Halte au tapage nocturne (quartier de l'Ecole Polytechnique)

Bonjour

 

La lettre a été envoyée au maire du cinquième et au préfet de Paris au mois de mars, comme convenu. Merci à ceux qui ont pris la peine de signer cette pétition.

Une association de quartier s'est créée parallèlement afin de traiter de ce problème. Nous y avons adhéré et nous faisons désormais cause commune pour avoir plus de poids. N'hésitez pas à la contacter à cette adresse:

droit.au.sommeil.5@gmail.com

 

 

 

Vous habitez le quartier de l'Ecole Polytechnique (rues Montagne-Ste-Geneviève, de l'Ecole Polytechnique, Laplace, Descartes...) ?
Vous êtes régulièrement dérangé dans votre sommeil par des conversations interminables, des cris et hurlements, provenant de la rue ?

Si vous aussi, vous trouvez que la situation devient invivable - mais non pas une fatalité - joignez-vous à nous en signant cette pétition en ligne.

Vous trouverez ci-dessous la lettre que nous enverrons à la mairie du 5ème arrondissement et au préfet de Paris.

N'hésitez pas à revenir sur ce site pour vous tenir informé de l'évolution de ce dossier.


Au nom de tous les pétitionnaires figurant sur la liste ci-joint, je me permets de vous adresser ce courrier pour vous faire part des nuisances sonores dont nous sommes victimes et ce en votre qualité de maire et de chef de la police municipale. Une telle démarche, nous osons l'espérer, reflète la gravité que pose cette atteinte à la qualité de vie de nombreux riverains, fort soucieux à ce sujet, comme le relèvent d'ailleurs des services de la mairie d'arrondissement.

En effet, cela fait maintenant plus d'une dizaine d'années que bon nombre  d'entre nous, habitant la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, aux alentours de la place devant l'ancienne Ecole polytechnique, constatent, depuis le début de l'année 2010 particulièrement, une augmentation importante d’agressions sonores provoquées par des gens dans la rue, surtout après 1 heure du matin.

Il est en effet devenu difficile de dormir une bonne partie de la nuit, et quasiment quotidiennement en été, car des gens hurlent dans la rue ou sonnent même gratuitement à la porte des immeubles. Il semble évident que ces personnes sortant des différents débits de boisson tolérés dans le quartier et se rassemblant en petits groupes dans la rue, poursuivent en quelque sorte leur soirée en boîte sur la voie publique jusqu’à l’aube. Ce tapage nocturne devient franchement insupportable. Pour le moment, les résidants prennent sur eux en réussissant à contenir leur colère, mais peut-on raisonnablement demander à des gens excédés de continuer à le faire dans cette situation ?

La police a déjà essayé d'intervenir en acceptant volontiers et à plusieurs reprises de venir disperser les groupes, mais cela n'est manifestement pas suffisant. Par ailleurs, la personne au service des débits de boissons du Commissariat du 5ème arrondissement a accepté de rencontrer, un voisin et moi, au mois de juin 2010. Après une longue discussion, elle nous a assuré que notre visite ne resterait pas sans suite mais qu'en tout état de cause, il était difficile pour la Police de faire quelque chose à long terme. Ainsi, continuer de faire appel à leurs services ne paraît guère utile.

Abritant de nos jours un ministère, la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève jouit depuis longtemps d’un passé prestigieux . Il est vrai aussi qu’elle a toujours été un endroit convivial et sympathique, très apprécié à juste titre, dans lequel les gens aiment sortir. Toutefois aujourd'hui, elle ne l'est plus qu'en journée et début de soirée puisque, au-delà d’une certaine heure, cette voie publique semble avoir été choisie par des gens de différents quartiers plutôt comme lieu de défoulement.

Il n’est absolument pas normal que ses habitants et ceux des rues voisines, dont certains y résident depuis très longtemps, aient été contraints de partir se loger ailleurs vu que le quartier devient une zone où le droit naturel de dormir  à peu près convenablement n’est plus tout simplement garanti. Dans ces conditions et après différentes démarches qui se sont avérées vaines, nous sommes amenés à constater que les établissements concernés se trouvent manifestement dans l'incapacité d’assurer un minimum de règles de conduite à leurs consommateurs irrespectueux. Comment justifier alors le maintien de toute dérogation à l’heure légale de fermeture ?

Il en est d’ailleurs de même pour les discothèques qui peuvent très bien être fermées plus tôt que l'heure légale sur décision de l’autorité administrative. En effet, le Préfet peut prendre un arrêté de limitation des horaires voire de fermeture administrative pour une durée qui ne peut excéder 6 mois "en vue de préserver l'ordre, la santé ou la moralité publique".

Ainsi, en vos qualités respectives de maire et de préfet, il nous semble indispensable que vous preniez toute mesure que vous jugerez utile pour assurer la tranquillité des habitants de la rue dont vous avez l'administration (article L. 2212-2-2°  du code général des collectivités territoriales).

D’avance, nous vous remercions de nous indiquer ce que vous comptez faire pour remédier à ce problème de santé publique qui touche personnellement vos administrés. Il va sans dire que toute médiation risquerait d’être sans résultat dans la mesure où le tapage nocturne lui-même provient d’une clientèle constamment changeante et donc difficilement identifiable.

Je reste bien évidemment à votre disposition pour toute information complémentaire dont vous auriez besoin. 


Je vous prie d'agréer, M. le Maire, l'assurance de nos sentiments respectueux.