Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants.

Contacter l'auteur de la pétition

Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Non à l'abrogation des décrets de 1950 pour les enseignants..


Visiteur

#326

2014-03-29 14:30

Marre d'être pris pour de la M.....
VT

#327 Après le vote du décret Peillon

2014-03-29 17:23

Le décret Peillon renforce la soumission des statuts des professeurs au code de l'Education, en faisant référence à l'article 912-1 du code de l'Education introduit par la loi Fillon de 2005 (cf analyse de F.Scoccia ici publiée): c'est cet article 912-1 qui définit l'ensemble des tâches qu'on retrouve dans le décret Peillon comme "missions liées", obligatoires et non rémunérées. Les décrets de 1950 faisaient obstacle: ils permettaient aux professeurs de se défendre contre l'imposition arbitraire de diverses tâches ne relevant pas de leur service d'enseignement. Ces "missions liées" ne sont pas rémunérées, et les syndicats qui ont voté ce texte ou bien se sont abstenus ont consenti à cette réforme qui fera date dans l'histoire du syndicalisme: rendre obligatoire du travail supplémentaire, non décompté et non rémunéré. Il y a maintenant lieu de s'interroger sur le rôle qu'on laissera jouer à ces syndicats.

Il est faux de dire, comme le prétendent plusieurs syndicats décidés aujourd'hui à empêcher toute réaction de leur base, que les professeurs assumaient de toutes façons ces tâches, et que donc ce nouveau décret n'a aucune importance parce qu'il ne change rien. Ce sont des choses qui échappent peut-être aux professeurs de classes préparatoires, mais au niveau du prébac, c'est plus net: toute une série de tâches nouvelles peuvent désormais être imposées gratuitement (corriger les copies d'autres classes dans le cadre d'un contrôle en cours de formation, remplacer des collègues absents, orienter les élèves, suivre les élèves dans leurs stages professionnels, assister à un nombre indéfini de réunions, par exemple pour travailler en équipe avec des personnels de santé et des assistantes sociales, renforcer l'accueil des parents, apporter aux élèves une aide personnelle en dehors des heures de cours, s'occuper des études surveillées et surveiller des devoirs hors de sa classe, etc) La liste n'est pas close, rien n'est décompté, l'extension indéfinie est possible et ne dépendra que des rapports de force locaux. La définition des missions liées dépendra des chefs d'établissement. Comme le disait et le déplorait le rapport de la Cour de comptes de mai 2013, du fait des décrets de 1950, "le chef d'établissement (était) tributaire de la bonne volonté des enseignants", pour ce qui dépassait leurs obligations en matière de cours: c'est bien terminé.

Seul le service d'enseignement est borné par une définition en nombre d'heures hebdomadaires, mais le reste ne l'est pas: or il y a bien un reste, annuel, car contrairement à ce qu'affirment certains syndicats le nouveau décret ne protège absolument pas les professeurs de l'annualisation, il les y soumet tout au contraire, la réglementation applicable à l'ensemble des fonctionnaires (soit 1607h au maximum) s'appliquant à leur cas: par exemple, seuls les 15h X 36 semaines d'un agrégé sont décomptées (= 540h de cours), donc il reste 1067h à occuper. Dans ces 1067h, le temps de préparation des cours et d'évaluation des élèves de ses classes n'est pas défini: si l'on comptait 2h de préparation pour une heure de cours dans le secondaire, il n'y aurait pas d'augmentation à craindre de quelques missions liées supplémentaires (2hx15x36=1080h), mais justement, ce temps de travail effectif n'est pas décompté, et donc la marge de missions liées qu'on peut imposer est considérable (curieusement, ce temps de préparation des cours n'a été implicitement reconnu que dans le cas des documentalistes qui n'ont pas de copies à corriger, cela à l'article 2, et pour procéder aux décomptes en cas de service mixte information-documentation/enseignement ). Les dispositions du nouveau décret rendent les professeurs corvéables dans la limite de 1607h par an, moins leur service d'enseignement hebdomadaire. Seule la mission d'enseignement fait référence à l'année scolaire (c'est-à-dire à l'exclusion des vacances), donc la relation temps de service-année scolaire se relâche.

Il est faux de dire que les professeurs de classes préparatoires ne sont pas concernés, du fait du maintien des articles 50-581 et 50-582 qui les concernent. Car ces articles ne concernent que la fixation de leurs obligations de service en nombre d'heures de cours hebdomadaires, et non pas les autres "missions", qui s'appliqueront à eux. On imagine mal que le cadre de l'annualisation ne s'applique pas aux professeurs de cpge lorsque leur tour viendra de voir révisées leurs obligations de service, avec tout ce qu'elle implique, notamment de modulation du travail sur l'ensemble de l'année scolaire, de compensation des périodes où les élèves sont en concours sous forme d'obligations supplémentaires, etc. Comment le penser, de surcroît, puisque le but est de formater les obligations de service des professeurs de classes préparatoires de manière à faciliter le "plan social" d'absorption des cpge par l'Université, où les services sont annualisés.

