Non à la suppression de la qualification par le CNU

grilhmor

/ #420

2013-06-24 20:14

Il est clair que la suppression du processus de qualification entraînerait un surcroît de travail considérable, notamment pour faire le tri entre les bons et les moins bons dossiers. Sa suppression renforcerait très certainement le localisme si on ne réforme pas les autres "filtres". La solution serait alors soit :

- De "durcir", si cela est encore possible, les conditions d'obtention du doctorat. Mais on prend le risque de rendre un exercice déjà très éprouvant psychologiquement en quelque chose d'inhumain, surtout pour les doctorants qui n'ont pas la chance d'être financés et pour ceux dont la direction de thèse est défaillante à tous les niveaux (scientifique, relation humaine...)

Ou

- De rendre moins opaque le processus de recrutement des MCF en proposant, pour chaque discipline, 3 catégories de postes où le public visé est clairement indiqué :

* des postes uniquement ouverts aux docteurs ayant fait leur thèse au sein de l'université qui recrute (ce qui permettrait de recruter des candidats compétents et dont on apprécie les qualités);
* des postes uniquement ouverts à ceux qui y ont effectué soit un post-doc, soit un contrat d'ATER, soit tout autre contrat de recherche en CDD...mais qui n'y ont pas fait leur thèse;
* des postes dévolus aux candidats extérieurs.

C'est une proposition utopique de ma part (surtout que, au vu de la pénurie de postes, il faudrait définir clairement les critères de choix entre 1 des 3 profils) et qui ne rendra pas parfaite le processus de recrutement ! Mais, en théorie, çà permettrait :
- Pour les profils 1 et 2, d'avoir la possibilité de faire du localisme de "qualité" (un très bon jeune docteur que l'on souhaite garder)
- Pour le profil 3, d'éviter le plus possible que les candidats ne se déplacent "pour rien" aux 4 coins de la France (en d'autres termes, qu'ils puissent avoir l'espoir réel d'être recrutés)