pas d'inverser l'ordre des choses.