NON A LA FERMETURE DES CAMPINGS DE ST BEAT

sandrine

/ #12 c'est un peu ce qu'on avait proposé avec le festival solidaire Sortie de l'eau

2013-10-10 18:59

Saint béat village de mon enfance.
Mes racines, mon histoire,
Près de la frontière espagnole, en remontant le cours de la Garonne qui a tout dévasté,
Je remontais le cours du temps, racontant ici et là les cabanes, les historiettes, les amourettes, les anciens, leurs valeurs,
Mais Saint Béat est beaucoup plus qu’un souvenir, c’est un village taillé dans le marbre,
Solide et solidaire, c’est une âme, qui a traversé les âges celle du sourire et du partage
Bien sûr comme dans tous les villages il y a les grincheux, les jaloux, les envieux,
Mais au final « grâce à ce carnage » il en est ressorti une chose : la solidarité et le partage.
J’ai entendu « on dit des jeunes qu’ils sont faignant, qu’ils ne s’interressentent à rien mais tu les a vu avec les pelles, ils y allaient à fond… ils étaient là
Des gens sont venus de partout apporter aide et soutien
Après les efforts et l’acharnement où a été abattu un boulot de titan, on vient nous annoncer que saint béat va mourir
Mais ce n’est pas la Garonne qui lui donne le coup de grâce. La nature est à sa place elle nous rappelle juste quelle est notre place, quelles sont les priorités, elle nous engage à réfléchir, et nous met à l’épreuve
Alors relevons le défi, le monde part à volo dans tous les sens, partout sur la planète, mais qui est responsable de ce désastre à la base : c’est l’appât du gain, le profit, les petits enjeux de pouvoir
Alors nous avons un choix à faire : on peut se dire tout est pourri, tout est foutu que peut on y faire ou alors on peut retrousser nos manches et nettoyer la boue tous ensembles, et dire non Saint béat ne meurt pas
Nous allons reconstruire et tirer les leçons de cette expérience peut être devenir plus solidaires, ne plus regarder son voisin comme un étranger, mais comme une personne avec qui peut être on peut partager, échanger, juste se respecter.
Et quel respect vis à vis de tous ces bénévoles qui ont fait preuve de tant de solidarité si on baisse les bras et qu’on condamne le village en lui enlevant son artère principale, le village pour survivre a besoin de ses commerces, de sa mairie et de son équipe jeune et courageuse, qui a su faire face, qui est venue auprès de chacun de ses habitants malgré l’urgence, cette équipe qui avant la catastrophe se donne les moyens de redynamiser la vallée, dans le respect de la nature, les initiatives comme les jardins partagés, le moulin des arts, en sont des exemples parmi tant d’autres.
Je ne baisserai pas les bras pour sauver le village où j’ai grandi. Il est hors de question d’abandonner juste parce que les évènements nous ont prouvé qu’on pouvait faire autrement Sans se connaître on s’est serré les coudes et tampi si c’est une utopie de plus,
J’ai commencé mon mémoire d’éducatrice spécialisé par cette citation :
« Postuler, que l’autre si démunie, puisse être capable,
c’est déjà lui donner des ailes »
aujourd’hui comme hier, elle continue de prendre tous son sens

Je veux croire en cette force que l’on puise dans la nature, quand on arrive en haut du Burrat on en a fait des efforts, c’est parfois difficile mais une fois arrivé à son objectif on peut apprécier le chemin parcouru