Soutien aux étudiants de l’ENSNP

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#1

2012-10-28 20:14

Pour le droit des étudiants

Ce message a été supprimé par son auteur (Montrer les détails)

2012-10-28 20:14


fredo

#3

2012-10-28 21:52

des ingénieurs paysagistes ET écologues, il faut les défendre!
RACHIDNINJA

#4 LE MAROC EST AVEC VOUS

2012-10-28 23:08

COURAGE AUX ETUDIANTS DE L ECOLE DE BLOIS CONTINUEZ VOTRE COMBAT CAR CELUI QUI A FAIS CE CHOIX DE SUPRIMER LE TITRE D INGENIEUR EST ENTRAIN DE COMETRE UN CRIME ENVER LES ETUDIANTS FRANCAIS BON COURAGE ENCORE

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#5

2012-10-29 11:57

Battez vous le titre d'ingénieur est assez dur à avoir c'est pas pour qu'ils vous l'énleve!
M. Goldfrozen

#6 Contexte et avis

2012-10-29 12:47

Aujourd'hui, les étudiants de l'ENSNP sont en grève pour revendiquer le dépôt d'un rapport d'étape à la Commission des Titres d'Ingénieurs, comme prévu dans le projet initial de leur école, et, plus récemment, dans le contrat d'établissement signé par leur direction et leur ministère voilà moins d'un an. Aujourd'hui, cette école d'ingénieurs de la nature et du paysage (et pas seulement du paysage) est poussée à perdre son titre et sa pédagogie, sous la pression d'un ministère qui veut uniformiser rapidement les écoles et les formations dans un diplôme d'état de paysagistes, au détriment de pédagogies innovantes et singulières, au détriment de l'avenir de nos territoires.
La pédagogie particulière de l'ENSNP développe l'idée que le paysagiste de l'avenir doit être formé en cinq ans d'études continues, et qu'il doit associer à son métier, d'une part la connaissance de l'espace, de ses techniques de représentation, des sociétés, de la communication, de l'économie et de la politique ; d'autre part une connaissance de la botanique et des végétaux, de la pédologie, de l'hydrologie, de la géographie et d'autres sciences de l'ingénieur qui nourriront son métier futur. L'aménageur et le paysagiste de demain ne doivent plus dessiner les projets sans conscience des fonctionnements de l'espace vivant sur lequel ils interviennent. L'aménageur et le paysagiste de demain doivent avoir une conscience large du monde et de ses phénomènes pour que l'homme puisse s'y associer et non s'y imposer.
Le projet pédagogique qui est aujourd'hui imposé avec l'abandon du titre d'ingénieur, ressemble à une mise au pas rapide qui risque de concourir à la perte d'une diversité nécessaire dans les formations. (La meilleure agence est sans doute celle qui recrute dans la diversité des élèves de Versailles, Marseille, Lille, Bordeaux, Angers, Blois, ITIAPE et ESAJ.) Il fait faire marche arrière à la diversité de nos professions et aborde le paysage dans un référentiel de seulement trois ans (années +3,4,5 après bac) qui ne correspond pas au processus de Bologne, dont le contenu est très large et encore mal défini, et dont le possible financement d’années supplémentaires pour les établissements concernés (années 1,2 ou +6) reste encore très flou. De plus, les enseignants des autres écoles travaillent activement à ce référentiel depuis de nombreux mois, voir années pour essayer de s'entendre autour d'un référentiel commun ; Blois va t'il vraiment pouvoir s'y intégrer en conservant ses spécificités en l'espace de 6 mois alors même qu'elle n'avait pas participé à ce long travail pédagogique?
Dans de telles conditions, cette décision d'abandon du titre parait bien hâtive, et fait courir de grand risque à cette petite école de plus en plus reconnu qui ne peut plus communiquer au futur inscrits si elle délivrera un diplôme l'an prochain.


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#7

2012-10-29 15:03

allez l'ensnp

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#8 lettre aux étudiants publié par les étudiants

2012-10-29 15:04

Bonjour,

le temps passant, les enjeux se précisant, je suis bel et bien atterré.

- la "voie" DE est bourrée d'incertitudes, on l'a vu ; beaucoup d'entre nous peut être ne l'ont compris que récemment. De plus le référentiel dans son état actuel est peu prometteur, (cf. avis en fin de message...)

