Que la Justice soit vraiment faite !

Le conducteur du véhicule qui aurait mortellement fauché une jeune fille, vendredi, à Aurillac, a été mis en examen pour homicide involontaire avec délit de fuite et dénonciation mensongère. Les trois passagers sont poursuivis pour non-assistance à personne en danger.

Quatre personnes ont été mises en examen hier par le juge d’instruction d’Aurillac, trois jours après le terrible accident qui a coûté la vie à Marion, une adolescente de 16 ans. En traversant la chaussée à hauteur du centre commercial de Marmiers, à Aurillac, la jeune fille a été fauchée par une voiture qui a pris la fuite, vendredi, vers 20 h 40. Elle est morte sur le coup.

Soupçonné d’être le conducteur, un trentenaire résidant dans l’agglomération aurillacoise, a été interpellé. Il était allé déclarer le vol de son véhicule, le samedi matin, à la gendarmerie d’Aurillac. Intrigués par les incohérences dans ses déclarations, les gendarmes ont fait le rapprochement avec l’accident survenu la veille.

L’homme a été interpellé samedi après-midi, ainsi que trois autres personne : l’épouse du conducteur, le beau-frère et un ami, tous âgés d’une trentaine d’années qui auraient été à bord de la voiture lors du drame.

Après l’ouverture d’une information judiciaire, le conducteur présumé a été mis en examen pour homicide involontaire avec délit de fuite et dénonciation mensongère. Son épouse a été mise en examen pour dénonciation mensongère et non assistance à personne en danger et les deux autres personnes interpellées pour non-assistance à personne en danger.

Le chauffeur présumé a été présenté hier soir au juge des libertés et de la détention, qui a décidé son placement en détention provisoire. Laissés en liberté, les trois autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire.

Les investigations se poursuivent afin de déterminer les circonstances exactes de l’accident. Les quatre trentenaires avaient dîné dans un fast-food d’Aurillac quelques minutes avant le drame. Le test d’alcoolémie réalisé le lendemain s’est révélé négatif. Les résultats du dépistage de stupéfiants n’étaient pas connus hier. L’instruction permettra peut-être de dire si la vitesse est en cause.

L’émotion est grande depuis vendredi soir à Aurillac. Une marche silencieuse, organisée dimanche après-midi sur les lieux de l’accident, a réuni cinq cents personnes : des parents, des adolescents et des habitants du quartier de Canteloube-Marmiers, où la jeune fille habitait.

Sur Internet, les amis de Marion ont créé plusieurs pages sur les réseaux sociaux afin de lui rendre hommage. Elles rassemblent déjà plus de 5.000 soutiens.

Une cellule d’aide psychologique a été mise en place hier au lycée Raymond-Cortat, où l’adolescente était scolarisée. 

ARTICLE DE LA MONTAGNE DU 24/03/2015

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