placeaupeuple_aseslangues_asescultures

Quoted post

Marie-Jeanne Verny

#14 Sur le blog de rené Merle

2012-04-20 10:18

#13: -

 

Pour avoir depuis des années défendu, associativement, et ardemment, l’espoir de la République démocratique et sociale qui était au cœur des insurgés de décembre 1851, pour avoir popularisé dans « mon » Sud-Est, et au-delà, la responsabilité citoyenne de ces humbles qui, alors que tant se résignaient,  surent se lever pour défendre le présent et ouvrir l’avenir, je ne peux que voter Mélenchon - Front de Gauche ce dimanche venant.

Je n’ai pas fait partie initialement, ce blog en témoigne, des inconditionnels du candidat, tant à cause de certaines de ses positions passées sur l’Europe et de son engagement mitterandien que, la personnalisation inhérente à ce type d’élection aidant, l’affirmation de son autorité charismatique.

Je n’avais pas imaginé que sa candidature puisse ainsi, non pas créer, mais révéler et cristalliser, la persistance chez les anciens, et le relais passé à des plus jeunes, de ce radicalisme (je prends le mot à son sens étymologique, dépourvu de toute tiédeur) communiste (je prends le mot à son sens étymologique, celui de la vie en commun, pour le bien commun, et du respect pour le « commun », c’est-à-dire le peuple).  Radicalisme communisme inscrit depuis des générations dans notre histoire de luttes, et la richesse de ses différents courants (parfois conflictuels !)…

Cette cristallisation, dont le « vote utile » dès le premier tour minimisera sans doute l’importance réelle, se réalise sur des espérances qui n’ont rien de chimérique, appuyées d’un grand courage politique ; dorénavant, le candidat de l’alternance institutionnelle, qui nous débarrassera sans doute du sortant, ne pourra ignorer que tant de citoyennes et citoyens affirment que la République démocratique ne peut pas être celle de la perpétuation des institutions actuelles, que tant de citoyennes et de citoyens affirment que la République sociale à gagner ne se fera que dans la lutte ouverte contre la domination du Capital. Qu'en adviendra-t-il ? Quelles formes prendra le regroupement actuel autour du candidat ? De quelles actions sera-t-il le ferment ? Il y a une vie après l'élection. Chacun comprend qu'elle ne sera pas facile, mais qu'elle peut être passionnante.

http://rene.merle.charles.antonin.over-blog.com/article-vote-melenchon-front-de-gauche-103349550.html


Réponses

Marie-Jeanne Verny

#15 Sur le blog de rené Merle

2012-04-20 10:20:48

et aussi cet article très pertinent sur la caricaturisation du débat politique

Vendredi 13 avril 2012

On peut lire sur un communiqué publié voici quelques jours par l’Institut d’Études Occitanes : « Les manifestations du 31 mars ont été un véritable succès en rassemblant dans la plus grande partie des territoires de la République française (*) plus de 60 000 manifestants pour la reconnaissance du droit des langues et cultures régionales. (* A Toulouse, Quimper, Bayonne, Perpignan, Ajaccio, Strasbourg, Metz, Lille, Annecy, Poitiers, etc.) » [http://www.ieo-oc.org/Presidentielles-2012-position-des].

On peut déjà se demander ce que signifie pour l’I.E.O « territoires de la République ».

Mais la suite interroge encore plus :

« Les engagements des candidats à la présidence de la République montrent un clivage marqué entre nationaux-jacobins qui campent sur le dogme « d’unicité du peuple français » et démocrates favorables à un véritable statut de droit des langues régionales dans la Constitution, notamment par la ratification de la Charte des langues régionales ou minoritaires du Conseil de l’Europe, fondée sur les principes universels des droits de l’homme et de la démocratie. »

Ainsi donc la France serait divisée entre Nationaux-Jacobins, par définition non démocrates, et Démocrates : la ligne de démarcation étant le statut des langues régionales. On croit rêver, en ces temps où plus que jamais les Français s’interrogent sur l’avenir politique, économique et social de la Nation, et où le clivage est entre ceux qui veulent que continue la politique actuelle de régression sociale et d’autoritarisme, et ceux qui veulent que soit vraiment mis en application l’article initiale de notre Constitution : « La France est une République laïque, démocratique et sociale ».

À propos de la ratification de la Charte des langues européennes, en dressant la liste des candidats partisans, hostiles, ou indifférents , l’IEO non seulement caricature ou falsifie des positions, notamment celle du Front de Gauche, mais feint d’ignorer que le débat partage les sympathisants de tous les courants politiques. L’IEO ignore résolument le fait que, parmi les manifestants du 31 mars en faveur des langues régionales, se trouvaient bien des partisans de ceux qu’il désigne comme non démocrates, et notamment de nombreux militants du Front de Gauche, partisans d’une modification tant de la Constitution que de la Charte, afin d'en permettre la signature.

Cette position sectaire et pleine de morgue de l’I.E .O est de sa seule responsabilité, je n’en fais pas partie, et je laisse à ses adhérents le soin d’y réfléchir.

Mais ce qui me désole le plus est de voir s’étaler une fois de plus l’inculture historique et la suffisance à propos du mot « Jacobins », auquel l’apposition de l’adjectif « nationaux » éveille, par assonance, des souvenirs de dictature brune. Que les responsables nationaux de l’Institut d’Études étudient donc aussi l’histoire, qu'ils lisent ce qu'écrivait Jaurès (dont ils se gargarisent des positions sur la langue occitane) à propos de ces terribles Jacobins…