- sans écarter l'idée de travailler, pourquoi pas, à l'amélioration de ce référentiel partagé, il FALLAIT, donc en somme il FAUT, à l'évidence, conserver l'ambition du diplôme d'ingénieur. Pour le moins "en attendant de voir". A défaut, on se déshabille sans savoir si on aura de quoi se rhabiller, or l'hiver arrive. Donc pour cette année cela n'aurait absolument pas du laisser l'ombre d'un doute. La journée du 27/09 a du être trop courte, pas grave, il faut y revenir.

- l'argument selon lequel c'est peine perdue car le ministère seul peut décider "pour nous" de saisir la CTI ne tient pas pour au moins deux raisons : si tel était le cas il n'y aurait, probablement, jamais eu de diplôme d'ingénieur à l'ENSNP. Et si le CA a pu débattre et voter le 27/09 sur ces questions, c'est bien que la possibilité existe.


Depuis un mois ceux d'entre nous les plus imprégnés des enjeux ont échangé de manière musclée : comme d'autres je n'ai parfois pas apprécié le ton, mais je comprends mieux ; dans le même temps d'autres prenaient peu à peu la mesure de l'enjeu. Il faut sortir par le haut. Si le CA revotait, ce serait à son honneur, la situation expliquerait aisément cette décision, et ce serait une formidable façon d'apaiser ce qui, urgemment, doit l'être.

Aujourd'hui, j'arrive pour ma part à ce qui me semble être une évidence : bien sûr il est possible d'imaginer un référentiel commun, c'est toujours possible, mais il y a BEAUCOUP de chemin à parcourir, et personne ne peut exclure que l'exercice, mal parti, se révèle vain en cours de route (=trop contradictoire avec l'identité de l'école).
Il est donc simultanément IMPENSABLE de lâcher l'autre voie, pour laquelle BEAUCOUP de chemin a été parcouru (15 ans...)

Cordialement, à mercredi,

Bruno Ricard


PS :
Ah, le référentiel DE....... Certes sans avoir échangé collectivement je resterai prudent, mais ma lecture m'a donné quelques intuitions. Puis j'ai constaté que, si le mot "projet" y apparait 26 fois, on cherchera en vain en revanche les mots "végétal", "botanique", "eau", "hydrologie" ou "hydrographie" ( !! ces trois derniers sont engloutis dans "assainissement pluvial"...ce serait trop long de commenter ici...), "pédologie" (le mot "sol" apparait deux fois dont une dans "traitement des sols"...). Il resterait à comparer cela au référentiel actuel de l'école, mais j'ai peine à y retrouver trace du travail engagé il y a tout juste un an après les assises de septembre 2011, qui prolongeaient elles mêmes les 15 années antérieures...

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#9 lettre ouverte de JC Bailly diffusée par les étudiants

2012-10-29 15:24

Jean-Christophe Bailly
Sur la situation actuelle de l’ENSNP

Le 8 Octobre 2012

L’Ecole Nationale Supérieure de la Nature et du Paysage est entrée dans une crise grave qui remet en cause son fonctionnement et son avenir. Bien qu’elle ait été à l’évidence aggravée par la récente décision du Conseil d’Administration du 27 septembre, cette crise d’une part existait à l’état larvé depuis de nombreux mois, d’autre part n’est pas explicable sans un long retour en arrière : puisque c’est aux fondements mêmes de l’Ecole qu’il est porté atteinte, il importe de revenir sur ceux-ci.

Créée par décret le 29 mars 1993, l’ENSNP a pu fonctionner dès la rentrée de l’année 1995-96, atteignant son plein régime dès lors que les cinq promotions correspondant aux cinq ans d’études purent être réunies, ce qui revient à dire aussi dès lors qu’elle fut apte à délivrer des diplômes, ce qui advint en juin 2000. Résultant d’une volonté d’Etat mais immédiatement accueillie par les collectivités territoriales (ville, département et région) et étant, comme telle, tout sauf un « fait du prince » comme on l’a outrageusement dit, l’Ecole fut d’abord installée dans des locaux provisoires (deux puis cinq Algecos) à proximité du Lycée technique Agricole. Elle s’est transportée ensuite, comme on sait, avec retard, sur le site initialement prévu des anciennes chocolateries Poulain, à la rentrée de l’année 2007-08.

