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2011-11-28 09:04

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26 novembre 2011 | Auteur Jacques Thomet

26 novembre 2011

N’en déplaise à mes contradicteurs, qui considèrent, à tort selon moi, que je défends DSK pour avoir eu l’heur de me limiter aux faits, j’y reviens dare-dare après avoir lu l’intégralité de l’enquête de la New York Review of Books, publiée ce jour sur son site.

La thèse d’un piège sexuel ourdi par le pouvoir français contre Dominique Strauss-Kahn, évoquée par moi dès après l’incarcération de l’ex-patron du FMI à NYC (avant son non-lieu), se renforce avec les dernières révélations de cette revue américaine.

Cette investigation, véritable bombe à retardement, aurait dû être menée par les grands médias français, mais ça n’a pas été le cas alors que Dominique Strauss-Kahn était le favori des Français pour la présidentielle de 2012 contre Nicolas Sarkozy, avant d’être cloué au pilori.

On y apprend pêle-mêle, mais c’est du lourd, que :

-l’un des portables Black Berry de DSK était écouté par les services français. Il en avait été avisé le matin du 14 mai à NYC, avant même sa rencontre sexuée avec la femme de chambre guinéenne, par une amie de l’UMP, selon laquelle un de ses messages sur ce portable avait été « lu dans les bureaux de l’UMP à Paris ».

- DSK appelle alors son épouse Anne Sinclair au téléphone, bien avant l’incident avec la femme de ménage, pour évoquer avec elle « un sérieux problème », dans les faits un espionnage potentiel de son mobile Black Berry, et lui demander d’alerter leur ami Stéphane Fouks, chef de sa communication en tant que PDG de l’agence RSCG, pour lancer une enquête sur ce point précis. La presse française avait alors évoqué cet appel comme s’il s’était agi de l’affaire Nafissatou Diallo, la femme de chambre, alors que ce n’était pas du tout le cas.

- Comme par hasard, mais en est-ce un, ce portable Black Berry a disparu depuis la rencontre entre DSK avec la femme de chambre. Sa perte a provoqué celle de DSK puisque c’est son appel au Sofitel, pour demander qu’on lui retrouve ce téléphone pour le lui apporter à l’aéroport avant son départ imminent pour Paris, qui a permis à la police américaine de le localiser pour le sortir du vol d’Air France, le menotter et l’emprisonner.

- Ce Black Berry avait cessé de fonctionner à 12H51, ce qui reste un mystère puisque DSK avait déjà quitté le Sofitel pour déjeuner avec sa fille. Qui a mis hors service cet appareil sophistiqué ? DSK avait même cru l’avoir oublié au restaurant dans son déjeuner avec sa fille, au point de l’appeler pour lui demander d’aller le chercher dans ce restaurant, en vain.

- Deux des responsables de la sécurité du Sofitel ont été filmés pendant trois minutes en train de se féliciter pour avoir fait tomber DSK, avant l’arrivée de la police appelée sur le 911 d’urgence seulement deux heures après le viol présumé de la femme de ménage.

- Le manège de cette femme de ménage, qui a menti sans relâche depuis son arrivée aux USA, est déjà bien connu pour ses relations avec un trafiquant de drogue américain détenu qu’elle avait eu au téléphone pour lui dire qu’elle savait ce qu’elle faisait et qu’il y avait de l’argent à prendre. L’enquête nous révèle qu’elle a pénétré dans la suite 2826 de DSK alors que les bagages rassemblés par le client en instance de départ étaient visibles et auraient dû l’obliger à sortir des lieux en s’excusant, ce qu’elle n’a pas fait.

- Cette même Guinéenne, en plus de son va-et-vient dans la suite de DSK qu’elle avait nié, a fait des allers et retours dans la proche suite 2820, un nouveau mystère, avant et après l’incident, sans que l’on en sache les raisons, comme le prouve l’enquête du New York Review of Books. Le procureur de NYC n’a pas enquêté à l’époque sur ce point à partir du constat que Nafissatou Diallo avait nié avoir visité cette suite ce jour-là.