Si aucune réaction ne s'organisait, l'évolution se ferait au gré des rapports de forces locaux, isolant toujours plus ceux auxquels ils seraient défavorables, et cette évolution se ferait de manière très progressive, par introduction au compte-goutte de nouvelles obligations, de façon à paralyser la résistance. Quelle autre solution, compte tenu de l'attitude des syndicats (hormis FO, ainsi que la tendance Emancipation du SNES ), que celle d'une coordination nationale des lycées? Mais pour en arriver là, il faut réveiller le secondaire, qui est immédiatement concerné: outre cette pétition en cours de signature, la chaîne de déclarations d'assemblées générales tenues dans les établissements semble un moyen (prises de positions publiées par exemple par http://69.emancipation.fr). Le blog du SNES Faidherbe de Lille (http://blog.nonauprojetpeillon.info/) donne également des informations et de précieuses analyses.

VT
francoise scoccia

#328 Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-29 18:03

#327: VT - Après le vote du décret Peillon

est il possible de publier ce texte sur la page facebook dédiée...et petite mention SUD et la CGT sont aussi contre...

 

https://www.facebook.com/pages/Soutien-%C3%A0-la-p%C3%A9tition-contre-la-suppression-des-d%C3%A9crets-de-50/282593485240025

 


Visiteur

#329 Re: Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-29 18:17

#328: francoise scoccia - Re: Après le vote du décret Peillon

Oui, vous pouvez reproduire mon texte (je suis Véronique Tacquin, professeure en khâgne à Marcelin Berthelot). Mais je ne peux le faire moi-même, ne souhaitant pas me mettre sur Facebook. Je suis également d'accord pour que vous corrigiez en précisant que SUD et la CGT sont comme FO et la tendance Emancipation du SNES opposés à l'abrogation des décrets de 1950.

francoise scoccia

#330 Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-29 19:03

#329: - Re: Re: Après le vote du décret Peillon

c'est fait.le lien vers émancipation 69 ne fonctionne plus...plus aucun lien mis sur le site facebook avec les positions des différents établissements ne fonctionne..auraient ils des problèmes avec leur site?


Visiteur

#331

2014-03-29 19:22

Quand voudra-t-on bien reconnaître que le bien-être d'un pays passe par l'éducation et l'instruction de sa jeunesse? Marre de cette gauche...

Ce message a été supprimé par son auteur (Montrer les détails)

2014-03-29 21:01



Visiteur

#333

2014-03-29 21:19

rendez vos carte
et créons un vrai syndicat vendu à personne

Visiteur

#334

2014-03-29 21:55

Faisons en sorte que la gauche se souvienne longtemps de mai 2014 !!

Visiteur

#335

2014-03-29 22:41

Tout cela est très inquiétant. On va vers la multiplication des conflits.
TR
Visiteur

#336

2014-03-29 23:00

Si un vrai syndicat se crée, je veux bien en faire partie !

Ou alors, je vais me syndiquer à FO.


Visiteur

#337 Re: Abstention active du SNES

2014-03-29 23:17

#320: LC - Abstention active du SNES

Merci pour cette analyse, dont je ferai usage.

Une remarque toutefois, après consultation du site national du SNFOLC, et plus précisément du texte rendant compte du sort réservé aux amendements proposés par FO : si je lis bien ce texte, l'amendement 2 n'a pas vu la FSU voter contre, mais refuser de voter ; quant à la position de FO... c'est évidemment un vote pour.

Ce qui n'enlève rien à la qualité de cette réflexion.

Yves Desnos, également professeur de philosophie, militant SNFOLC.

PS L'établissement dans lequel j'enseigne a pris position contre le projet Peillon, pour son retrait. Et comme des centaines d'autres (ce dont témoigne le site du SNFOLC), il l'a fait dans l'unité de ses sections syndicales, SNES, CGT, SNFOLC. À mon sens, cette unité à la base, unité des enseignants avec leurs syndicats, pour le retrait du projet Peillon, et son extension à un maximum d'établissements, est un élément décisif pour parvenir à une solution.

 

 


Visiteur

#338

2014-03-30 06:56

Les projets de refondation de l'école couplés à l'acte III de la décentralisation signent la fin de l'école républicaine et la mise en coupe réglée des fonctionnaires d'état aux petits seigneurs locaux.C'est la fin de la république française pour une "démocratie" à l'anglo-saxonne c'est à dire au service des multinationales.