Élaborée à une époque où les métiers du paysage, moins connus qu’aujourd’hui, étaient dans une phase pleinement ascendante, la création de l’ENSNP est venue répondre à une attente et s’est édifiée au cours des ans, en se définissant peu à peu et de plus en plus, affirmant sa singularité parmi les autres écoles et au sein de l’éventail étendu des études supérieures. Ceci au prix de longues et parfois vives discussions internes, et aussi au prix de tensions, parfois vives elles aussi, avec l’environnement universitaire local, tout le monde ne voyant pas forcément d’un bon oeil le surgissement et le succès grandissant d’une petite unité d’enseignement supérieure autonome et originale, n’ayant de comptes à rendre qu’à elle-même et à ses tutelles.

Ce que l’on peut dire, c’est que l’Ecole non seulement a tenu bon, mais aussi,du fait même des obstacles qu’elle avait à surmonter (parmi lesquels il faut compter les retards sans cesse accumulés du chantier de la Chocolaterie), qu’elle est devenue un être collectif vivant et reconnaissable – et aussi, il faut l’ajouter, reconnu.
C’est dans le cadre de cette évolution ou de ce devenir soi-même que l’Ecole en est venue, sous l’impulsion de son directeur, à s’orienter en direction de l’ingénierie et à négocier avec la CTI la capacité à décerner à ses diplômés le titre d’ingénieur. Engagée par des contacts pris dès 1994 (soit avant même la mise en route effective de l’Ecole), cette possibilité est devenue effective à partir de la promotion 2004 et a fait l’objet de nombreuses réadaptations : en effet il a fallu réduire le hiatus qu’il pouvait y avoir entre les réquisits de la CTI et le style de formation de l’Ecole. Tantôt un peu “bras de fer” tantôt très cordiale, cette explication avec la CTI, qui se prolongeait encore et qui était appelée à durer, a été en tout cas extrêmement formatrice et appartient en plein à l’identité de l’Ecole. (Je le dis d’autant plus volontiers que j’ai été parmi les plus rétifs à certains aspects des recommandations de la CTI).

