Sauvons la Forêt de Taillard

LUG

/ #1419 LES "DELIRES" DE L' ADEME...(suite)

2015-05-20 11:46

5. LES CALCULS DE COUTS DISCUTABLES DE L' ADEME...

Pour cette partie à propos de laquelle je ne disposais pas de tous les éléments de calcul, je me suis pour partie appuyé sur les démonstrations effectuées par "Sauvons le Climat", qui a repris les démonstrations et les chiffres de l' ADEME pour les invalider (travail effectué par MM. Bernard TAMAIN et Hervé NIFENECKER).

Premier pari discutable, une minimisation des coûts de productions renouvelables, éolienne et PV :

Nous nous attarderons peu sur le PV, pour lequel l' ADEME table sur une réduction de coût d' environ 60 % d' ici à 2050 : cette réduction ne peut être validée que par une rapide décroissance des prix des cellules PV, mais elle a pour une grande partie eu lieu depuis 20 ans, sous le double effet des progrès technologiques, et surtout grâce à l' irruption de la Chine sur ce marché. Ces évolutions appartenant déjà largement au passé, et les coûts de main d' oeuvre en Chine augmentant fortement, les chiffres de l' ADEME sont à revoir très largement : pour SLC, la baisse à attendre ne sera que de 40 à 45 % !

- Pour l' éolien, il faut distinguer on-shore et off-shore. 

Pour l' éolien on-s. (au sol), l' ADEME parle d' un coût qui passerait de 82 euros/MWh en 2010 à 65 euros/MWh en 2050 : curieusement, le chiffre de départ est celui du prix garanti par décision publique... Cela ne donne pas d' indication sur le coût de production effectif, que l' on a tout intérêt à ne pas divulguer... De toutes manières, l' hypothèse d' évolution de l' ADEME ne tient guère compte des marchés : par exemple, durant les 10 dernières années, les prix des matières premières, cuivre, béton, etc..., ont augmenté de 10 % à peu près. Pour les lanthanides, on sait que la Chine contrôle plus de 85 % du marché, et que la croissance exponentielle de la demande (batteries diverses, moteurs des véhicules électriques, etc...) ne peuvent avoir pour effet qu' une forte hausse des cours. Par ailleurs, en termes de rentabilité des parcs éoliens, les meilleurs sites en vitesse des vents sont équipés ou en projets ; les futurs sites seront donc moins productifs potentiellement, et les éoliennes, même de nouvelle génération, n' auront certainement pas une durée de fonctionnement à pleine puissance de 30 % sur laquelle repose l' hypothèse de l' ADEME. SLC penche donc plutôt pour un maintien des coûts actuels...

Pour l' éolien off-s (en mer), l' ADEME part des résultats des appels d' offre présents qui sont à plus de 220 euros/MWh, montant élevé qui s' explique par les coûts des fondations sous-marines ou structures flottantes, et la rudesse des conditions des interventions de maintenance. Or l' ADEME pense crédible de ramener ce coût à 80 euros/MWh, c à d 64 % de moins, en 2050 ! Une telle réduction paraît tout à fait improbable pour SLC qui table plutôt sur 150 euros/MWh. Enfin, là aussi l' ADEME surestime le niveau d' efficacité de l' éolien off-s. à 50 %, SLC tablant sur 30 % avec pour base le parc éolien d' E-ON en Ecosse, très favorable au niveau des vents

La question fondamentale des coûts du stockage, et de leurs faibles rendements :

- Le stockage de court terme (cf. 3) : il fait appel soit à des batteries (géantes) soit au système de cycles de compression/ décompression de l' air : ces s. sont adaptés à la production PV, l' ADEME table sur un déstockage de 22 TWh/an (donc au moins le double pour la production à stocker) et pour un coût de 58 euros/MWh. Les calculs de SLC démontrent ici une sous estimation criante, elle-même parvenant à une fourchette entre 167 et 246 euros/MWh !

- Pour le stockage journalier assuré par les STEP, le désaccord porte moins sur les coûts présentés par l' ADEME qui sont validés à 46 euros/MWh, que sur la puissance installée annoncée par l' ADEME, à 7 GW ; pour SLC, ce n' est guère crédible, la puissance des STEP étant actuellement de 4,2 GW, et ne pouvant guère être augmentée faute de sites possibles...

- En ce qui concerne le stockage inter-saisonnier, il reposerait, selon SLC, sur une première transformation de l' énergie électrique en hydrogène par électrolyse, puis en méthane par la réaction dite de "Sabatier", et sur une deuxième transformation par combustion du méthane qui produit de l' électricité (donc émission de GES, comme dans tout thermique à flamme !).Outre le fait que l' on ne sait pas faire tout cela industriellement aujourd' hui, l' ADEME fixe néanmoins un coût à 138 euros/MWh pour ce type de stockage, et avance un rendement de 33 % pour le processus complet. On ne récupère donc qu' un seul MWh pour 3 MWh injectés... A un prix de départ de 65 euros/MWh, cela donne donc un coût réel de 268 euros/MWh (138 + 65x2), et en validant les chiffres ADEME ! Si on table sur un rendement plus réaliste de 20 %, on aboutit alors à un coût de 528 euros/MWh !

NB : La suite de ce long paragraphe sera publiée un jour prochain...

 




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