Non à la suppression de la qualification par le CNU

Contacter l'auteur de la pétition

Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Non à la suppression de la qualification par le CNU.

Bon sens

#276 Re:

2013-06-24 12:10

#10: -

Oui il existe des doctorats de complaisance. Oui les jurys de thèses valident des thèses qui ne devraient jamais l'être. Particulièrement dans les disciplines comme le Droit, où le doctorat est un sésame qui permet d'entrer à l'école d'avocat sans passer le concours. C'est un moyen pour l'université de se débarasser d'éléments encombrants, qui ont raté 3 fois le concours d'avocat (c'est dire leur niveau), mais que l'on considère ne pas devoir laisser "à la rue" puisqu'on leur a bien laissé obtenir un master.

Alors oui, il existe nombre de docteurs qui n'ont rien à faire à l'université et tout doctorat n'en vaut pas un autre. Supprimer le CNU si vous voulez, mais admettez que cela mérite plus qu'un trait de plume et impose une réforme de profondeur : revenir sur les passerelles automatiques ouvertes aux docteurs, restaurer de véritables mentions (éventuellement), et réévaluer les déboucher professionnels des master (et donc de l'ensemble des diplômes inférieurs ainsi que le niveau nécessaire à leur obtention).

Enfin, ça n'est pas une initiative du gouvernement, mais un amendement issu d'un groupe parlementaire minoritaire.


Visiteur

#277 Economie budgétaire

2013-06-24 12:12

Puisqu'il est question d'économie, que l'assemblée nationale vote la suppression de l'ANR - au moins son fonctionnement à hyper minima - qui provoque une incroyable dilapidation d'énergie, de temps et donc d'argent puisque cela revient à payer les collègues déboutés pour un travail qui n'aura pas de résultats scientifiques. Si le vote du Sénat était motivé seulement par des préoccupations financière, les sénateurs auraient également dû supprimer l'AERES au lieu de lui trouver un autre nom bien pompeux.

En fait, cette décision s'inscrit dnas le sillage de la LRU. Elle va dans le sens du délitement d'une profession qui, jusqu'à peu, était dotée de ses propres instances, certes regardées attentivement par le Ministère, pour contrôler son fonctionnement. Les universitaires sont en train de devenir de simples employés contraints d'obéir à leur président d'université, à leurs financeurs publics ou privés et à une machine à standardiser les comportements comme l'est l'AERES (via les critères d'évaluation et de classement des revues, etc.). J'ai signé la pétition en me pinçant le nez car je vois des collègues bien placés (au CNU par exemple !) s'empresser d'y apposer leur signature alors qu'ils n'ont jamais bougé pour protester contre la funeste loi LRU, dite loi sur l'autonomie des universités. Quelle blague !

Bref, la loi LRU et ses dérivés sont en train de transformer les universitaires et les universités en institutions HETERONOMES !

Visiteur

#278

2013-06-24 12:17

La qualification par une instance nationale demeure la seule barrière contre le clientélisme local et le pouvoir des coteries.

Visiteur

#279

2013-06-24 12:24

La qualification pour l'accès aux fonctions des postes d'enseignant chercheur est indispensable car réalisée au niveau national et donc garante d'une certaine objectivité et impartialité. La supprimer sans dispositif de remplacement pourra mettre en danger la qualité du recrutement des enseignants chercheurs.

Visiteur

#280

2013-06-24 12:24

La suppression de la qualification par le CNU nuit au maintien du caractère national des titres obtenus ; elle est un frein à la mobilité des enseignants-chercheurs sur le plan national et international ; elle ouvre la voie au clientélisme. C'est un recul de la lutte pour l'égalité des chances.

Visiteur

#281

2013-06-24 12:27

Les arguments invoqués en faveur de cette suppression sont en effet d'une pauvreté consternante. J'ai soutenu ma thèse puis été candidat à la qualification comme MCF il y a quelques mois, et je ne comprends absolument pas en quoi la procédure "pénaliserait tous les doctorants". Ce qui pénalise les doctorants et les jeunes chercheurs, c'est avant tout le localisme et le népotisme favorisés par les récentes réformes.
L'existence d'une instance nationale comme la CNU a le mérite de les limiter, et elle correspond à un devoir crucial de l'Etat, qui est de valider *au niveau national* les compétences des enseignants chercheurs. Le système actuel est évidemment perfectible. Mais rien ne justifie une suppression aussi absurde, dont les conséquences seraient catastrophiques pour la recherche française.

