touche pas à ma canopée


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2016-01-29 15:35

Cette pétition propose trois arguments que l'on ne peut pas défendre de la même façon.

• Passer l'équipe de 5 à 3 membres c'est réellement saborder un lieu qui a trouvé son public et qui rayonne. Chercher à faire des économies sur la culture est un bien mauvais calcul. Si on considère l'intérêt et le succès de ce lieu, on ne peut pas dire que l'argent public y soit gaspillé.

• La gratuité est un autre problème. Il me semble que c'est la mairie d'Azay qui a décidé de cette gratuité peu avant l'ouverture. La remettre en question maintenant, en plein lancement et en plein essor, est une drôle de façon de gérer ce projet. Personnellement, cela ne me gênerait pas de payer, mais demander ne serait-ce qu'un euro ou deux, c'est s'assurer qu'une partie de la population ne viendra plus. C'est vrai qu'un tel lieu entièrement gratuit, sans limite d'espace, peut surprendre, mais cela peut être un parti pris : la générosité, le service public, le lien social et la culture pour tous ne sont pas des vains mots. On a le droit de penser que tout service rendu doit être payant, mais c'est une autre façon de voir les choses. Chacun en pense ce qu'il veut, mais changer de stratégie si vite, pour un projet si jeune, si ambitieux et si prometteur reste surprenant.

• Le fait que seule Azay-le-Rideau supporte cette charge est un dernier problème. Si notre ville ne peut plus se permettre d'être le moteur de tout un tas de services pour toute la communauté de communes, il faut que tous les maires l'entendent et revoient eux-aussi leurs priorités. Nous n'habitons peut-être pas tous les mêmes villes, mais nous vivons ensemble. Rappelons encore que nos maires sont des gestionnaires de l'argent public —notre argent— et pas des banquiers qui ne doivent miser que sur des projets qui rapportent. Il est de leur devoir de veiller à un équilibre entre dynamisme économique et le confort des habitants. Par ailleurs, il faut se rappeler que la culture est un véritable levier économique.

Pour terminer, j'ai envie de dire qu'il faut cesser de parler d'un lieu culturel comme notre médiathèque comme "une charge non rentable". Elle serait moribonde, un gouffre financier où le gâchis et l'abus régneraient, je veux bien, mais on dirait bien que ce n'est pas le cas.