Le fait de la voir brusquement interrompue (du fait du passage à un autre régime de formation) porte naturellement un coup à la base même de l’Ecole. En effet, la défnition et l’approche de ce qu’un ingénieur-paysagiste pouvait être constituaient l’horizon d’attente de l’Ecole et s’il y avait une diffculté à l’imposer à la CTI, du moins cela créait-il une tension bénéfque, et ceci sans compter que, sur un autre plan, l’obtention du titre d’ingénieur avait commencé très vite à fonctionner comme un acquis et un attracteur.
Mais ce que la décision du C.A du 27 septembre remet en cause, ce n’est pas seulement l’obtention de ce titre, c’est toute la problématique à partir de laquelle sa nécessité avait été envisagée, ce sont, en d’autres termes, les fondements mêmes de l’identité de l’ENSNP, a savoir le contenu de ses enseignements et de ses pratiques.
L’idée initiale, et qui a fonctionné et est devenue vraie, et qui doit tant à l’acharnement patient de Jean-François de Boiscuillé, directeur de l’Ecole de sa fondation à mars 2010, c’était en effet celle d’une formation de grande amplitude, susceptible de donner aux étudiants, graduellement, une approche entière et plénière du paysage. D’emblée il était clair que le programme d’enseignement ainsi voulu, alliant la sensibilité artistique et la formation intellectuelle (historique et scientifque) aux connaissance techniques, ne pouvait pas être intégralement réalisé : mais cette tension entre l’ingénieur et l’artiste, maintenue, renforcée, illustrée, aura été extrêmement fertile. De la lecture à la conception, le paysage se déployait dans son entier, et c’est dans ce creuset même qu’a pu éclore la notion, à parfaire sans doute, d’ingénieur-paysagiste.
Pourquoi cela est-il remis en cause par la décision du C.A. de faire passer l’Ecole au régime d’un Diplôme d’Etat commun à toutes les écoles de paysage ?
Avant tout parce que c’est sur cinq ans que le cycle des études de l’Ecole fonctionnait et que, pour ce que l’on en sait (et l’on n’en sait pas beaucoup !) la nouvelle orientation repose sur une cassure nette entre un premier cycle général de deux ans et un second cycle axé sur la dimension projectuelle. Ce qui revient, si l’on excepte l’année du diplôme, à diviser par deux (deux ans au lieu de quatre) le temps réel de formation des étudiants. Il n’est pas question de dire que les deux années de premier cycle seraient vides de tout contenu, mais il n’est pas diffcile de voir que leur unifcation, modélisée de façon technocratique, irait entièrement à l’encontre de la logique d’enclenchements et de progressivité qui est celle de l’Ecole.
En effet, et c’est avant tout à cela que tiennent la cohérence et la qualité du cycle complet des études tel qu’il a été mené jusqu’à aujourd’hui, c’est dès le premier jour de la première année que s’enclenche le processus qui conduira jusqu’au diplôme. De la sorte la réalité du projet se dégage peu à peu au sein du collectif de matières qui l’encadrent, de la sorte les étudiants, en entrant d’emblée dans la matière du paysage parviennent à en produire une lecture enrichie, de la sorte également l’interaction entre les années aboutit à une vie d’école pleinement déployée.
La réduction de deux ans de ce “temps d’école” aurait, on s’en doute, les pires conséquences, et contribuerait notamment à donner à la dimension projectuelle un aspect abrupt de nature à encourager les solutions copiées/collées et le recours à un vocabulaire appauvri au style de catalogue. Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est qu’à l’heure actuelle, ni le contenu des deux années préparatoires ni l’orientation claire du D.E. lui-même ne sont défnis. Il est par exemple impossible de savoir si le découpage actuel des matières (résultat d’une longue exploration) et le mode de recrutement professoral qu’il induit pourront être maintenus. De même il est impossible de défnir les modes d’admission des étudiants qui voudront s’inscrire, ce
qui a d’ores et déjà des conséquences, rien ne pouvant être dit aux candidats qui cherchent à se renseigner.
La décision du C.A. du 27 septembre est lourde et néfaste, et il est même incompréhensible qu’elle ait pu être prise de façon aussi brusque, sans qu’une période de transition et d’aménagement ait même été envisagée.
Faut-il le rappeler ? Cette décision, qui refète en effet la (faible) majorité interne du C.A, a été prise malgré l’opposition déclarée d’une grande partie du corps enseignant et du personnel administratif, et malgré celle des étudiants (113 sur 151)et des diplômés (195 sur 295) qu’il faut louer d’avoir ainsi fait montre d’un tel attachement à l’Ecole. Ne pas tenir compte des opinions ou des sensibilités et tenir leur expression pour lettre morte est certes une habitude prise par la nouvelle direction, mais l’on aurait pu penser qu’elle ne contaminerait pas le C.A. Il n’en est rien et nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation absurde et confictuelle
qui aurait pu être facilement évitée.
Lorsque je suis entré dans cette école, à la rentrée 1997, je ne pensais pas forcément y rester et, au demeurant, le statut de professeur associé, reconduit tous les trois ans, semblait pouvoir aller de pair avec un simple passage un peu prolongé.
Mais ce qui est arrivé, c’est que je n’ai plus quitté l’école, tant j’ai été heureux de son mode de fonctionnement, de ses orientations, de son climat. Et c’est du coeur de cette empathie que j’ai accepté de m’occuper de sa publication annuelle, les Cahiers de l’Ecole de Blois, dont se prépare le n° 11, et qui font partie, n’en déplaise à certains, de ce qui assure la renommée de l’ENSNP, non comme une vitrine, mais comme une antenne ou tête chercheuse. Le fait que chaque numéro puisse être conçu et orienté à partir des travaux mêmes des étudiants résume à lui seul les possibles dont cette école est porteuse.
C’est à ce titre, comme professeur ayant accompagné le devenir de l’Ecole presque depuis le commencement et comme animateur des Cahiers, et fort de tant de bons souvenirs, que j’ai rédigé ce texte, désirant faire le point et partager cette récapitulation avec tous ceux que l’avenir de l’Ecole intéresse ou passionne.
Quel sera cet avenir ?
Nul ne le sait, mais j’espère que TOUT sera fait pour qu’un outil aussi précieux et aussi utile que l’ENSNP ne soit pas détruit et remplacé par une instance formatée propre à entretenir et à propager une conception retreinte du métier de concepteur-paysagiste. Là est véritablement l’enjeu.
Ce texte, par lequel j’ai voulu récapituler une histoire que certains éprouvent le besoin de nier, je l’ai écrit jusque avant que ne tombe la nouvelle de la réunion du 31 0ctobre au cours de laquelle on nous promet de nous dire ce qui nous attend. Je le verse au dossier de la discussion démocratique qui n’a pas pu avoir lieu.

