pourquoi les candidats ne parlent jamais du handicap mental?

Quoted post

marinette

#32 Re:

2012-02-03 00:41

#31: paranoïa -

Demander des moyens supplémentaires pour accompagner, aider nos enfants autistes, est-ce aller à l’encontre des parents ? Soyons un peu raisonnables ! Ma fille va avoir 18 ans, et elle n’a pas eu les moyens intellectuels de suivre un cursus lambda. Tant mieux et bravo si certains enfants y parviennent et bravo aux parents qui ont « réussi ».

Moi, je me bats pour ma fille depuis 16 ans. Aujourd’hui, je sais qu’elle ne pourra pas vivre de façon autonome parce que malgré tous nos efforts (je vous ferai grâce du parcours que nous avons suivi ensemble) elle n’en a pas les capacités. Est-ce pour autant qu’il ne faut pas se battre et demander qu’elle puisse vivre sa vie d’adulte dans un lieu où elle sera avec d’autres gens de son âge, où elle pourra goûter les plaisir de la vie, avec des gens formés qui pourront l’aider à progresser, à échanger, à s’enrichir de tous les moyens qui lui seront offerts ? Vaut –il mieux la garder à la maison avec des parents vieillissants ? Et quand nous ne serons plus là, qui pourra l’aider ? Je me suis battue pour ma fille, avec tous les moyens dont je disposais, je continue à le faire et le ferai jusqu’au bout ! Je ne veux que du bonheur pour elle et je ne comprends pas ces querelles de clocher ! Si tous les parents unissaient leurs forces au lieu de batailler,  quel chemin nous ferions ensemble ! Vous fustigez les prises en charge psy, c’est refuser à nos enfants l’accès à des aides qui, quand ils en ont la maturité, peuvent aussi les soulager de leurs douleurs ( aujourd’hui, bon nombre de gens qui ont un mal être consultent) Nos enfants eux, n’auraient pas le droit d’aller mal et de se faire aider… Ne les considérez vous pas comme des personnes à part entière ?

Ne vous y trompez pas, je suis pour les méthodes comportementalistes, je les encourage et les utilise. J’y ai aussi vu parfois des excès, des abus de pouvoir, qui frisaient la maltraitance. Nos enfants sont extra-ordinaires ! Laissons nous le choix de trouver les moyens de les (nous) aider !

Je pense par contre qu’il est extrêmement important de s’unir pour demander aux pouvoirs publics de nous donner ces moyens.

Commençons par nous respecter les uns les autres dans nos opinions sinon comment pourrions nous demander aux autres, les neurotypiques de respecter nos enfants dans leurs différences ?

Une maman parmi tant d’autres.

Réponses

guitoune

#37 Re: Re:

2012-02-03 16:14:51

#32: marinette - Re:

nous fustigeons la prise en charge psychanalytique, car elle est destructrice .. Je connais des établissements pour adultes, où il n'y a pas de psychanalyse, mais où il y a des éducateurs, des psychologues, des orthophonistes, des psychomotriciens, des psychiatres (non psychanalystes) et ces adultes y sont heureux, certains qui n'avaient pas connus l'éducatif ont fait des progrès énormes, beaucoup ont vu leur lourd traitement médical diminué (ils sortaient d'hopitaux psy où ils végétaient, complétement détruits par les neuroleptiques, les anxiolitiques ou d'ime non éducatif ......) . Et une question, pourquoi pensez-vous les établissements comportementalistes n'ont pas de personnels qualifiés pour aider dans la douleur ???? il faut être psychanalyste pour ça ??? Mon fils, qui avait un diagnostique d'autiste sévère, a été éduqué avec le pecs (méthode de communication par image). En 6 mois de pecs, il a appris à communiquer et à parler (faire des phrases complètes) .. aujourd'hui, il a 13 ans, et il est au collège, en 5è classique. Il y a 10 ans, la psychiatre (proche de la cippa) nous disait qu'il valait mieux qu'il aille en hdj, et pas à l'école ... et que l'orthophonie n'était pas neccessaire car il ne parlait pas. Nous ne l'avons pas écouté, heureusement. Avec un diagnostic d'autisme sévère, rien n'était gagné et pourtant ... J'ai évité à mon fils le parcours classique que l'on propose à tout enfant autiste, que que soit son niveau, l'hdj, l'ime pour finir au mieux en mas et au pire en hopital psychiatrique ... je serai aussi une maman vieillissante, mais c'est pas une raison pour accepter n'importe quoi pour mon fils ... Sinon, quand mon fils ira mal, et oui, ça peut arriver, comme pour tout enfant, j'irai voir un psychologue de bonne qualité, càd, qui met freud et lacan au placard.

Les changements que nous demandons, ne pénaliseront pas la prise en charge des adultes, bien au contraire ... aider les "soignants" psychanalytiques à obtenir ces fonds, ce serait sacrifier encore une génération, accepter des pratiques barbares comme le packing  .... il y a eu déjà assez de dégat ..

Quand aux querelles de chapelles, si les psykk arrêtaient de s'accrocher à nos enfants et à l'argent que cela leur rapporte, s'ils acceptaient d'évoluer avec les pratiques qui se font partout ailleurs depuis plus de 20 ans, elles n'existeraient pas.

maman de guillaume