CPI-cachin


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/ #148 Certains "traumatismes" ont leur utilité.

2012-03-07 03:19

Tout ceci est un peu ridicule : combien de parents laissent leurs enfants regarder la télé (films, journal télévisé, émission débilitante), écouter la radio (sky rock en soirée), surfer sur internet, jouer à des jeux vidéos non adaptés, etc ?
Il y a ici bien plus de risques de traumatismes (non encadrés par des adultes) que la lecture d'un livre, aussi crû soit-il.
Je me souviens qu'en CM1 / CM2 je dévorai tous les livres de ma bibliothèque municipale.
Je me souviens qu'une partie des livres (=la zone "adulte" de la bibliothèque)
m'était interdite d'emprunt. Je me souviens que j'essayais souvent "d'arnaquer" les bibliothécaires en tentant de glisser certains ouvrages litigieux entre 2-3 livres de poche anodins : j'ai ainsi pu lire Freud, des BD adultes, etc.
J'ai des souvenirs de choses chiantes à lire, mais pas de scènes traumatisantes.
Je me souviens fort bien en revanche de cauchemars dû à des lectures de livre pour la jeunesse : univers un peu angoissant de maison abandonnée, de château hanté (bibliothèque verte), etc, de sorcière dans un placard [rue Broca], de parents ET (roal dahl) etc, de chevaux morts dans des batailles chez Jules Verne, etc.


En quoi le récit d'une scène de viol est-il plus traumatisant (ou préjudiciable pour la formation de ces futurs adolescents, de ces futurs citoyens) que d'éclater la tronche d'un quelconque adversaire avec une épée, des combats des boxes, que d'avoir des interfaces qui valorisent la violence comme mode d'expression ou de solutions aux conflits ?

A l'inverse, le passage incriminé est du bon côté de la morale : le méchant fait des choses méchantes. L'action révulse. On n'est pas d'accord avec cet action, on méprise le violeur.
Il ne faut pas confondre le mépris (sain) envers le violeur et le mépris (un transfert quelconque) envers l'auteur, le lecteur, le livre, etc.

En se confrontant au mal, on augmente son sens critique et son aptitude à lutter contre le mal
(à le gérer psychologique quand ils en voient, etc).

Il faut mieux y être confronter en fiction (=dans un livre) que dans la vie.
Est-ce que des enfants de 11 ans peuvent "encaisser" cette confrontation brusque au mal ?
Il y a quelques années, un dessin animée (Clémentine) était aussi très osé/iconoclaste en la matière (mort de héros [animal], accident de héros) : c'était traumatisant. De la même nature que la mort d'un animal de compagnie pour un enfant. Mais le mal restait clairement identifiable,
et donc l'enfant spectateur pouvait surmonter son traumatisme.

L'enfant peut parler avec le maitre, avec sa famille pour surmonter le traumatisme.

Une signalétique (indication de tranche d'âge, etc) sur toutes ces choses peut sans doute aider à éviter les impairs. Mais je serai curieux de savoir à quel point, pourquoi, comment, certains enfants ont été traumatisés. (à ne pas confondre avec : surpris, choqué, etc).

Il ne faut bien sûr pas que des enseignants jouent les apprentis sorciers en vérifiant à quel âge on a assez de recul, de langage, de jugeote pour être confronter à des actions immorales, choquantes, que l'enfant perde de son insouciance. J'imagine qu'on a assez de recul de nos jorus avec des milliers détudes de phychologues pour nous éclairer sur ces questions...