Visiteur

#282

2013-06-24 12:28

Ce que l'UMP n'osait pas faire, les socialistes l'ont fait...

Visiteur

#283

2013-06-24 12:35

Supprimer l'étape CNU, malgré ses imperfections, c'est laisser libre cours aux risques de copinage sans soucis de la qualité scientifique des dossiers, sans négliger l'aspect invasif d'une multitude de dossiers peu évaluables par un groupe réduit d' "experts" autoproclamés. Celà n'empêche pas de songer à réviser les procédures du CNU.

Visiteur

#284 Re: oui à la suppression

2013-06-24 12:49

#141: FF - oui à la suppression

Faire confiance aux universités : faire confiance à une université gouvernée par un président qui va favoriser magouilles et copinages et qui va maintenir son pouvoir grâce à cette politique? Bien-sûr après dix ou vingt ans de gestion de ce type qui conduira à la catastrophe, les responsables politiques locaux demanderont un coup de balai (et encore ce n'est pas si sûr : peut-être attendront-ils encore plus longtemps). Il y a fort à parier qu'ils confieront le destin de leur université à une autre équipe qui pratiquera la même politique de magouilles et de copinages, mais cette fois à son profit. Qui gagnera en définitive? Une poignée de médiocres mais ni la grande majorité des universitaires, ni les autres personnels et encore moins les étudiants qui n'auront de diplômes que le nom : ça marchera pendant les cinq ou six premières années pour la première génération de la gestion sous confiance et ceux qui viendront après subiront pendant vingt ans la réputation issue de la gestion calamiteuse issue de la fameuse confiance.

N'oublions pas que la démocratie n'est pas la loi de la majorité uniquement. C'est l'exercice de la volonté majoritaire dans un cadre légal régulé de façon à permettre une prise de décision après une réelle réflexion. Le cadre légal assurant, par exemple, le respect de la minorité.

 

Si vous pensez que la situation que j'évoque plus haut n'existe pas, c'est que vous ignorez tout de la situation de nombreuses universités françaises.

MG

#285 OUI A LA SUPPRESSION DU CNU!!!

2013-06-24 12:51

#278: -

Le CNU "une barrière au pouvoir des coteries"?? N'importe quoi, c'est tout le contraire... Quand on sait qu'au CNU, ce sont les disciples des mêmes Maîtres qui plombent toutes les autres écoles de pensée!!Que certaines universités y sont surreprésentées....

Le CNU ne sert à rien si ce n'est à favoriser ceux qui sont du sérail d'un petit clan qui fonctionne en circuit fermé et qui est contre toute nouvelle forme de recherche inovante!!

Le CNU est contre la pluridisciplinarité et ne favorise que le monodisciplinaire, qui ne permet pas de renouveler la pensée!!

Le CNU n'existe pas dans le monde, encore uen particularité française, comme Normale sup et son clanisme qui règnent en maître au CNU...


Visiteur

#286 Re: Re: Re:

2013-06-24 12:54

#27: - Re: Re:

Oui à l'obligation de mobilité dans la carrière.


Visiteur

#287

2013-06-24 12:55

C'est une ânerie verte qui fait rire jaune.
Comme l'écrit Germaine Tillion: " Je pense, de toutes mes forces, que la justice et la vérité comptent plus que n'importe quel intérêt politique".
La connaissance ne doit pas être soumise à la recherche du bien, sinon elle risque d'être biaisée. En même temps, notre saisie globale du monde doit aspirer à une justice qui encadre et transcende chaque vérité ponctuelle.
" Dire le vrai ne suffit pas, il faut aussi le juste."
AR

#288 IMPARTALITE DU CNU??? :))

2013-06-24 12:55

#279: -

Impartialité?? Quand on sait que dans les micro-domaines, où il n'y a que 4 spécialistes en France, on retombe toujours sur les mêmes experts qui ne qualifient pas les gens qui sont contre leur propre école??

Laissez-moi rire. Le CNU est un système mafieux, tout le monde le sait!

Oui, à sa suppression!


