Pour le renvoi de Martineau

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derf

#119 Re: Re: Re:

2016-02-16 01:15

#117: - Re: Re:  

 Pas les moyens???   de quoi tu parles l'anonyme? les maisons pour femmes battues se comptent par dizaines, les places qu'elles ont se comptent par centaines voir par miliers. Et les places qui sont prises et reprises par les mêmes femmes qui au lieu de sagement prendre logement et refaire leur vie une fois sortie retournent d'elle même auprès du tortionnaire sont un phénomène connu. Le syndrome de femmes battues existe et c'est bien sur dommage lorsque c'est rendu à ce point. Mais à la base peut-on prendre comme une alarme le gars qui nous dit "eh c'est nono de revenir" (on s'entend c'est de revenir qui est "nono" si c'était la femme qui l'était il aurait écrit qu'elle est nounoune si c'était ce qu'il voulait dire) (au plus il dit que les femmes sont nounounes parfois, ok, mais il a dit parfois est-ce qu'il a dit que les homme ne sont jamais nonos? pantoute ils sont nonos, parfois, eux aussi) Bref, il dit: "eyh gang on s'entends tu que c'est nono?" puis voila que des femmes (et des homme aussi) à qui il souhaitait un meilleur avenir, pour qui il souhaitait une prise de conscience de tous ses lecteurs sur des problèmes réels touchant la condition féminine enlèvent l'attention au message qu'il voulait vraiment passer pour mettre l'emphase sur le fait qu'il a dit fille et nono dans la même phrase... mais ayant échoué leur compétence de lecture, ils et elles n'ont pas vu que le qualificatif nono ne se rapportait qu'à l'action poche que font des femmes et non pas aux femmes elles-mêmes... beau dérapage. 

Réponses


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#121 Re: Re: Re: Re:

2016-02-16 03:14:00

#119: derf - Re: Re: Re:  

Les maisons pour femmes battues ne suffisent pas, elles ne sont pas assez nombreuses et il n'y a pas assez de services d'intervention, il y a rarement de la place et de plus, presque aucunes n'offrent de suivi à l'externe ce qui veut dire que pour avoir un suivi psychologique tu dois être hébergée sur place. Les maisons d'hébergement sont là uniquement en cas de crise mais pour sortir d'une relation abusive, il faut un suivi à long terme. Beaucoup de femmes n'ont plus les moyens d'aller se faire soigner dans le privé, l'argent étant un moyen de controle utilisé par l'homme violent.

Et tu te trompes quand tu penses que ce sont toujours les mêmes femmes qui y retournent. 

Quant aux lois, elles condamnent les violences physiques mais il est très difficile de condamner les violences psychologiques et c'est surtout ce type de violence qui explique le syndrome de la femme battue dont tu parles... 

Les violences physiques sont condamnées par une peine au criminel mais si tu as des enfants avec un(e) ex-conjoint(e) violent(e) (parce que oui, il y a aussi des hommes qui se font battre mais ça Martineau a oublié d'en parler), le civil ne tient pas compte du jugement au criminel dans les droits d'accès. Ce qui veut dire que si ton ex t'a battue, laissée pour morte, tu dois aller avec tes enfants le visiter en prison et quand il sort, si il obtient des droits d'accès sans supervision (il n'y a que 2 maisons de supervisions à Montréal pour les droits d'accès), le juge t'oblige à te déplacer et à revoir ton ex violent, humiliant, maltraitant car c'est soi disant bon pour les enfants. Le savais-tu ça? Penses-tu que c'est aidant comme contexte pour refaire sa vie de devoir cotoyer et partager l'autorité parentale avec ton bourreau?

Ah au fait, saches que les stéréotypes véhiculés par Martineau sont faux et que la plupart du temps, la violence apparait avec par exemple, la naissance d'un enfant car la femme est plus vulnérable et celui qui a une tendance à se laisser aller à la violence conjugale va se révéler dans cette situation et crois moi c'est pas écrit sur leur front qu'ils sont violents, la plupart sont charmants et doux au début... vas lire sur les manipulateurs ce sera plus instructifs que Martineau.

Le syndrome de la femme battue comme tu l'appelles si Martineau voulait tellement le dénoncer, il y avait surement une façon moins humiliante de le faire. Informer le monde au lieu d'y aller avec des stéréotypes dégradants... À ton avis que va penser un homme violent en lisant ce texte? 

Puis pour finir, je reste anonyme car je suis une femme victime de violence et non, je n'y suis jamais retournée, pas une seule fois et ça ne m'arrivera plus jamais! Mais je peux te dire que la loi ne m'a vraiment pas aidée et que je comprends qu'une femme puisse baisser les bras et y retourner... Je maintiens que les lois doivent être revues et condamner lourdement le harcèlement et l'intimidation même quand ils s'exercent au travers de droits sur les enfants. En France, ils l'ont fait et même si ça a été difficile, après avoir formé les différents intervenants de tous les milieux (psy, juge, policier, etc...) la loi et le système reconnaissent la violence psychologique (y compris quand elle est post-conjugale) et les femmes l'utilisent pour se défendre et se protéger.

Au Québec, on parle de tout ça mais la loi ne suit pas.

 

Penses-y...

 

Eric Paquette

#133 Re: Re: Re: Re:

2019-08-23 15:21:02

#119: derf - Re: Re: Re:  

Le problème avec les personnes ( je dis personne car il y a des hommes aussi ) dans des relations toxiques, c'est que ces gens croient qu'en aimant encore plus leurs partenaires ils changeront. Ma mère faisait plus d'argent que mon père et ça n'a pas empêché qu'elle s'est faut battre durant 13 ans. Elle ne revenait pas avec mon père parce qu'elle n'avait pas les moyens d'être seule... elle revenait car elle l'aimait profondément. Les émotions sont des choses qui ne se rationaliser pas et l'espoir de voir l'être aimé devenir celui qu'on désir est un mirage qui est parfois plus réel que la réalité elle-même. Souvent la seule chose qui fait que l'on s'éloigne de ces gens toxiques c'est quand l'on frôle la mort, c'est ke font du baril. L'idée de souffrir par amours et bien ancré dans l'imaginaire collectif. Merci aux romantiques, Roméo et Juliette et cie.

abcdef