Solidarité avec les prisonniers politiques palestiniens en grève

Les Gazaouis solidaires des prisonniers grévistes

Par le Centre d’information francophone Ziad Medoukh

Le jeudi 10 mai 20012, l’équipe du Centre d’information francophone du département de français de l’université Al-Aqsa de Gaza, s’est rendue sur la Place du Soldat inconnu de la ville de Gaza, où se dressaient de grandes tentes rassemblant des dizaines de personnes, hommes, femmes, jeunes gens et enfants, ainsi que les familles des détenus, en solidarité avec les prisonniers en grève illimitée de la faim depuis plus d’un mois.

Ce rassemblement a commencé le 17 avril dernier, le jour où, dans les ghettos israéliens, plus de 2000 prisonniers palestiniens ont entamé une grève de la faim historique, pour des revendications légitimes et l’amélioration de leurs conditions de détention.

Notre équipe a rencontré beaucoup de participants à ce rassemblement, et parmi eux, beaucoup de grévistes de la faim qui soutiennent les occupants des geôles israéliennes détenus dans des conditions inhumaines

Ces tentes sont fréquentées quotidiennement par des centaines de Gazaouis dont des prisonniers libérés, de toutes tendances, politiques et sociales, qui viennent témoigner de leur solidarité et partager le combat des estomacs vides des 2000 prisonniers.

Ces Gazaouis sont très déterminés et parmi eux des handicapés et des personnes âgées même ont la volonté de poursuivre leurs actions jusqu’à la liberté de tous les prisonniers palestiniens.

Monsieur Assad Saleh, prisonnier libéré l’année dernière et père de deux prisonniers qui en sont à leur 5ème année d’emprisonnement, a commencé sa grève de la faim il y a 15 jours. Il dit que le combat est cette fois-ci différent, car tous les Palestiniens sont derrière le mouvement des prisonniers jusqu’à ce que le dernier d'entre eux sorte des centres de détentions.

La mère du prisonnier Al-Makadma, en grève de la faim depuis une semaine, a adressé un message au monde entier afin qu’il bouge pour soutenir ces prisonniers qui font preuve d'une résistance remarquable en dépit de toutes les mesures de l’occupation.

Quant à la mère du prisonnier Rami Ouda, elle a mentionné que, malgré son âge, elle va rester mobilisée dans ce lieu de rassemblement jusqu’à la réalisation de toutes les revendications des prisonniers.

Malgré la situation critique de quelques grévistes de la faim dans ces tentes de solidarité, et leur transfert fréquent vers les hôpitaux soit, mobiles sur place, ou autres, tous les solidaires sont déterminés et mobilisés jusqu’à la liberté de tous les prisonniers, jusqu’à la liberté, jusqu'à la justice!