Visiteur

#289

2013-06-24 12:56

Personne ne veut du copinage et des magouilles locales. En conclure que le CNU est le rempart qui
permet de filtrer les meilleurs éléments pour le bien de la science et de l'humanité, ça fait rire.
Instaurons des critères transparents et connus de tout doctorant qui démarre une thèses (nombre de publis, durée de la thèse,...) et au moins, les règles du jeu seront claires dès le départ. Les perdants ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes.

Visiteur

#290 Re:

2013-06-24 12:57

#10: -

Ce que vous dîtes me semle très logique. Je ne vois pas ce que nous porte vraiment ce système de qualification, qui n'existe pas dans les autres pays (pour autant que je sache).

France Viso

#291 Re:

2013-06-24 12:59

#1: -

Auriez-vous autre chose à dire sur les universités, sur la recherche, sur la façon dont nous pouvons avancer, sortir de la précarité les jeunes qui s'engagent dans la recherche. Sur les recrutements,  à quoi servent les jurys, à quoi sert l'étape d'admissibilité dans les recrutements, c'est qui les intérêts locaux, c'est la qualification qui protège le potentiel de l'université, vous êtes ridicules face à la hauteur des enjeux.


Visiteur

#292

2013-06-24 13:01

Les arrangements entre collègues participant à un jury de thèse, contre services rendus en réciprocité, sont sans doute trop souvent pratiqués. Ce qui permet d'octroyer des titres de Docteur qui ouvrent ensuite aux concours publics de postes d'enseignants dans l' Enseignement supérieur et le reste à l'avenant. La recherche de l'excellence ou de la compétence propre à l'Université est ainsi sérieusement bafouée.On n'ose penser à ce qui peut résulter de telles conduites à intérêts fortement personnels.

Doubler cette faiblesse inhérente à toute entente entre collègues par la médiation des CNU est une nécessité absolue.
chriely
Visiteur

#293 Maintenir la qualification par le CNU

2013-06-24 13:09

Préparant une thèse en France et sachant comment fonctionne le CNU, j'ai à dire, bien qu'étranger, que le CNU est une instance de validation de très haut niveau et de grande qualité (fiabilité aussi) et, en aucun, cas ne produit pas plus de bureaucratie; tout au contraire, le CNU filtre le recrutement des professeurs en préservant un grand nombre de problèmes (entre autres le piston, le clientélisme par exemple). Provenant d'un pays où cette instance, très française au demeurant, n'existe pas, j'avoue en avoir assez de voir les candidats à un poste universitaire (qui est la plupart des fois déjà, dès l'appel à candidature, résérvé à qqun) les moins compétents, qualifiés et performants occuper (être nommés à) ce poste!
Faisons donc tout notre possible pour que cette injustice ne passe pas! On dit NON A LA SUPPRESSION de la qualification par le CNU ET ON DIT OUI A LA TRASPARENCE ET A LA PROMOTION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE!!!


Visiteur

#294 CLANISME DU CNU.................

2013-06-24 13:10

#228: Louise magre -

Oui, c'est le cénacle des copains, des coquins et d'un syndicat hyper puissant... Quand on n'est pas dans le bon syndicat, et qu'on n'a pas de "copains" en place et qu'on fait des recherches sur lesquelles aucun expert peut statuer, on commence fort mal dans la vie universitaire...

Combien de carrières de collègues ont ainsi été brisées. Tout le monde connaît au moins deux ou trois exemples...

visiteur

#295 Re:

2013-06-24 13:13

#2: -

La suppression ouvre la porte aux recrutements locaux. Mais ces recrutements sont 'locaux', dans la plupart des cas même maintenant, en perallèle à la parade centralisée.

L'adoption de l'amendement est absurde et aura des conséquences graves sur l'autonomie de l'universiité. On ne peut pas adopter un amendement ou une loi sans consulter la communauté professionnelle, sans débattre. C'est une autre question. Ne pas permettre une ingérence pareille est une question de principe.

P. Roust

#296 Re: Re:

2013-06-24 13:22

#103: - Re:

MOI NON PLUS .....