Voici un résumé de l’affaire dans Le Monde, avec les premières réactions de l’UMP, puis l’intégralité en anglais de l’article de la New York Review of Books :

LE MONDE :
L’affaire du Sofitel de New York est loin d’avoir livré tous ses secrets. Accusé d’agression sexuelle par une femme de chambre le 14 mai dernier à New York, Dominique Strauss-Kahn a admis une « faute morale » après avoir échappé à un procès au pénal. Mais l’affaire n’est pas close. Les ques0tions inédites posées par Edward Epstein dans un long article de la New York Review of Books à paraître ce week-end, et auquel LeMonde.fr a eu accès, soulèvent de nouvelles zones d’ombre.
Qu’est-il advenu du BlackBerry disparu de l’ancien directeur du FMI ? Avait-il été piraté ? Que s’est-il passé dans la chambre 2820, située au même étage que la suite de DSK et où Nafissatou Diallo s’est rendue à plusieurs reprises avant et après sa rencontre avec l’ancien favori des sondages ? Le journaliste américain, qui a eu accès aux enregistrements réalisés par des caméras de surveillance du Sofitel et à certains relevés téléphoniques, revient, minute par minute, sur les événements troubles qui ont jalonné ce 14 mai.
Dominique Strauss-Kahn découvre qu’il a « un sérieux problème avec un de ses téléphones BlackBerry ». L’appareil, qu’il utilise pour envoyer et recevoir des messages personnels et professionnels, a vraisemblablement été hacké. Une amie de l’ancien directeur du FMI, qui travaille comme documentaliste au siège parisien de l’UMP, lui a envoyé un message dans la matinée pour le prévenir « qu’au moins un de ces e-mails privés récemment envoyés depuis son BlackBerry à son épouse, Anne Sinclair, avait été lu dans les bureaux de l’UMP à Paris. »
10 h 07
Inquiet, Dominique Strauss-Kahn téléphone à sa femme depuis le BlackBerry en question. « Au cours d’une conversation qui dure moins de six minutes, il lui annonce qu’il a un gros problème » et insiste pour qu’elle contacte Stéphane Fouks. Patron de l’agence Euro RSCG, ce dernier pilote depuis quatre ans la stratégie de communication de DSK en vue de la présidentielle de 2012. L’ancien directeur du FMI demande à son épouse de prévenir cet « ami » pour qu’il puisse rapidement « faire examiner le BlackBerry et l’iPad par un expert », une fois que DSK sera rentré à Paris.
12 h 06 – 12 h 07
Nafissatou Diallo, qui travaille depuis trois ans comme femme de chambre au Sofitel, pénètre dans la suite présidentielle occupée par Dominique Strauss-Kahn. D’après les déclarations de l’ancien directeur du FMI, ses bagages sont « visibles » dans l’entrée. « En temps normal, rappelle le journaliste de la New York Review of Books, le personnel n’entre pas dans une chambre pour la nettoyer tant que le client s’y trouve ».
Que se passe-t-il dans les six ou sept minutes qui suivent ? Edward Epstein s’en tient au rapport du procureur de New York qui évoque un « rapport sexuel hâtif ». A 12 h 13, Dominique Strauss-Kahn téléphone à sa fille Camille avec laquelle il a rendez-vous pour déjeuner, pour la prévenir qu’il risque d’être en retard.
12 h 26
Nafissatou Diallo entre dans la chambre 2820, située au même étage que celle de Dominique Strauss-Kahn. La femme de chambre s’y est déjà rendue à plusieurs reprises dans la matinée, selon Edward Epstein. « Y avait-il quelqu’un dans la chambre 2820 en dehors de Nafissatou Diallo avant et après sa rencontre avec DSK ? Si oui, qui étaient-ils et que faisaient-ils là ; et pourquoi, dans tous les cas, Diallo a-t-elle nié qu’elle s’était rendue dans la chambre ? » s’interroge le journaliste. Questionné à ce sujet par les avocats de l’ancien directeur du FMI, le groupe Accor a refusé de répondre.
12 h 28
