POUR LA CREATION DE LA PREMIERE ECOLE BILINGUE FRANÇAIS-NISSART

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/ #278 Re: Oc calandreta! Una escola en occitan!

2010-12-16 09:36

#273: ROLAND PROVENCHERE - Oc calandreta! Una escola en occitan! 

Les enfants du pays d’oc, dans leur immense majorité, sont scolarisés à l’école publique. Voulons-nous l’occitan dans une école pour les enfants d’occitanistes ou autres parents désireux que leurs enfants bénéficient d’une pédagogie différente ? Ou bien voulons-nous l’occitan à l’école pour la richesse de tous ?

Pour la FELCO http://www.felco-creo.org/et sa fédération des langues de France, la FLAREP http://www.flarep.com/, la question ne se pose pas. L’école publique est l’école de la République. La République est notre bien commun. Pour ceux qui l’ignoreraient, Marianne a d’abord été chantée en occitan : voir le site : http://www.puylaurens.fr/TempSite/3761.asp?rang=. Et en 1851, c’est en occitan que les pauvres du Var, des Hautes Alpes ou de l’Hérault se sont battus pour la République contre le coup d’état de Napoléon le Petit. Voir le site : http://www.1851.fr/. Et en ces temps de casse des services publics construits après la Résistance, il me paraît dangereux de mettre en avant exclusivement des initiatives associatives privées. Le pouvoir n’attend que cela. 

En ce qui concerne le bilinguisme public à parité horaire, il est légal depuis plus de 20 ans, et en pleine croissance démographique. 30 % des enfants de Corse sont scolarisés dans des sites bilingues publics et la Corse n’a eu nullement besoin d’un palliatif associatif. Voir également sur le site de la FLAREP les chiffres pour le Pays Basque, la Bretagne, l’Alsace. Toutes les évaluations officielles montrent les excellents résultats scolaires de ces enfants.

En ce qui concerne l’occitan, voir la carte des sites bilingues publics ici : http://www.felco-creo.org/pagesf/ouapprendreoc_fr.php. Effectivement, il y a un grand vide au Nord et à l’Est, c’est pourquoi la FELCO salue l’initiative niçoise et que nous continuerons à diffuser cette pétition. Certes, c’est plus compliqué de se battre DANS l’institution qu’à côté. Mais c’est indispensable si l’on veut refuser la ghettoïsation.

Tous les enfants qui vivent dans nos régions où existent des langues historiques, d’où qu’ils viennent, toutes leurs familles, ont droit à se voir proposé un enseignement de langue régionale.

En ce qui me concerne, fille de paysans occitanophones du Cantal, je n’aurais jamais pris conscience de cette richesse, je ne serais pas devenue enseignante militante si je n’avais pas eu un enseignement d’occitan au lycée public de Saint Flour.