A Paris le 5 Octobre 2012

Jean-Christophe Bailly

une étudiante à Agrocampus ouest Angers en cursus Paysage

#10

2012-10-29 16:26

Courage à vous, il ne faut pas baisser les bras, ingénieurs paysagistes, un métier qui a le droit d'avoir de l'avenir!

Visiteur

#11

2012-10-29 16:36

On croit que l'enjeu se résume à "pour le DE"/ "contre le DE", ce qui serait trop simple, et s'avère déjà destruvtivement clivant. Or LE problème est D'ABORD la décision hâtive du 27/09/2012, prise sur des quiprocos. Je ne suis pas, par principe, contre la recherche d'un DE commun, mais l'ENSNP ne peut s'y racccrocher dans un temps aussi court, sans risquer de perdre des fondamentaux.
Anok nia mod usm

#12 Faire jouer les Médias!

2012-10-30 00:40

Le meilleur moyen de nos jours pour faire passser un méssage et surtout d'avoir une petite chance d'obtenir un résultat concluant est de prévenir tous les médias! mais vraiment tous! les grandes chaînes de télé, les journaux, absolument tous!et la meilleur façon est d'aller les trouver chez eux!

Ceci est ma forme d'encouragement. Halt à la standardisation à outrance! vive la singularité et la différence!

vive l'ENSNP, les ingénieurs paysagistes et les écologues!

Bes

#13 Ecole

2012-10-30 07:32

Ce qui fait une école ce son ses étudiants.

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#14

2012-10-30 12:15

une école ne devrait jamais disparaitre.
Baptou

#15 supprimer la concurence?

2012-10-30 20:11

Diminuer l'importance de cette formation serait une réelle dévalorisation du paysage français. C'est l'unique grosse concurrente des écoles d'architecture paysagère française et à mon avis elle en élève le niveau grandement.

Visiteur

#16

2012-10-30 23:13

En tant qu'architecte, j'ai été séduit et complètement convaincu par la qualité des projets exposés aux journées portes-ouvertes, reflet d'un enseignement complet et cohérent.

Visiteur

#17

2012-10-30 23:18

Convaincu par la qualité des travaux exposés aux portes-ouvertes depuis que je connais l'école.
VéVé80

#18 Courage et patience

2012-10-31 00:09

Selon les éléments fournis, il semble y avoir bousculade dans les hautes sphères, chez les têtes pensantes! Continuez à résister et à demander des explications mais soyez sûrs que l'ensemble du système éducatif est en mutation pour s'adapter aux exigences de la vie professionnelle, de l'europe et du monde. De nouveaux cursus se créent et un minimum d'harmonisation est nécessaire. Le cycle LMD est désormais une base. Un DE en 2 + 3ans, pourquoi pas mais quels sont les critères retenus pour intégrer le cycle de 3 ans? (BTS aménageurs, urbanistes, paysagiste,...!!!) et bien sûr, qu'y aura-t-il dans ces 2 cycles?

Visiteur

#19

2012-10-31 09:37

Le soucis c'est que a terme avec un referentiel de trois ans pour toute les écoles de paysage, il nous a été dit que a terme (et avec l'acte 3 de la decentralisation), il n'y avait aucune certitude que soit financé 2 premières années de paysage. Lille et Bordeaux auront ces années communes avec les archi. Au final, c'est tout la profession qui ne sera formé specifiquement au paysage que sur 3 ans au lieu de 5 si nous ne defendons pas un referentiel de 5 ans (decoupé en 2+3, pour que versailles puisse defendre sa specifité). En precipitant notre école dans la reforme hativement, le ministère récupère la main mise sur un dossier, et met la pression sur toute les ecoles pour que la reforme avance rapidement. Le referentiel de seulement 3 ans ne sera plus du tout negociable, il y aura concours commun à bac +2 et à terme la formation specifique au concepteur paysagiste sera reduite, nous ne pourrons plus construire une continuité pedagogique sur 5 ans continus. Un vrai risque pour toute la profession!

