MOTION LGV DES VIGNERONS DE L'AOC BANDOL

Coups d'oeil depuis La Cadière ou Le Castellet vers la plaine des Paluns
En 1962, des incendies avaient défiguré une partie des collines, et la nuit la plaine des Paluns était curieusement éclairée par les souches ardentes des oliviers qui n'en finissaient pas de se consumer. Plus d'une génération a été nécessaire pour retrouver un paysage serein que tous admirent aujourd'hui car il propose, non loin de la mer, de vastes étendues cultivées de vignes et d'oliviers, et ont conservé leurs petites routes sinueuses. Ces paysages aux perspectives harmonieuses, cette nature préservée, et la dynamique des domaines viticoles contribuent à l'identité de la région et à son attrait. Ils apportent un contre-point nécessaire à la densité du littoral. Ils permettent d'évoquer une permanence de la Provence.
Pourquoi détruire quand celà est inutile? Pourquoi financer des projets qui induisent des bouleversements humains profonds, des ruptures d'activité pour certains, des indemnisations lourdes mais qui ne compenseront jamais les dommages subis? Pourquoi, en période de crise, inscrire de telles dépenses pour un avantage tout à fait contestable quand on sait que les temps de trajet de train se font bien souvent avec plusieurs minutes de retard?
Il ne s'agirait pas là d'un progrès mais d'une régression : celle qui montre qu'on ne prend plus le temps de comprendre un site et de deviner son histoire. Dommage que les frères Lumière ne puissent avoir la parole!
Marie