Dominique Strauss-Kahn quitte le Sofitel dans un taxi en direction du restaurant McCormick & Schmick’s, sur la Sixième Avenue. D’après les caméras de surveillance de l’établissement, il arrive à destination à peu près une demie-heure plus tard.
12 h 51
Le téléphone de DSK est déconnecté et le système de géolocalisation de l’appareil désactivé, comme en témoignent les archives de la compagnie BlackBerry. « Si on excepte la possibilité d’un accident, pour qu’un téléphone soit mis hors service de cette façon, il faut, selon un expert légal, une connaissance technique du fonctionnement du BlackBerry », précise Edward Epstein.
12 h 52
Nafissatou Diallo est prise en charge par le service de sécurité de l’hôtel.
13 h 03
John Sheehan, un expert des questions de sécurité « identifié sur son profil LinkedIn comme ‘directeur de la sûreté et de la sécurité’ chez Accor », reçoit un appel du Sofitel. Appelé en renfort pour assiter les équipes de l’établissement, il passe au moins un coup de fil dans la voiture qui le conduit à l’hôtel. A qui et pourquoi ? Impossible de le savoir. Le journaliste de la New York Review of Books se borne à rappeler que le responsable de la sécurité du groupe Accor, et donc le plus haut supérieur hiérarchique de John Sheehan, n’est autre que René-Georges Querry, un ancien membre de la brigade antigang, qui « a travaillé dans la police avec Ange Mancini, coordinateur national du renseignement du président Sarkozy ».
13 h 33
Brian Yearwood, ingénieur en chef du Sofitel, et un homme dont l’identité n’a pas été dévoilée – mais qui a auparavant accompagné Nafissatou Diallo jusqu’au PC sécurité – s’éloignent du groupe rassemblé autour de la femme de chambre. A l’abri des regards, ils se congratulent, frappent dans leurs mains et se lancent dans « ce qui ressemble à une extraordinaire danse de fête qui dure trois minutes ». Pourquoi les deux hommes se livrent-ils à une telle démonstration de joie ? Edward Epstein, qui a visionné les enregistrements des caméras du Sofitel, s’abstient d’émettre la moindre hypothèse.
14 h 05
Deux officiers de police arrivent au Sofitel.
14 h 15
Dominique Strauss-Kahn se rend compte dans le taxi qui le mène à l’aéroport que le BlackBerry qu’il souhaite faire expertiser à Paris a disparu. Depuis un autre mobile, il réussit à joindre sa fille et lui demande de retourner au restaurant pour vérifier que l’appareil ne s’y trouve pas. Camille renvoie un message à son père à 14 h 28 pour le prévenir qu’elle a fait chou blanc. A 15 h 01, le directeur du FMI, toujours en route vers l’aéroport, essaie en vain de joindre le BlackBerry à partir de son portable de rechange. Une demie-heure plus tard, il se résigne à appeler le Sofitel pour avertir le personnel qu’il a vraisemblablement oublié son téléphone dans la suite 2806.
15 h 42
Un employé de l’établissement new-yorkais rappelle DSK. L’homme, qui parle en présence d’un détective de la police, annonce « faussement » à l’ancien directeur du FMI que son téléphone a été retrouvé. Il lui propose de lui faire porter. « Je suis au terminal d’Air France, porte 4, vol 23″, répond l’intéressé.
16 h 45
La police arrête Dominique Strauss-Kahn dans l’avion qui devait le conduire à Paris. Le BlackBerry ne sera jamais retrouvé et les soupçons de piratage de l’appareil jamais étayés par des analyses d’expert.
Elise Barthet

L’UMP nie toute implication
Contacté par Les Inrocks, l’UMP « dément formellement l’article et les allégations » d’Edward Epstein. D’après le magazine, le parti « a chargé ses avocats de voir s’il y avait des suites judiciaires à donner, notamment pour diffusion de fausses nouvelles ».
Pour sa part, l’un des avocats américains de Dominique Strauss-Kahn a fait savoir vendredi qu’il n’excluait pas que son client ait été victime d’une « entreprise délibérée visant à le détruire politiquement » lors de son arrestation en mai dernier à New York.