Le Printemps des Poètes en danger !

Dominique Sorrente, au Scriptorium
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/ #6 Nous maintiendrons

2013-07-04 05:30

Le Printemps des Poètes a permis depuis des années une incroyable démultiplication des rencontres, lectures, événements autour de cette chose si rare et précieuse qu'on appelle poésie.
Il a permis que l'étonnement, le plaisir, la gratuité des mots et l'exigence des paroles et des écritures aillent sur les places publiques. Il a rendu plus visible ce bonheur des mots en travail
que les poètes transmettent, chacun à sa façon.

Les moyens matériels de la poésie sont infimes, comparés à ceux engagés dans d'autres secteurs d'activité. Cet infime demande seulement qu'on continue de le laisser respirer.

Nous poursuivrons, quoi qu'il advienne, à faire entendre cette liberté-là, rebelle à tout enrégimentement. Elle est le premier geste d'éducation à l'insaisissable. C'est l'honneur de la personne publique d'un pays comme la France de respecter cet espace rare et précieux et qui sait, de le protéger, particulièrement en période d'incertitude et d'anxiété communes.

La poésie n'est pas plus utile à l'Etat qu'au marché, et c'est justement ce qui donne à sa présence dans notre vie en société tout son prix.

Bienvenue dans le monde de vivants, Monsieur le Ministre.
À la table du Printemps des Poètes, la ferveur est toujours la première servie. Et la poésie avec son allure d'enfant terrible et rieur
repasse volontiers les plats de résistance.