Visiteur

#20

2012-10-31 15:12

C'est encore une question d'argent au détriment de l'enseignement et donc de l'avenir de notre pays (nos étudiants).
alexoy71

#21 Soutient aux étudiants de l'ENSNP

2012-10-31 20:56

Un soutient à tous les étudiants de Blois. Ces jours de combats contre la perte de votre statut d'ingénieur sont suivis et soutenus par tous les étudiants de ce milieu.
Courage à vous et ne perdez pas espoir.

Gilles Clément

#23 Soutien de Gilles Clément

2012-11-03 18:57

Les
mesures proposées par le ministère concernant l'ENSNP de Blois montrent
une volonté d'arasement et de simplification , résultant d'un calcul
technocratique ignorant la réalité complexe du métier de paysagiste .
Cela ne concerne pas seulement la formation d'ingénieur paysagiste de
cette école dont , à plusieurs reprises ,j'ai pu apprécier l'excellence ,
mais l'ensemble des formations de paysagistes en France , chacune
d'elle ayant un caractère différent répondant à une demande hétérogène
et riche . Il n'est pas douteux que cette position récente, prise
hâtivement , puisse être révisée , amendée et ajustée à une situation
bien réelle exprimant la nécessité d'une pluralité de la formation en
Europe .Un mécanique d'équivalence et d'uniformisation simplificatrice
entre les centres de formation prendrait le double risque d'amoindrir la
formation de chacun des établissements et d'affaiblir la réputation des
diplômés . Une discussion sérieuse engageant non seulement l'école de
Blois mais aussi les autres établissements d'enseignement au métier de
paysagiste doit avoir lieu avant que ne soit mis en place un processus
néfaste pour l'ensemble de notre profession .
Gilles Clément
A Paris le 3 novembre 2012

Visiteur

#24 commentaire d'un ancien prof d'agronomie et géologie

2012-11-03 23:12

- Je ne lis rien, toujours rien, qui explique clairement l'abandon du titre d'ingénieur. Que ce soit difficile à construire, à répondre à la CTI, que la demande nous oblige quelque peu, oui, oui et oui. Mais, les années de réflexion ont montré que la CTI devait aussi bouger les curseurs en matière de définition du titre... Si les titres c'est la défense des grands corps de l'Etat, alors oui on comprend, sinon, définir ce qu'est l'ingénierie paysagère a un vrai sens !

- Je ne comprends pas bien, non plus, que la CTI ayant proposé deux ans de plus au printemps dernier, nous ayons refusé cette option. Pourrions nous avoir des explications là-dessus ? Ce temps aurait bien permis de prendre du recul sur les suites, avancer sur le DE ET sur le titre, et comparer ensuite les deux , sereinement...

(...)

- Le titre d'ingénieur, ajouté à celui de paysagiste, renforce bien au contraire cette vision à parité avec les autres ingénieurs..... et donc professionnellement au même niveau de responsabilité et de reconnaissance.

- Petite illustration récréative.. Nous sommes en France quelques centaines de Conseiller de Développement Local Agricole et Rural, (CDLAR) diplôme d'Etat valant grade de DEA (voire plus dans les grilles : bac +6, en VAE). Vous connaissez ? NON ! Alors qu'ingénieur agro, tout le monde connait (VAE : bac +5). Hors du monde agricole (et encore), mon truc n'a aucune valeur, même commerciale, hélas !

- Le diplôme d'Etat, aussi bon soit-il, là n'est pas la question, ne sera reconnu qu'à l'interne du petit monde "paysagiste", le titre d'ingénieur permet une reconnaissance dans tous les domaines de l'aménagement. La liste des fonctions tenues par les potes âgés devrait nous faire réfléchir plus savamment sur l'évolution et la présence dans maints secteurs d'activités. A défaut de cela, des "aménageurs paysagistes", ingénieur, il va sans dire vont apparaitre dans ces lieux inoccupés... Je ne vois pas une Chambre d'Agriculture embaucher un DE, par exemple, qui ne figure pas dans les grilles de reconnaissance . Elle préfèrera un ingénieur, même incertain. Je vous accorde que c'est un peu con... mais c'est comme ça ! J'ai fait partie de commissions de recrutement : un diplômé de ceci ou cela ne répond qu'à la question posée... un ingénieur est censé avoir réponse à tout ! Idem dans la fonction publique. Il conviendrait de tirer la leçon de ce que sont nos anciens devenus. Polytech à Tours a bien développé cette chose.Offrons les mêmes possibilités à nos étudiants : ouvrons leur un maximum de portes. C'est tout ! Et c'est beaucoup !