Visiteur

#339

2014-03-30 07:24

Non à la casse de notre statut. Une faute de plus des solfériniens. Ils vont jeter une autre catégorie de travailleurs dans la tourmente qui se prépare.
Notre révolution est en marche...............

Visiteur

#340

2014-03-30 07:25

Ma plus belle réussite est celle d'avoir dissuadé mes enfants de devenir profs comme papa
logique

#341 Re:

2014-03-30 07:49

#340: -

Moi aussi, je le regrette, mais c'est ainsi.

VT

#342 Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-30 08:03

#330: francoise scoccia - Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

Je ne sais pas pourquoi le site de la tendance Emancipation du SNES dans la région de Lyon (69) ne fonctionne plus. J'espère que c'est une panne momentanée et non pas la censure, car mes collègues et moi-même avons pu constater qu'elle était très active sur la liste de diffusion du SNES CPGE (secteur prépas).

 

 

mes tresses

#343 non au décret Peyon

2014-03-30 08:32

Ouf! Des enseignants réagissent! Une pétition suffira-t-elle? Je propose de nous "maïdanniser" parce qu'il semble que notre président "Pépère va- t'en guerre" ne comprenne que ce type d'action. Une pétition...non, c'est trop gentil... On laisse les pétitionnaires se défouler chacun dans son coin...un petit tour et puis s'en va. Cela ressemble aux gentilles manifs avec ballons, flonflons, et chansons. Se maïdanniser, c'est utiliser le langage des ultras mondialistes. Trouvons une place proche du ministère de l'Education ("nationale" n'apparaît plus sur le logo),distribuons des fleurs aux forces de l'ordre, affichons les têtes des meneurs, lançons crescendo des projectiles, faisons appel à BHL, toute chemise ouverte pour le discours officiel de soutien aux enseignants, entrons en force au ministère, n'ayons pas peur, Pépère va-t'en guerre trouve cela très bien, très démocratique, organisons le vote de la foule à main levée pour d'une part remplacer Peyonnade par l'initiateur de la pétition,ce n'est pas très grave pour lui car il était déjà prévu qu'après avoir fait le sale boulot, il serait mis à l'abri dans un poste à l'Europe, d'autre part, pour abroger le décret qui nous ramène à des temps très anciens lorsque l'enseignant dépendait du bon vouloir des autorités locales, politiques et religieuses. Lorsque l'on se sent trahi par ceux-là mêmes qui devraient nous défendre, lorsqu'on sent alors les règles du jeu truquées, bref, lorsqu'on se sent réellement impuissant face à un système de plus en plus totalitaire, l'exemple du choix du décret en témoigne, il ne nous reste que la dérision voire la franche rigolade. Plus sérieusement, merci aux initiateurs de la pétition, cela donne malgré tout un filet d'espoir. A partir d'une pétition que peut-on faire pour rendre obligatoire le retrait de ce décret? Ce qui est certain, c'est qu'il faut exclure l'ensemble des syndicats collabos, car même parmi ceux qui ont voté "non", on ne peut pas dire lorsque l'on va sur leur site, qu'ils ont tout mis en œuvre pour informer et mobiliser à ce sujet. le plus grave, ce n'est pas Peyon, il fait le job, il engage à marche forcée l'Education dans le marché, c'est la collaboration syndicale.
Inondez Facebook de messages d'alerte

#344 Re: Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-30 09:00

#342: VT - Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

Inondez Facebook de commentaires : anciens étudiants, collègues, citoyens tirés au hasard, partis politiques, associations ayant encore la mine républicaine,... Tout doit y passer. Si on est ne serait-ce que quelques dizaines à faire de même, la pétition va décoller.


Visiteur

#345 Re: Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-30 09:05

#342: VT - Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

Site Emancipation en "chantier"; il sera à nouveau disponible le plus vite possible.


Visiteur

#347 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-30 09:15

#346: francoise scoccia - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

SVP, placez aussi l'adresse de la pétition dans l'"A propos" du site Facebook. Que les gens n'aient pas encore à cliquer pour rejoindre la pétition.

 

francoise scoccia

#348 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

2014-03-30 09:24

#347: - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Après le vote du décret Peillon

ai essayé..facebook refuse d'enregistrer quand je rentre l'adresse de la pétition

Débaucher les ENS

#349 Débaucher les ENS

2014-03-30 09:32

Il faut débaucher les ENS. Postez massivement sur leur site Facebook ou sur le site Unef-ENS Facebook.
Visiteur

#350 Retrait de signature.

2014-03-30 09:39

Le texte de la pétition a changé depuis ma signature !
Je souhaite quelle ne soit plus prise en compte !!!