Non à la mort du bilan de compétences !

Les attaques contre le bilan de compétences, qui ont été nombreuses ces dernières années (baisse des tarifs, mise à l'écart des plus jeunes et des plus diplômés, baisse des financements, ...) sont symptomatiques d'une société très extravertie qui pense que, pour un individu, réfléchir sur soi est une perte de temps et qui érige l'efficacité immédiate (on n'est pas heureux, mais au moins on a un travail ...) comme dogme.

Comme si tout ce qui n'est pas de l'action immédiate était inutile, comme si le plus important était de FAIRE, de CHERCHER DU TRAVAIL, de DECIDER, tout cela le plus vite possible.

On attaque le droit de l'humain à l'intuition, à l'analyse, à la réflexion sur soi, à la réflexivité, à la créativité, au droit de décider qu'il a envie de faire autre chose de sa vie même s'il pourrait trouver un emploi dans un métier qu'il exerce depuis 20 ans (et qu'il déteste!), au bénéfice de valeurs purement opérationnelles certes importantes, mais dont on ne voit pas bien pourquoi elles seraient exclusives.