- Je lis bien que Monsieur SAUPIN (maintenant en charge de la réforme du DE) "ne veut pas de formation tubulaire en 5 ans", c'est pourtant la spécifié pédagogique de notre école que nous voulons tous défendre... Il "doit amener le débat dans une réunion interministérielle". Quelle garantit de résultat? Donc aucune garantie de formation en 5 ans malgré tout ce qu'on dit ! Surtout si Bordeaux et les autres la veulent aussi. Normal ! Une dérive inacceptable pour l'Etat, évidemment !
On a un plan B ? Non, puisqu'on a décidé que c'était le DE et rien d'autre, sans savoir !
Au final on aura des DE en trois ans avec des prépa en tous genres à l'entrée... parce que c'est ce que veut l'Etat ! Il n'y a pas de petites économies. L'Université, dans bien des sections, s'est écroulée de cette volonté de "restructuration", de "rentabilité du service public"... Je ne vous parle pas des amphis de plusieurs centaines, des absences de sorties, des contrôles continus sans retour. Je souhaite vraiment me tromper....! (...) Heureusement qu'il y a des résistances.

En conclusion on travaille sur un leurre qui ne possède aucune garantie d'existence future, une construction managée par le(s) ministère(s). Par ailleurs, il est inacceptable sur la forme, que les critiques les plus vives contre les étudiants (certains les disent tous manipulés, alors que ce sont eux qui se démènent le plus pour avoir des informations) qui s'interrogent à bon escient, soient exprimées par des "nantis" qui peuvent se passer effectivement d'un titre et ne regardent que par rapport au fonctionnement dans leurs agences. C'est quand même leur avenir et non le nôtre qui est en jeu. Qu'ils remettent en perspective 2012 leur propre cursus, changerait sans doute leur regard. Et mesurer que l'environnement social a changé, lui aussi !
Il est donc urgent de remettre à plat les deux pistes (qui ne sont sans doute pas en concurrence) de les rapprocher au mieux, de proposer à la CTI une relecture de leurs demandes et ne pas leur adresser une fin de non suivi... se préparer une possibilité de plan B, s'il s'avérait que le Plan A était effectivement un leurre... Ne serait-ce que par sécurité pour nos étudiants : l'enjeu est bien le leur ! Personne ne peut prétendre que si il y a parité avec Versailles, nos étudiants seront attirés par La Loire car elle est "Patrimoine de l'UNESCO"... Même les intervenants pédagogiques !

Je n'arrive donc toujours pas à comprendre cette décision malthusienne ! A qui profite cette réduction d'ambition ? Cette négation d'un titre que nous possédons? Pour ceux qui n'en veulent pas... ils pourront toujours le passer sous silence et faire sans ! Mais pour tous les autres, les beaucoup plus nombreux...
Je ne comprends pas !

Visiteur

#25 reponse d'une diplomée à la question le titre d'ingenieur vous a t'il été utile?

2012-11-03 23:17

Chers étudiants,

Je partage tout à fait la position de Gabriel.

Pour ma part, le titre d'ingénieur m'a permis de passer mercredi dernier l'oral du concours d'ingénieur territorial, concours essentiel à obtenir pour pouvoir continuer à travailler en collectivité territoriale. Les débouchés sont de plus en plus important en collectivité et ont été sous-estimés par l'école, nous préparant tous à du bureau d'études privé. Pour ceux qui veulent vivre dans des départements peu urbanisés, les CAUE, PNR, ou collectivités territoriales sont presque les seuls débouchés. Ces dernières permettent d'avoir dès le début des responsabilités, une grande liberté d'action et offrent des perspectives d'évolution de carrière.

Si je n'avais pas eut le titre d'ingénieur, j'aurais peut être été obligée de passer le concours d'attaché territorial, qui est dur à obtenir car axé sur le droit administratif (ce qui n'est pas notre point fort). A niveau d'étude égal, les attachés sont par ailleurs moins bien payés que les ingénieurs.

Bon courage à vous pour défendre un titre d'ingénieur dans l'immédiat et un DE en 5 ans à plus long terme. Je reste à votre disposition si vous avez des questions sur ce que je viens d'évoquer.

J. D., chargée de mission en paysage à Agglopolys