Electron libre

#297

2013-06-24 13:24

Nombre de recrutements se font en fonction de la capacité d'un candidat à ne pas faire d'ombre à un potentat local et à venir renforcer son équipe de "disciples". Il n'est pas rare, euphémisme, que l'on sache le nom de celui ou celle qui sera recruté(e) avant de lancer le "concours" et ça ce n'est pas nouveau. Aussi un "esprit" brillant mais ne faisant pas partie d'un réseau n'a pas à peu de chances d'être recruté comme Maître de Conférences, notamment.

Du coup, il passe, repasse voire repasse la qualification tous les 4 ans dans une voire deux sections. Il est qualifié, oui ! Mais à quoi cela sert-il si les postes sont réservés, fléchés, profilés ? Dans ces conditions, la qualification n'est pas vue comme un élément d'égalité et de transparence mais comme un obstacle supplémentaire pour ceux qui ne souhaitent pas faire allégeance à un "gourou" local, surtout quand celui-ci ne brille pas ou plus du point de vue académique et que son "heure de gloire" est au mieux passée depuis longtemps.

A recruter des gens qui ne vous font pas d'ombre, qui procéderons de la même manière, vous creusez la tombe de la recherche et de l'université française. Et ce n'est pas le nombre de publications dans les revues à comité de lecture qui change quoi que ce soit, car il y a des spécialistes du "saucissonnage" des papiers et des listes pléthoriques d'auteurs qui permettent de multiplier leur nombre. Pas seulement en France, il est vrai.

Par contre, ne vous en déplaise, je ne vois pas émerger des personnalités scientifiques (domaine que je connais) du niveau des Einstein, De Broglie, Boltzmann, Dirac, Pauli, Schrödinger, Heisenberg, par exemple. Et ce même parmi les prix Nobel depuis plus de 20 ans.

Est-ce que ces "géants" auraient passé le "filtre" de la qualification ? Ont-il écrit suffisamment de papiers avant d'être connus ? Avaient-ils à l'époque le bon indice de citation ? J'en doute fortement.

Quant à la question de la prise en compte de la partie enseignement dans les évaluations laissez-moi rire. Ce n'est pas parce qu'un dossier fera montre d'un nombre conséquent d'heures données, qu'il permettra de savoir si le candidat est ou non un bon pédagogue. Il suffit d'aller assister aux cours magistraux de certains professeurs pour se demander comment on a bien pu envisager de leur confier cette charge d'enseignement. Sans compter ceux que cela fait marrer et qui se vantent de réussir à vider dès la fin de leur premier cours leur amphithéâtre à 90 %...

Ailleurs, il arrive que l'on distingue les professeurs pour la recherche de ceux de l'enseignement. En France ce n'est pas le cas et c'est bien dommage pour rester poli.

Supprimer ou conserver la qualification en l'état ne changera rien à ces aspects, j'en ai bien peur. Mais traiter ces questions comme d'autres soulevées dans d'autres commentaires, demande peut-être plus d'effort que de "gueuler" contre le gouvernement qui laisserait faire (bien content) ou certains représentants (députés ou ici sénateurs) qui n'ont effectivement peut-être pas une bonne pratique et/ou connaissance de nos métiers voire de les agonir de qualificatifs fort peu charitables.
Leur expliquer la "bonne parole" sera d'autant plus difficile que celle-ci restera empreinte d'intérêts de classe par trop présents, même de manière subliminale.

Voici exposées quelques unes des raisons pour lesquelles je ne vois pas comment je pourrais signer cette pétition pour conserver la qualification.

xeo

#298 OUI a la suppression de la qualification

2013-06-24 13:24

Enfin une bonne nouvelle !

Ca n'existe pas au CNRS et vous ne me direz pas que ça nuit a la qualité des recrutements. Ca fera du bien d'enlever ce reste du mandarinat, il était grand temps temps.

Visiteur

#299

2013-06-24 13:35

Je m'adjoins sans hésitation à cette pétition qui préserve le rôle indispensable du CNU, instance qui par ses fonctions participe activement au maintien du niveau scientifique minimal requis pour accéder aux fonctions universitaires et qui, plus largement, de par sa mission, a une vision distanciée du déroulement des carrières.

Visiteur

#300

2013-06-24 13:35

Dans le contexte d'une autonomie de plus en plus poussée des établissements, la procédure de qualification nationale, délivrée par une instance constituée principalement d'élus, est indispensable!